Pontifex - From the Pale Mist
Chronique
Pontifex From the Pale Mist
Non, le PONTIFEX n’est pas un comprimé pour guérir ton mal de crâne, c’est un groupe américain tout nouvellement créé, et il pourrait au contraire te filer la migraine. Le nom en lui-même vient du latin Pontifex maximus, soit le « grand pontife », mais s’il fallait trouver une appellation plus appropriée pour comprendre l’univers du groupe, il aurait fallu choisir : « Mélanges incongrus ».
PONTIFEX est vraiment un groupe qui mélange tout. Et c’est pour le meilleur comme pour le pire. Déjà, il a tout mélangé du côté du line-up. Des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes. Ça, c’est plutôt intéressant. La grosse voix qui agresse les oreilles est celle de Madame Dominique Leath, et elle ne rigole pas quand elle hurle, à tel point qu’il aura fallu être très bon pour saisir qu’il ne s’agissait pas d’un homme. La batterie aussi est maltraitée par une demoiselle, du nom de Rosaly Piderit. De nationalité vénézuélienne, elle sévit également au sein de L.O.R.E. depuis 2018 sous le nom de Furia. Cependant, elle est prêteuse et n’a pas fait toutes les parties de ces 8 pistes, laissant la place à une figure bien connue de la scène du metal américain : Mike Smith. Le vétéran de 52 ans qui a longtemps joué pour SUFFOCATION vient donc donner un petit coup de main à des jeunes qui débutent… Joli parrain. Les trois autres membres sont tous des hommes : Kaleb Daniels aux guitares / flûtes, Deveron Christie pour d’autres parties guitares et Ashtin Duba à la basse.
Le mélange incongru ne s’arrête pas là. Il se poursuit sur la fiche de présentation de PONTIFEX avec la présence dans la case « influences » de SATYRICON, HORNA et DISSECTION. Trois formations culte dans des styles qu’il est tout de même difficile de classer sous la même étiquette. Mais bon, ce n’est qu’un détail, d’autant qu’au final les Américains déclarent faire du black symphonique… Ah oui, on est perdu avant même d’avoir écouté quoi que ce soit. Affreux, affreux, affreux… Alors écoutons.
From the Pale Mist contient bien des éléments symphoniques, avec du clavier et des mélodies enjouées. Il contient aussi l’indispensable première piste instrumentale qui apporte une petite brume de mystère à un album du genre. Mais cela ne représente qu’une infime portion des compositions, et ce n’est jamais ce qui est retenu après la courte demi-heure de jeu. Ce sont les autres éléments qui dominent et qui constituent le véritable corps de l’album : du death et du thrash. Le mélange n’est pas révolutionnaire, mais il a son petit charme, surtout parce que l’approche est à l’ancienne, avec une production un peu datée qui a l’avantage de sembler spontanée. Ces sautes d’un style à l’autre ne sont pas très dérangeantes, mais par contre elles empêchent d’identifier véritablement le groupe et de lui donner une saveur propre et personnelle. Je retiens « Festering » et « Apparition » qui ont séduit mes oreilles quelques instants et j’ai surtout aimé « From the Pale Mist » qui est le morceau qui mélange le mieux tous les ingrédients : hargne des vocaux et des guitares, légèreté des claviers, cerise sur le gâteau de la flûte. J’aurais d’ailleurs apprécié que cette dernière soit plus souvent utilisée…
Pour finir, je dirai juste que parmi les groupes qui ont joué avec ce genre de fusions de genre, je préfère sans hésitation SUFFERING SOULS. Point.
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