Bloodbath - Survival of the Sickest
Chronique
Bloodbath Survival of the Sickest
Quatre années ont passé depuis
The Arrow of Satan Is Drawn et comme à chaque nouveau “bain de sang” ce triste constat : indubitablement du swedeath raffiné “Nutriscore A” mais qui ne fera malheureusement que garnir votre étagère. Un son cataclysmique mais des compositions trop inégales et entachées d’un passage éclair de Joakim Karlsson (Craft) clairement sous-exploité (responsable de quatre morceaux dont deux bonus…). Bloodbath recrutera officiellement Tomas Åkvik (LIK), déjà guitariste live depuis 2017 (ainsi que Katatonia). Espérons juste que cela ne fasse pas doublon avec son autre bande jouant dans la même cour. Ciao Peaceville Records pour cette sixième galette, benvenuto Napalm Records. Impossible de ne pas bloquer sur ce classieux artwork (plus “death” tu meurs) du fameux Wes Benscoter (Autopsy, Cattle Decapitation, Mortician, Sinister, Slayer, Vader, la cultissime pochette
Carnivorous Erection de Regurgigate...) qui s’était déjà occupé de
Nightmares Made Flesh. Par contre il faudra m’expliquer la typographie du titre (police brouillon Word) de l’album, Napalm Records aurait été trop vite en besogne ? Allez, au bain.
Le premier extrait dévoilé “Zombie Inferno” (classique mais imparable) et la fiche promo le confirment, Bloodbath souhaite revenir à ses racines : “straight for the jugular in true old school fashion” ! Le son de Monsieur Darkane Lawrence Mackrory (responsable de la discographie de LIK) paraîtra bien moins “raw” que sur la précédente galette mais tout autant jouissif. Au menu habituel riffs surgras “triple whopper HM-2” pour un death metal jonglant entre “headbang”, mélodies et ambiance. Toujours pas le niveau des deux premières galettes en terme de hit mais on sent que les gaillards ont affûté leurs compositions pour capter notre nuque : “Malignant Maggot Therapy”, “Affliction of Extinction” (ce riff mélodique imparable) ou “Environcide” à citer en priorité. Anders et Jonas ont clairement ce don pour vous balancer un break “de la mort qui tue” et cela sur chaque morceau (ah “Dead Parade” à 3:19), suivi d’une belle rafale de Martin "Axe" Axenrot.
Le chant asthmatique décrié de Nick Holmes (enfin particulièrement ses prestations live) sera lui encore bien aidé par la production (effets rajoutés) et le mixage (toujours légèrement en retrait) accompagné de guests “de luxe”, les potes quinquagénaires Marc Grewe (Morgoth), Luc Lemay (Gorguts) et Barney Greenway (Napalm Death). Pour ma part il sied encore parfaitement à l’atmosphère “horrifique” du brûlot. Un brûlot qui suit malheureusement la malédiction crispante de ses prédécesseurs : trop inégal. Des morceaux qui font très clairement le job pour le style proposé (à des années lumières dans le boulot de composition par rapport à la concurrence) mais forcément on attend toujours un peu plus part des maîtres Bloodbath. Certains couplets sembleront parfois trop génériques et pataux (“Carved”, “Tales Of Melting Flesh”, le final doomy de “No God Before Me”) relancés par un break monstrueux. Compliqué donc d’écouter d’une traite l’album sans faire la moue. Moins de remplissage et plus de “up-tempo” peut-être pour me combler ?
Bloodbath revient à une musique plus proche de ses prémices “old school”, nettement plus “directe” et taillée pour les cervicales avec quelques morceaux et passages à placer parmi les meilleurs de sa discographie. Mais ma conclusion sera identique à celles des chroniques post-
Unblessing The Purity. Des compositions affûtées (clairement en haut de la pile du genre) et au son écrasant mais à l’efficience toujours en dents de scie. Clairement Anders et Jonas excellent dans les breaks et le travail d’ambiance, pour ce qui est de la partie “pure” swedeath, des camarades comme LIK ou Demonical paraîtront bien plus redoutables (pour la case “hors-Suède” Sentient Horror ou Nightbearer sont aussi à citer parmi d’autres). Le spa swedeath pour la prochaine offrande ? On y croit.
| Mitch 26 Septembre 2022 - 2198 lectures |
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4 COMMENTAIRE(S)
citer | Vachement déçu pour ma part. J'avais pourtant bien kiffé le précédent où je m'étais régalé avec un "Fleischmann" dément, un "Boodicide" bien gras ou encore un "March of the crucifiers" groovy en diable, mais là ça le fait pas du tout : riffing pauvre et impersonnel, ambiances cryptiques et mélodies sinistres aux abonnées absentes, et pour couronner le tout la bonne vieille HM-2 est reléguée aux oubliettes.
