chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
152 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Carnal Ruin - Soulless I Remain

Chronique

Carnal Ruin Soulless I Remain
On peut dire qu’on l’attendait celui-là, et pas qu’un peu ! En effet si régulièrement le label de l’Ohio nous inonde de sorties de grande qualité il avait franchement frappé fort il y’a quasiment deux ans avec « The Damned Lie Rotting », qui en seulement un petit quart-d’heure montrait tout le potentiel dévastateur de CARNAL RUIN et qui ne demandait qu’à s’exprimer sur une durée plus importante. Ce souhait est désormais exaucé avec ce premier album de haute volée qui va confirmer tout le bien qu’on pensait des Floridiens, qui affublés d’un nouveau batteur signent une pure réalisation de Death Metal sombre et à l’ancienne, qui comblera sans peine les amateurs du genre. Cependant si jusqu’à présent le quatuor évoluait dans un style très classique et balisé celui-ci sans s’en éloigner complètement a néanmoins décidé d’y intégrer d’autres influences, et cela se ressent facilement car tout du long ça va sentir autant la Suède des années 90 (pour le son grassouillet et massif) que le Royaume-Uni et BOLT THROWER (en particulier pour l’aspect rampant et groovesque), et ce sans oublier d’y injecter un soupçon de mélodie qui amène un aspect plus éthéré à l’ensemble qui va y gagner en densité.

Si tout cela va surprendre de prime abord on ne va pas être décontenancé vu que ça s’intègre facilement au son voulu par le combo, et il ne va pas falloir longtemps pour s’en apercevoir et se laisser happer par le résultat final. Et bien que le démarrage très Doom de cet opus sur le court « The Evening Redness In The West » va étonner c’est surtout cette batterie mixée très en avant (sans doute même trop…), et la production générale absolument énorme mais qui manque vraiment de naturel qui vont sauter d’entrée aux oreilles. Néanmoins une fois qu’on a mis de côté tout cela on va clairement sentir que les mecs ont passé un cap aussi bien musical qu’au niveau de l’expérience, car dès les premières secondes de « Epoch Of Dread » on va avoir droit à tout leur panel rythmique comme technique qui montre une attractivité présente autant quand ça joue vite que quand ça ralentit l’allure, le tout avec un niveau de jeu plus élevé que sur les précédentes sorties de l’entité. Si l’arrivée d’Austin Good derrière les fûts y est sans doute pour quelque chose le reste de ses comparses s’est mis également au diapason, créant ainsi un rendu hyper densifié et passionnant à écouter, tant on passe par tous les sentiments possibles lors de ce voyage violent et inquiétant. Avec une noirceur de tous les instants qui ne va pas quitter l’impression rendue de ce disque, celle-ci va monter nettement durant la doublette « Immortalis » / « Torn From Stasis » qui va en plus voir l’ajout d’ambiances neigeuses et glaciales plus massives au niveau des guitares, jouant ainsi le grand écart des tempo sans y perdre en dynamisme.

Si l’on pouvait effectivement craindre que les nombreuses cassures et variations finissent par alourdir la machine cela n’est pas du tout le cas, et un des meilleurs exemples est le solaire et magnétique « Barren Lands » qui voit l’apparition d’arpèges éthérés lors de sa conclusion - tout comme des passages mélodiques au milieu des déferlantes de vitesse et de blasts (où se greffe toujours des ralentissements bien remuants), qui en font un des moments de gloire de ce long-format, tout comme l’entraînant « Shrouds Of Suffering » et sa partie tribale étouffante servant de transition aux accélérations comme ralentissements. Cependant tout cela ne doit pas faire oublier que la formation sait encore aller à l’essentiel sans y perdre en attractivité, comme on s’en rend compte sur l’excellent et court « Soulless I Remain » qui permet aux différents rythmes le temps de se mettre en valeur, sans effets superflus et en laissant le talent s’exprimer… constat identique sur l’ultime plage intitulée « Mortal Decay » franchement débridée et aux accents presque Punk au niveau des riffs comme dans le martelage du kit.

Autant dire qu’une fois qu’on a fait abstraction des défauts au niveau du mixage il n’y a rien à reprocher à cette galette de très bon niveau où l’équilibre est de mise sur toute sa longueur, sans aucune lassitude ni faux-pas rédhibitoire. Franchissant sans écueils ce cap important du passage au format supérieur le quatuor se place directement dans la cour des grands désormais et prouve qu’il va falloir compter avec lui dans le futur, et ce même si l’on aura du mal à faire ressortir ici un titre plus qu’un autre. Osant sortir légèrement de sa zone de confort sans pour autant la mettre de côté celui-ci marquera l’année de son empreinte sans difficultés durant quarante minutes impeccables, qui jouent autant sur le rétro que sur le moderne mais sans jamais être indigeste… signe d’une maturité artistique qui s’exprime de plus en plus et qui ne s’est pas encore totalement dévoilée. Nul doute en effet que les mecs en ont gardé sous la semelle et que la suite de leurs aventures sera encore plus intéressante, mais pour le moment tout ceci fera largement l’affaire et comblera sans peine les amateurs de bon gros son violent et lourd, influencé avec brio par les cadors des deux côtés de l’Atlantique.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Carnal Ruin
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Carnal Ruin
Carnal Ruin
Death Metal - 2018 † 2022 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   The Evening Redness In The West
02.   Epoch Of Dread
03.   Immortalis
04.   Torn From Stasis
05.   Barren Lands
06.   Soulless I Remain
07.   Shrouds Of Suffering
08.   Pale Visage Of War
09.   Mortal Decay

Durée : 40 minutes

line up
parution
9 Août 2022

voir aussi
Carnal Ruin
Carnal Ruin
The Damned Lie Rotting (EP)

2020 - Redefining Darkness Records
  

Essayez aussi
Grave Miasma
Grave Miasma
Exalted Emanation (EP)

2009 - Sepulchral Voice Records
  
Divine Empire
Divine Empire
Methods of Execution

2005 - Century Media Records
  
Cemetery Urn
Cemetery Urn
Barbaric Retribution

2018 - Hells Headbangers Records
  
Skeletal Remains
Skeletal Remains
The Entombment Of Chaos

2020 - Century Media Records
  
Entombed
Entombed
Left Hand Path

1990 - Earache Records
  

Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique