chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Monolithe - Nebula Septem

Chronique

Monolithe Nebula Septem
Même si Monolithe n’a jamais fait partie de mes favoris dans la catégorie exigeante du doom/death, j’avoue avoir pourtant toujours porté une oreille curieuse à leurs efforts successifs. Nebula Septem est le septième album du groupe, dont le concept est tout entier articulé autour de ce chiffre. Septième album donc, composé de 7 titres, de 7 minutes chacun, classé de A à G. Les fans de Morbid Angel remarqueront que la discographie de leur groupe fétiche suit le même principe. Soit. La démarche mérite d’être soulignée, qui fait suite à quatre premiers albums composés d’une seule piste de plus de 50 minutes à chaque fois. Le groupe aime les défis, tant mieux, nous aussi. Mais passé l’effet de surprise, qu’a-t-il dans le ventre, ce Nebula Septem ?

Le doom très sombre du groupe constitue toujours la pierre angulaire de ce nouvel album. Le vide intersidéral, l’impression d’être happé dans l’espace, privé d’oxygène et, en même temps, de planer au dessus des cieux, également. Cet équilibre fragile entre atmosphère très travaillée, profonde et menaçante et riffs plus sombres, plus abrupts, se retrouve à l’identique sur Nebula Septem. Mais à la différence des albums précédents, surtout finalement des premiers, le style Monolithe s’est, à mon sens, ouvert. Il est plus accessible, plus « rond », plus compréhensible, ce qui, dans mon esprit, n’est surtout pas un handicap. L’emphase qui parsème l’ensemble des titres, combinée à des riffs plus lourds, souvent aériens aussi, et dopée par un son relativement clair, offre de tout comprendre, de tout analyser.

La richesse des compos n’en a rien perdu. Tout au contraire. Anechoic Aberration et Burst in the even Horizon ouvrent l’album de riffs mi-astraux, très profonds, mi-agressifs, en posant d’entrée une ambiance très travaillée, où les growls se mélangent à l’emphase et aux riffs spatiaux de fort belle manière (Coil Shaped Volutions). Les arrangements sont légions ; c’est là encore une marque de fabrique de Monolithe. L’approche est moins expérimentale qu’auparavant ; elle gagne en efficacité, en épure. Son doom s’y épanouit davantage, alors que les soli l’illuminent littéralement (Anechoic Aberration). En ramassant son propos sur 7 minutes, en allant au cœur de son savoir-faire, Monolithe évite tout ennui et laisse à entendre ses fameux arrangements à loisir (les « reprises » ou la rythmique profonde et mélodique sur Burst in the even Horizon, comme son final tournoyant, presque arabisant ; Coil Shaped Volutions et son départ très Skepticism, lourd, lent et quasi cotonneux puis, vers les 1’50, des arpèges ultra aériens qui servent de pont spatial).

Mais si la patte Monolithe se conçoit d’emblée, Delta Scuti, le morceau central, brise la dynamique et propose de nouvelles idées ou de nouvelles pistes. Les samples et les arrangements electro traversent le morceau (Fathom the Deep également), conférant au titre des atours apocalyptiques évidents, comme si le vaisseau Monolithe venait de déboucher dans une galaxie avec l’Etoile de la Mort en face de lui, dans un ciel dépourvu de vie. Le départ mélodique est littéralement fauché en plein vol par une cassure nette, menaçante (vers les 2’30). Il est d’ailleurs à noter que l’utilisation des synthés est parfaitement dosée et très pertinente. Ils accompagnent la structure des titres bien plus qu’ils ne constituent un instrument à part entière. Ils soutiennent l’ambiance sans l’entraver, ainsi qu’en atteste encore le final incroyablement épique de Engineering the Deep où, après un départ tarabiscoté, fait de petits loops electro, le morceau monte en puissance, en tournoiements incessants et hypnotiques, avant que des riffs heavy ne tranchent l’espace sonore, soutenus par les synthés.

Gravity Flood clôture l’album sur des tonalités spatiales dénuées de tout chant, purement instrumentales. Les loop le disputent aux arrangements electro tribaux, le tout noyé dans un son organique, très profond. Le metal est parfois évacué, le doom aussi, de fait, au profit de sonorités presque exclusivement mécaniques, quasi dance floor mais version diabolique.

Monolithe surprend par sa capacité à se renouveler, à proposer sa mixture sur un format court plus approprié, à mon sens, à leur œuvre. Les 7 titres de ce Nebula Septem s’enchaînent sans temps morts, sans ennui, pour notre plus grand plaisir. Monolithe confirme également sa patte, reconnaissable entre mille, l’équilibre entre atmosphères astrales et riffs spatiaux atteignant ici un sommet.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

Jean-Clint citer
Jean-Clint
14/05/2018 13:42
note: 8/10
Assez d'accord avec l'avis de mon confrère, car le groupe a réussi à se renouveler sans se dénaturer, tout en proposant quelquechose de différent. Plus de place à la musique et aux ambiances, tout en se faisant plus condensé ... une vraie réussite.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Monolithe
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (3)  6.67/10
Webzines : (13)  8.01/10

plus d'infos sur
Monolithe
Monolithe
Doom/Death - 2001 - France
  

vidéos
Coil Shaped Volutions
Coil Shaped Volutions
Monolithe

Extrait de "Nebula Septem"
  

tracklist
01.   Anechoic Aberration
02.   Burst in the Event Horizon
03.   Coil Shaped Volutions
04.   Delta Scuti
05.   Engineering the Rip
06.   Fathom the Deep
07.   Gravity Flood

Durée : 49:00

line up
parution
26 Janvier 2018

voir aussi
Monolithe
Monolithe
Epsilon Aurigae / Zeta Reticuli

2016 - Debemur Morti Productions
  

Essayez aussi
The Dead
The Dead
Ritual Executions

2010 - Diabolical Conquest Records
  
Civerous
Civerous
Decrepit Flesh Relic

2021 - Transylvanian Recordings
  
Cemetary
Cemetary
Godless Beauty

1993 - Black Mark Productions
  
Bloodsoaked Necrovoid
Bloodsoaked Necrovoid
The Apocryphal Paths Of The Ancient 8th Vitriolic Transcendence (Compil.)

2019 - Iron Bonehead Productions
  
Mourning Beloveth
Mourning Beloveth
Dust

2001 - Autoproduction
  

Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique