Grima - Frostbitten Chronique
Grima Frostbitten
Déjà une suite à Rotten Garden ! Mais ma parole, on n’arrête plus les frères jumeaux Morbius et Vilhelm ! Ils avaient pris l’habitude d’un album tous les deux ans depuis 2015 mais là ils ont pris de l’avance et c’est un peu moins d’une année et demi seulement que nous les avions quittés ! On ne s’en plaindra pas nécessairement, parce que GRIMA est rapidement devenu une figure importante du black metal atmosphérique. Il a trouvé un vrai succès international, mérité, et il multiplie depuis quelques mois les apparitions scéniques, gonflant encore plus sa horde de fans. Et là, personne n’a crié au scandale ou au boycott en prenant la nationalité du duo comme prétexte. Oui, certains auraient aimé que toute personne russe soit bannie, punie, ou tout simplement ignorée à cause de l’actualité mondiale. GRIMA a peut-être bénéficié de sa légère mais très claire communication à ce sujet : « opposé à ce qui se passe ».
Il faut dire que GRIMA n’est pas un groupe ancré dans son époque, à l’affut de ce qui se passe dans le monde et toujours prêt à donner son avis. Il est isolé, perdu dans l’univers qu’il s’est fabriqué, dans un lieu et une époque qui n’existent que pour lui et pour les auditeurs qui auront trouvé la clé pour y entrer. La clé, elle est pourtant facile à dénicher, et il s’agit de la musique délivrée à chaque sortie. Les frères poursuivent leur carrière sans effectuer de réel changement aux ambiances qui les ont rendus si appréciés. Les 7 nouvelles pistes nous embarquent à nouveau dans un monde froid, désert de glace à la fois hostile et reposant. Ce monde est encore plus triste et glacé qu’à l’acoutumée, et l’on ne ressent que rarement la présence de la forêt, des plantes et de la nature épanouie. Sans doute parce que les morceaux paraissent plus épurés dans leur ensemble. On y retrouve évidemment les éléments magiques qui font l’identité de GRIMA, mais utilisés de manière moins systématique. L’accordéon en fait partie. On s’attendait à l’entendre plus, finalement on l’entend moins. Il se fait ainsi plus précieux, et amène obligatoirement un beau pincement au cœur à chaque utilisation. Pour être précis, il s’agit d’ailleurs d’un bayan, accordéon spécial nommé ainsi en hommage à un chanteur russe du XIème siècle…
GRIMA prouve que ce n’est pas l’usage de cet accordéon qui le rend si efficace, charismatique et attachant, et que même sans lui, il peut forger des images fortes. Les vocaux implacables, les mélodies envolées mais désespérées, la manière de développer un titre de façon quasi-narrative… Tout donne envie de chausser les gants, les vêtements chauds, les bottes de neige, et d’aller affronter les mondes des glaces et apprivoiser leurs dangers et leur beauté. DONNEZ VOTRE AVIS Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer. 5 COMMENTAIRE(S) citer | Ils sont russes… et alors, moi aussi j’ai des slips roses…
Bon, cet album est tout simplement excellent, et je trouve qu’il y un petit changement de ton.
C’est les guitares qui introduisent chaque morceau et donnent le LA, et quel LA mes amis !!!! J’ai parfois l’impression qu’ils ont découvert AARA…..
Gloomy heart…. Arpège sur une explosion
Giant eternal… balade glissée avec solo
Into the twilight…. arpège un peu bateau sur le début mais qui appuyé par un riff décolle, des super chœurs, mais surtout ça explose pendant toute la chanson
Unger God… baterie et guitare martelante…
Enfin, je vais pas faire toutes les chansons, mais oui ça hurle, ça blast, ça growl, ça explose, ça envole à la GRIMA.
Donc cet album m’a surpris avec cette construction, alors que sur les précédents albums, tout était déclenché direct.
Et merci pour leur concert à Paris dans des conditions pas très cools (sur une péniche et une putain de chaleur).
| citer | Je ne sais pas quoi penser de cet album... Autant le titre sorti en avance de phase (Giant's Eternal Sleep) est de mon point de vue leur meilleur, autant dans le reste il y a un peu de tout en terme de qualité et souvent à l’intérieur d'un même morceau (le 1e par exemple). J'y reviens régulièrement j'espère que le déclic se fera sur cet album. | citer | Sakrifiss a écrit : Je comprends ton point de vue à l'instant présent. Mais je suis sûr que si on le reprend plus tard, quand on a bien digéré les anciens, on retrouve un réel plaisir. Le fait que ce soit trop proche de l'album précédent est un critère trop "présent".
Ensuite, j'ai été déçu à la première écoute du fait que ce soit moins envolé, mais finalement j'ai succombé à la froideur, et aux riffs...
Ouais je comprends. J'y reviendrai certainement un peu plus tard histoire de voir si mes premières impressions se confirment. Mon jugement évoluera peut-être mais j'en doute un peu car il n'a pas franchement évolué vis-à-vis de WOTP, disque qui pour moi restait déjà bien en dessous de la cuvée précédente.
Mais bon comme je l'ai dit ça reste quand même bien cool et globalement au-dessus de la masse, même si je continue de reprocher une certaine linéarité des riffs et l'absence de génie mélodique, contrairement par exemple à Rotten Garden avec un "At the foot of the red mountains" excellent de bout en bout, ou encore la fin carrément éjaculatoire de "Grom" à partir de 3:35, morceau que je peux d'ailleurs faire tourner en boucle pendant des heures en prenant toujours le même pied. | citer | Solarian a écrit :
Le souci c'est que la recette est quand même moins bandante que celle de l'an dernier. Elle retombe selon moi dans les travers d'un WOTP qui m'avait laissé sur ma faim : inspiration générale en retrait, mélodies plus convenues et moins accrocheuses, ambiance moins immersive faute de moments vraiment évocateurs... Globalement les morceaux ont tendance à trop trainer en longueur sans passages vraiment marquants, du coup l'attention se relâche et on a du mal à tenir sans piquer du nez au bout d'un moment.
Je comprends ton point de vue à l'instant présent. Mais je suis sûr que si on le reprend plus tard, quand on a bien digéré les anciens, on retrouve un réel plaisir. Le fait que ce soit trop proche de l'album précédent est un critère trop "présent".
Ensuite, j'ai été déçu à la première écoute du fait que ce soit moins envolé, mais finalement j'ai succombé à la froideur, et aux riffs... | citer | Content d'avoir des nouvelles de Grima et de son BM forestier unique malgré le contexte géopolitique actuel, certains soi-disant grands démocrates pratiquant par les temps qui courent une russophobie primaire allant même jusqu'à refuser des voyages scolaires à des mômes en raison de leur origine. M'enfin passons...
Bref, les frères Sysoev balancent un nouveau fragment de leur art universel inspiré par la beauté et la rudesse de leur environnement, et c'est tant mieux.
Le souci c'est que la recette est quand même moins bandante que celle de l'an dernier. Elle retombe selon moi dans les travers d'un WOTP qui m'avait laissé sur ma faim : inspiration générale en retrait, mélodies plus convenues et moins accrocheuses, ambiance moins immersive faute de moments vraiment évocateurs... Globalement les morceaux ont tendance à trop trainer en longueur sans passages vraiment marquants, du coup l'attention se relâche et on a du mal à tenir sans piquer du nez au bout d'un moment.
Après ça reste bien foutu et agréable, mais franchement pas à la hauteur du taf habituel et surtout du potentiel créatif des deux frangins. Une petite pose serait peut-être de rigueur pour revenir gonflé à bloc et nous pondre à nouveau de l'excellence comme ils savent pourtant le faire. | AJOUTER UN COMMENTAIRE | Black Metal Atmosphérique 2022 - Naturmacht Productions notesChroniqueur : | 9/10 | Lecteurs : | (1) 7/10 | Webzines : | - |
plus d'infos sur | Grima Black Metal Atmosphérique - 2014 - Russie | | |
tracklist01. | Gloomy Heart of the Coldest Land | 02. | Giant's Eternal Sleep | 03. | Into the Twilight | 04. | Hunger God | 05. | Moonspell and Grief | 06. | Winter Morning Tower | 07. | Mana | Durée : 48:55 |
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5 COMMENTAIRE(S)
19/11/2022 19:16
Bon, cet album est tout simplement excellent, et je trouve qu’il y un petit changement de ton.
C’est les guitares qui introduisent chaque morceau et donnent le LA, et quel LA mes amis !!!! J’ai parfois l’impression qu’ils ont découvert AARA…..
Gloomy heart…. Arpège sur une explosion
Giant eternal… balade glissée avec solo
Into the twilight…. arpège un peu bateau sur le début mais qui appuyé par un riff décolle, des super chœurs, mais surtout ça explose pendant toute la chanson
Unger God… baterie et guitare martelante…
Enfin, je vais pas faire toutes les chansons, mais oui ça hurle, ça blast, ça growl, ça explose, ça envole à la GRIMA.
Donc cet album m’a surpris avec cette construction, alors que sur les précédents albums, tout était déclenché direct.
Et merci pour leur concert à Paris dans des conditions pas très cools (sur une péniche et une putain de chaleur).
15/11/2022 10:52
11/11/2022 17:17
Ensuite, j'ai été déçu à la première écoute du fait que ce soit moins envolé, mais finalement j'ai succombé à la froideur, et aux riffs...
Ouais je comprends. J'y reviendrai certainement un peu plus tard histoire de voir si mes premières impressions se confirment. Mon jugement évoluera peut-être mais j'en doute un peu car il n'a pas franchement évolué vis-à-vis de WOTP, disque qui pour moi restait déjà bien en dessous de la cuvée précédente.
Mais bon comme je l'ai dit ça reste quand même bien cool et globalement au-dessus de la masse, même si je continue de reprocher une certaine linéarité des riffs et l'absence de génie mélodique, contrairement par exemple à Rotten Garden avec un "At the foot of the red mountains" excellent de bout en bout, ou encore la fin carrément éjaculatoire de "Grom" à partir de 3:35, morceau que je peux d'ailleurs faire tourner en boucle pendant des heures en prenant toujours le même pied.
11/11/2022 13:08
Le souci c'est que la recette est quand même moins bandante que celle de l'an dernier. Elle retombe selon moi dans les travers d'un WOTP qui m'avait laissé sur ma faim : inspiration générale en retrait, mélodies plus convenues et moins accrocheuses, ambiance moins immersive faute de moments vraiment évocateurs... Globalement les morceaux ont tendance à trop trainer en longueur sans passages vraiment marquants, du coup l'attention se relâche et on a du mal à tenir sans piquer du nez au bout d'un moment.
Je comprends ton point de vue à l'instant présent. Mais je suis sûr que si on le reprend plus tard, quand on a bien digéré les anciens, on retrouve un réel plaisir. Le fait que ce soit trop proche de l'album précédent est un critère trop "présent".
Ensuite, j'ai été déçu à la première écoute du fait que ce soit moins envolé, mais finalement j'ai succombé à la froideur, et aux riffs...
11/11/2022 11:19
Bref, les frères Sysoev balancent un nouveau fragment de leur art universel inspiré par la beauté et la rudesse de leur environnement, et c'est tant mieux.
Le souci c'est que la recette est quand même moins bandante que celle de l'an dernier. Elle retombe selon moi dans les travers d'un WOTP qui m'avait laissé sur ma faim : inspiration générale en retrait, mélodies plus convenues et moins accrocheuses, ambiance moins immersive faute de moments vraiment évocateurs... Globalement les morceaux ont tendance à trop trainer en longueur sans passages vraiment marquants, du coup l'attention se relâche et on a du mal à tenir sans piquer du nez au bout d'un moment.
Après ça reste bien foutu et agréable, mais franchement pas à la hauteur du taf habituel et surtout du potentiel créatif des deux frangins. Une petite pose serait peut-être de rigueur pour revenir gonflé à bloc et nous pondre à nouveau de l'excellence comme ils savent pourtant le faire.