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Azgaal - Barzaiel

Chronique

Azgaal Barzaiel
Vous connaissiez le nom d’AZGAAL vous ? Je demande parce que ce one-man-band français de black metal a sorti son premier LP (« Naïwyn’s Book of Shadows ») en 2011 et il a en fait sept autres depuis, en comptant ce « Barzaiel » fraichement paru à titre d’indépendant après un passage chez Misantrof ANTIRecords. Il y a donc plus que matière à se forger une renommée, peut-être que le manque de communication du groupe explique sa confidentialité actuelle.

De l’expérience, Naïwyn en a donc à revendre. En effet, j’imagine qu’on ne compose pas autant d’albums sans apprendre deux ou trois trucs au passage… Déjà, pour un boulot d’indépendant, le disque est très honorablement produit. Ensuite, le mec maîtrise sérieusement sa guitare et il gratifie régulièrement l’auditeur de solos enlevés, de tapping et autres plans techniques qui font toute la différence (sur « Tame the Dragon » par exemple). Je note également un solide travail d’écriture, les titres pouvant grimper jusqu’à des neuf minutes (« Barzaiel »), avec de nombreux changements de rythmes et d’ambiances. Enfin, le chant rauque m’a presque parfois rappelé celui de Vorph, de même que certains riffs très « Ceremony of the Opposites » dans l’esprit, « The Keeper’s Death » en particulier.

Le style justement, quel est-il ? Dans les grandes largeurs, je dirais qu’AZGAAL pratique du black n’roll et qu’au fil des titres je pense à PHAZM mais également à WATAIN (les tempos et l’approche globale me renvoient à « Sworm to the Dark »), avec cependant une caractéristique particulière : une approche vocale qui m’évoque fortement les plus récents ENSLAVED et, globalement, toutes ces formations de black qui usent et abusent des mélodies en chant clair. Mais, surtout, c’est bien lorsque AZGAAL chante en français qu’il montre selon moi le meilleur de lui-même, à l’image de la chanson « Brecheliant » : sauvage, accrocheuse, avec une langue nationale qui donne bien plus de corps et de personnalité au groupe que l’anglais.

Donc, en synthèse, la formation brille davantage lorsqu’il s’agit de jouer des parties techniques voire heavy prog (« The Warlock of Firetop Mountain » par exemple) mais je trouve en revanche les parties purement black non pas quelconques mais globalement roboratives. A ce titre, l’ouverture « Angel of War » est un parfait exemple : une introduction à la batterie sur laquelle j’ai pu chantonner « Fighting, fighting, fighting the world, I've been fighting the world » (MANOWAR) suivie d’une ligne de basse lemmyesque, d’un riff / couplet plutôt poussif pour du black, le tout parachevé par une mélodie en voix claire… Les premiers titres m’ont clairement paru bien longs en dépit d’idées certes intéressantes (le ralentissement soudain dans « Hell is Here ») mais trop diluées dans une inspiration inégale : du black, du heavy, du rock sale voire punk (ça, c’est le son de basse) et un chant qui s’éparpille dans trop de registres.

Et c’est bien là le reproche principal que je ferai à AZGAAL : celui d’être dispersé, de vouloir jouer trop de choses, de chercher à adresser trop de genres en même temps au lieu de centraliser ses meilleures graines au sein de moins de compositions. Peut-être est-ce parfois là le défaut des musiciens hyper créatifs et jouant seuls : il n’y a personne pour les canaliser, prendre un peu de recul et trier, épurer pour ne conserver que la fameuse substantifique moelle. Je ne pensais franchement pas dire ça un jour mais je préfèrerais sincèrement que Naïwyn joue uniquement du heavy et supprime les aspects black de sa musique : son niveau instrumental et sa voix le lui permettent. Et si en plus il se mettait à chanter uniquement en français ça serait le summum car les textes sont plutôt réussis et, encore une fois, apportent un supplément d’identité là où l’anglais est bien trop commun.

Par curiosité, il faudrait tout de même que j’écoute les autres productions car, compte tendu de l’hétérogénéité des pochettes (on passe du comics à des illustrations davantage « true black »), il est possible que les compositions soient à l’avenant, évoluant au grès de l’inspiration de l’artiste. Sans compter que l’EP de 2012 contient une reprise de « Smells like Teen Spirit », hélas non disponible sur le Bandcamp.

A vot’ bon cœur m’sieur dam’ !

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Azgaal
Black Metal
2023 - Indépendant
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Azgaal
Azgaal
Black Metal - 2000 - France
  

formats
  • Digital / 09/09/2023 - Indépendant

tracklist
01.   Angel of War  (05:48)
02.   Hell Is Here  (04:57)
03.   A Tale of Thousand Mysteries  (05:25)
04.   Tame the Dragon  (04:03)
05.   The Demon Hunter  (03:45)
06.   Brecheliant  (08:23)
07.   The Keeper's Death  (06:59)
08.   The Warlock of Firetop Mountain  (06:45)
09.   On the Road to Apocalypse  (05:23)
10.   Barzaiel  (09:37)

Durée : 01:01:05

line up
parution
9 Septembre 2023

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