En plus ça sonne beaucoup trop ricain pour moi. L'impression que les mecs ont juste raclé les fonds de gamelles de quelques fossiles du pays de l'oncle Sam sans réellement songer à composer et à planter de bonnes ambiances, celles qui faisaient tout l'intérêt du projet et qui parvenaient encore à faire remuer la queue sur TAOSID...
Allez je passe mon tour. Ça tombe pas plus mal mon porte-monnaie me dit merci. |
citer | Il fonctionne franchement bien sur moi ce nouvel album!
Je trouve la prod bien équilibrée, avec une batterie puissante mais que ne prend pas toute la place. Quant au chant de Nick Holmes, entièrement d’accord avec la chro, il colle parfaitement avec le style voulu. Je trouve qu’il apporte une sacrée personnalité en s’intégrant, s’immisçant sans couvrir les autres instruments, quand bien même la voix a été voulue mixée en avant.
Étant dans une période où j’approfondis ma culture Death Tech, j’intercale régulièrement cet album pour procéder à un reset auditif. |
citer | Oui c'est pas mauvais, ce qu'ils ont sorti de mieux depuis "The Fathomless Mastery" même.
Mais c'est vraiment un groupe de clowns, impossible de les prendre au sérieux.
Maintenant ils se la jouent imagerie Autopsy/Exhumed avec des paroles à la Scream Bloody Gore.
Puis l'autre pitre de Nick Holmes qui a troqué sa toge de prêtre sombre des précédents albums pour mettre un perf avec un t-shirt Possessed.
Plus aucune personnalité dans ce groupe, j'y crois plus du tout, et en live je compte pas les revoir, mais je suis persuadé que ça restera toujours aussi navrant. |
citer | Un retour en forme qui fait plaisir après des derniers opus en roue-libre voire même poussifs. Sans se réinventer le groupe a retrouvé l'énergie et des morceaux inspirés et clairement cet album se place parmi les meilleurs du combo. |
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4 COMMENTAIRE(S)
13/11/2022 14:50
En plus ça sonne beaucoup trop ricain pour moi. L'impression que les mecs ont juste raclé les fonds de gamelles de quelques fossiles du pays de l'oncle Sam sans réellement songer à composer et à planter de bonnes ambiances, celles qui faisaient tout l'intérêt du projet et qui parvenaient encore à faire remuer la queue sur TAOSID...
Allez je passe mon tour. Ça tombe pas plus mal mon porte-monnaie me dit merci.
26/11/2022 12:31
Je trouve la prod bien équilibrée, avec une batterie puissante mais que ne prend pas toute la place. Quant au chant de Nick Holmes, entièrement d’accord avec la chro, il colle parfaitement avec le style voulu. Je trouve qu’il apporte une sacrée personnalité en s’intégrant, s’immisçant sans couvrir les autres instruments, quand bien même la voix a été voulue mixée en avant.
Étant dans une période où j’approfondis ma culture Death Tech, j’intercale régulièrement cet album pour procéder à un reset auditif.
18/10/2022 12:12
Mais c'est vraiment un groupe de clowns, impossible de les prendre au sérieux.
Maintenant ils se la jouent imagerie Autopsy/Exhumed avec des paroles à la Scream Bloody Gore.
Puis l'autre pitre de Nick Holmes qui a troqué sa toge de prêtre sombre des précédents albums pour mettre un perf avec un t-shirt Possessed.
Plus aucune personnalité dans ce groupe, j'y crois plus du tout, et en live je compte pas les revoir, mais je suis persuadé que ça restera toujours aussi navrant.
26/09/2022 13:11