Belore - Eastern Tales
Chronique
Belore Eastern Tales
Troisième album pour le Français de BELORE, et il est toujours aussi chiant. Ah si, il est chiant, d’un chiant sans nom même. Bon, OK, « Sans nom », c’est peut-être un peu exagéré et il y a d’autres termes qui pourraient mieux coller à ces 7 nouvelles compositions. Je pense par exemple à « reposantes » ou encore « envoûtantes ». Si, si, ce sont des synonymes à « chiant ». Pour décrire la même musique, certains choisiront l’un ou l’autre de ces termes, en fonction de l’intérêt pour le style, et même une seule et même personne pourrait hésiter entre les termes selon le moment de l’écoute ou selon son humeur…
« Mais enfin, Sakrifiss, ce genre d’introduction pourrait être faite avec n’importe quel groupe ! Un détracteur du doom dira que c’est chiant. Un détracteur du black dépressif dira que c’est chiant ! ». Oui, oui, évidemment, mais là, ce n’est pas un détracteur du genre qui parle, mais au contraire un amoureux de la scène, un passionné de black épique. C’est sans aucun doute le fait d’avoir beaucoup écouté des groupes inspirés par SUMMONING, SAOR et FALKENBACH qui m’a rendu parfois trop sévère envers des ambiances que j’adore pourtant toujours autant. Bref, je ne suis pas blasé, je suis exigeant.
Et c’est vrai que j’ai commencé à écouter ce troisième album avec mes oreilles d’exigeant. Celles qui voulaient se plaindre de retrouver des compositions trop proches de ce qu’elles avaient jusqu’à lors entendu de mieux ou de plus ancien. Celles qui avaient envie de trouver mièvre une musique qui n’avait comme tort que de reprendre des éléments de la culture celtique : « La musique du Titanic, version black metal ». Mais je n’ai pas été beaucoup aidé sur le début de ce Eastern Tales, parce qu’après une introduction d’une minute très cinématographique, le début de « Sons of the Sun » m’a tout de suite fait apparaître Leonardo DiCaprio et Kate Winslet. Ils étaient là, devant mes yeux, à pavaner à la proue de leur bateau voué à sombrer. Cela n’a pas trop duré parce que les vocaux growlés sont arrivés et ont chassé notre couple mythique, mais des bribes d’images sont restées, et sont même revenues par la suite sur quelques passages...
Est-ce un défaut ? Je me suis posé la question parce que mon réflexe de défense d’origine m’a moi-même perturbé. La douceur diffuse de cet album devait-elle nécessairement être mal considérée ? Bien sûr que non. Et au contraire, Aleevok se dévoile à nouveau très fort pour peindre en musique son ultra-sensibilité mêlée à un univers épique. Et à partir du moment où des fissures se sont faites, je me suis retrouvé enjoué et convaincu par ces 43 minutes chiantes, reposantes et envoûtantes. La douceur des chœurs, des claviers et des mélodies sont magiques. Mais un autre élément qui m’a aussi permis de mieux embarquer dans le monde de BELORE, c’est le clip réalisé pour "Battle for Therallas". Il montre de merveilleuses images de combat médiéval dans un cadre naturel majestueux. Bravo à Aleevok et son amie Anastasia Lihnka qui se sont donnés à fond pour sortir une vidéo de qualité.
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2 COMMENTAIRE(S)
citer | C'est quand même beaucoup moins pompier que ce que je craignais à la lecture. Le clip est pas mal, c'est pas mon genre favori mais avec un bouquin de Fantasy genre un vieux Elric des Dragons, ça passe très bien ! |
citer | Album vraiment sympa, faut voir ça comme un Caladan Brood du très pauvre ou à un Summoning très sucré !
La voix black est vraiment bien, alors oui c'est redondant musicalement mais le type a vraiment bossé les arrangements.
Du sous-Summoning-like qui est quand même qualitatif...
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2 COMMENTAIRE(S)
11/04/2024 20:22
11/04/2024 19:20
La voix black est vraiment bien, alors oui c'est redondant musicalement mais le type a vraiment bossé les arrangements.
Du sous-Summoning-like qui est quand même qualitatif...