chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Bilwis - Pan

Chronique

Bilwis Pan
Ah, enfin le premier album tant attendu de BILWIS est sorti ! Bon... L’attente a été raisonnable depuis le premier EP, chroniqué il y a un peu plus d’un an ici, mais j’étais impatient parce que j’avais été complètement conquis. Conquis à tel point qu’il avait presque eu la note maximum : 4.5/5. Qu’est-ce qu’il lui manquait ? Eh bien au début je pensais qu’il lui manquait surtout du temps. Plusieurs mois sont généralement nécessaires pour vérifier et confirmer la valeur finale d’une pépite et pour lui attribuer le top des sésames. Mais en découvrant Pan, j’ai compris que le 4.5 n’allait pas être changé, parce que sa production est meilleure, et que j’ai senti que l’EP aurait pu être encore meilleur s’il en avait lui aussi bénéficié. Ah oui, une nouvelle étape a été franchie dans le son, et donc dans l’efficacité, de ces 8 nouvelles compositions.

Et cette impression s’impose dès le début de l’album. Le ton est donné sur « Sagenwelt », un instrumental qui incorpore percussions, clavier et chœurs légers pour immédiatement planter un décor. Un décor qui peut varier selon l’auditeur, surtout s’il n’a pas pris connaissance du concept. Il pourrait ainsi voir des étendues de nature ou bien imaginer des scènes de guerres intenses… Ou bien la succession des unes et des autres, parce qu’en fait BILWIS parvient à mêler la hargne à la douceur, à les faire se suivre ou alors à les ajuster délicieusement. Le black metal atmosphérique de l’Allemand ne peut alors que charmer et conquérir. Les oreilles dans un premier temps, le cœur ensuite. Car c’est véritablement magnifique, et très intelligent. Je suis personnellement bouleversé comme je peux l’être avec NARGAROTH ou BILSKIRNIR, les compatriotes germaniques de ce one man’s band.

Le talent de BILWIS est de maintenir un haut niveau d’agressivité avec des vocaux principaux masculins qui ne montrent jamais de signes de faiblesse, tout en faisant appel à des claviers, à des vocaux féminins ou encore à des samples de sons de la nature. Très souvent ces éléments polissent trop la musique d’un groupe, et risquent de les rendre doux et inoffensif. Jamais sur cet album. Ils représentent beaucoup de clarté, mais ils sont comme celle de la foudre, qui ne fait qu’illuminer des scènes désolantes lors d’un orage puissant. La magie opère et c’est tout simplement beau, et encore plus sur « Der Mond am Himmel », morceau qui m’a tellement séduit que je l’ai écouté jusqu’à l’épuisement plusieurs jours d’affilée. Et puis il y a le long morceau qui clôt l’album, « Pan », qui est aussi très touchant, dans un rythme plus lent, avec une atmosphère propice à l’introspection. Il fait 16 minutes, mais c’est surtout parce qu’à partir de sa moitié il se transforme en un instrumental triste, et d’une mélancolie contagieuse. Très belle fin d’album qui termine même avec les rires d’une enfant. Mais ils sont présentés de telle manière qu’ils donnent l’impression qu’ils ne sont que des réminiscences d’un temps perdu. Au contraire, « Wieland » met l’accent sur l’agressivité et se montre plus déchaîné que le reste, débouchant même sur des solos de guitares qu’on n’attendaient pas, et qui montrent que le musicien derrière le groupe est assez malin pour sortir de la technique uniquement quand il sent que cela apporte quelque chose à son propos. Excellentes cavalcades !

Du coup, les images varieront selon les titres et selon l’imagination de l’auditeur. Et pourant les thématiques sont annoncées et bien mises en avant dans les paroles, ainsi que dans quelques samples ajoutés : BILWIS parle de mythes et légendes européennes. D’où le titre « Pan », en référence à la divinité cornue mi-homme mi-bouc. Les textes vont tour à tour s’intéresser aux loups, aux dwarfs, aux trolls, aux vampires, aux géants… au folklore donc ! C’était dangereux parce que ça pouvait vite glisser vers du fantaisiste enfantin, mais absolument pas. La musique et les ambiances restent sobres, belles, et surtout très fortes. Je suis ravi de ce premier album, qui m’a marqué et restera très longtemps dans ma mémoire !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

4 COMMENTAIRE(S)

Lestat citer
Lestat
16/08/2022 00:15
note: 8/10
[quote="Vartruk"]Tu vises dans le mile avec ta chronique, et le sous-titre m'as tué... Ahahahahah!

C'est Omar qui a rédigé le sous-titre
Lestat citer
Lestat
16/08/2022 21:26
note: 8/10
Malci de la découverte.
Oui, sympa/dérangeant les rires à la fin. @Sakrifiss, est-ce que Françoise ricane comme ça ?
Vartruk citer
Vartruk
23/03/2022 18:50
Tu vises dans le mile avec ta chronique, et le sous-titre m'as tué... Ahahahahah!

Sans rire c'est un énorme coup de coeur pour moi également, j'avais trouvais l'EP sympa, on sentait le potentiel, mais sans plus (la prod un peu légère peut-être), là ça rivalise directement avec les cadors du genre, incroyable de fluidité et d'efficacité, et avec une prod au poil c'est que du bonheur, album indispensable!
Fabulon citer
Fabulon
21/03/2022 11:38
Très bon effectivement!

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Bilwis
Black Metal Atmosphérique
2022 - Northern Silence Productions
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (1)  8/10
Webzines :   -

plus d'infos sur
Bilwis
Bilwis
Black Metal - 2020 - Allemagne
  

écoutez
tracklist
01.   Sagenwelt
02.   Wassermann
03.   Schlafes Bruder
04.   Azrael
05.   Der Mond am Himmel
06.   Wieland
07.   Walpurgisnacht
08.   Pan

Durée : 51:21

parution
11 Mars 2022

voir aussi
Bilwis
Bilwis
Sagenwelt (EP)

2021 - Northern Silence Productions
  
Bilwis
Bilwis
Hameln

2024 - Northern Silence Productions
  

Essayez aussi
Summoning
Summoning
Nightshade Forests (MCD)

1997 - Napalm Records
  
Aara
Aara
Triade I : Eos

2021 - Debemur Morti Productions
  
Daagh
Daagh
Daagh (EP)

2018 - Wolfspell Records
  
Draugsól
Draugsól
Volaða Land

2017 - Signal Rex
  
Krallice
Krallice
Crystalline Exhaustion

2022 - P2
  

Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique