Un petit trajet prévu, à la base, le lundi 26 pour aller voir cette affiche sur Marseille. Puis, des informations glanées sur le site du collectif La Nòvia ainsi que les pages Bandcamp des deux entités, faisant mention d'une date à – attention nom de village qui tue – Viols-le-Fort. Forcément, habitant Montpellier, on essaie d'en savoir plus et de creuser de ce côté. Sauf que pas d’événement créé et impossible de trouver le lieu où doit se dérouler le concert sur Internet. Cela partait mal ! Heureusement un collègue s'est directement adressé à l'une des formations sur les réseaux sociaux afin de savoir ce qu'il en était. Au final : confirmation du live et des détails donnés via mail. Adieu Asile 404 donc et bonjour...la maison !
Il faut dire que Golem Mécanique et Faune cherchaient une date entre Montpellier et Toulouse à la mi-mars...pour fin mars. On sent un peu l'urgence et l'arrache mais le principal est là, les deux groupes ont pu jouer près de chez moi ! À noter que, comme cela a été le cas pour Marseille, Clara de Asis n'était pas là pour prêter main forte à Golem Mécanique et Guilhem Lacroux n'a pu assurer la tournée – Faune était donc constitué de Jacques Puech et Perrine Bourel.
Après un trajet de 25 minutes à tout casser, je rentre donc dans le joli Viols-le-Fort et tourne un peu avant de trouver mon chemin. Comme je pouvais m'y attendre, c'est donc « chez l'habitant » que vont se dérouler les prestations. J'avoue que c'est la première fois et cela me fait bizarre d’atterrir dans un jardin puis un salon/cuisine empli de personnes. L'endroit est beau, chaleureux avec chats et enfants et je peine encore à imaginer que les groupes vont jouer ici. Après avoir un peu bouquiné – ma sociabilité légendaire – et bu une bière, l'ambiance s'anime davantage et le premier groupe (à savoir le one-woman band Golem Mécanique) prend place. Je sors donc de la pièce (il doit être 9 heure passée) et descend les marches pour rejoindre une petit salle située sous la maison.
Tout le monde prend place sur les matelas disposés au sol afin de profiter pleinement. Le silence se fait et la maîtresse de cérémonie – derrière sa boîte à bourdons – commence doucement à distiller sa musique à la fois minimaliste et spectrale. L'univers dressé par Golem Mécanique regorge de paradoxes entre ce côté brumeux et déroutant (les grésillements, larsens couvrant parfois largement l'espace) ainsi que l'effet entêtant des sonorités. La voix fantomatique mais chaude vient également renforcer cet aspect et au fil des minutes – vingt petites en tout – je me laisse totalement transporter par le Golem. Un concert aux airs de cérémonie (peut-être moins cérémoniel qu'en version studio), sobre, délicat et hors du temps. Dommage pour la courte durée mais ce fût beau !
Le temps d'une petite pause (j'avoue n'avoir pas regardé l'heure) que chacun et chacune comble à sa façon (échanges, manger, boire – tout le monde pouvait amener des boissons et de la nourriture –, jouer de la guitare, caresser les chats, etc.) et le duo Jacques Puech/Perrine Bourel passe aux préparatifs. Petit à petit les gens se dirigent vers la salle où les matelas ont été enlevés – je comprendrai pourquoi durant le concert. À la vue de la configuration de Faune ce soir, je sais que la part belle ne sera pas faite aux expérimentations avec la paire cabrette/violon. Pas de chants non plus mais un gros set instrumental délivré. La musique traditionnelle du Cantal résonne et peu à peu les parties bien rythmées (une bonne majorité) donnent la bougeotte. On remue, bouge la tête (pour ceux et celles ne connaissant pas les danses traditionnelles) et l'on danse pour les plus fortiches. L'ambiance se réchauffe toujours plus sous ses sonorités d'antan. Les deux musiciens semblent ravis d'être ici et de partager ce moment avec nous. Le public redemandera du rab vers la fin du concert et la boule à facette aura beaucoup donné de sa personne. Quelques passages plus lents et introspectifs ponctueront le set, histoire de reprendre son souffle et de se laisser porter par Faune. Comme le disait un collègue durant la prestation : « On se croirait dans The Wicker Man ».
Une escapade dans le passé et un dépaysement total me concernant. Une affiche en total raccord avec le lieu de l’événement : plutôt atypique et surprenante (dans le bon sens du terme). Pendant que je retourne chez moi (réveil oblige), la soirée se prolonge à l'intérieur de la maison avec un bœuf improvisé (reprises de O-Zone, La Bande à Basile,...) pour les plus hardi.e.s.
P.S. : merci Olivier pour les photographies
2 COMMENTAIRE(S)
30/03/2018 16:25
J'avoue
30/03/2018 15:22