The Black Dahlia Murder - Servitude
Chronique
The Black Dahlia Murder Servitude
Que l’on apprécie ou pas The Black Dahlia Murder (TBDM), son frontman, fondateur et compositeur principal, Trevor Strnad, aura énormément apporté à la scène metal moderne post-2000 (mais aussi le “pire” comme certains groupes deathcore j’en conviens). Véritable bible “metal” (chroniqueur chez Metal Injection en tant que “The Obituarist”), le gaillard étant en plus une crème (pour ceux ayant eu la chance de le croiser), se fera inviter sur un nombre impressionnant d'albums (jetez un oeil sur Metal-Archives). Malgré ses airs enjoués, ses démons le rattraperont et Trevor mettra fin à ses jours le 11 mai 2022 à l’âge de 41 ans… Le choc. Impossible pour TBDM de continuer sans ce pilier et pourtant, le guitariste fondateur Brian Eschbach passe au micro et rappelle Ryan Knight (présent de 2008 à 2016) à la six cordes. Quelques concerts hommage puis l’annonce d’un nouvel album tombe. Quatre ans et demi après
Verminous, place au dixième opus
Servitude sous le pinceau impressionnant (de détails) de Paolo Girardi (et plutôt original de sa part).
Malgré tout le respect que j’ai pour Trevor, TBDM nous avait laissé sur un
Nightbringers puis un
Verminous pas franchement mémorables et clairement en pilotage automatique. Peut-être un sursaut des autres membres sans leur mentor et pour un réel hommage à leur défunt ami ? L’hommage en tout cas est bien explicite. Les anciens auditeurs n’auront aucun mal à reconnaître le groupe dès les premiers riffs et hurlements. Bien que le coffre manque cruellement (légèrement sous mixé d’ailleurs pour camoufler), Brian arrive à reproduire le chant modulé si caricatural de Trevor pour un résultat tout bonnement impressionnant. Côté composition, les Américains ne touchent aucunement à leur At The Gates/Carcass sous perfusion death US modernisé pendant une petite demi-heure… Mais sans réelle saveur. Deux ex-Arsis pour un tel résultat “bridé”, forcément cela fera grincer des dents. Alors oui les échanges de soli (“Panic Hysteric”, “Transcosmic Blueprint”) et quelques leads (morceau éponyme) nous caresserront délicatement les tympans mais ce n’est pas franchement digne de musiciens de ce calibre (‘Cursed Creator” sérieusement ?). Comme si le groupe voulait absolument coller au style de composition de Trevor sans véritablement se mouiller… Pur “tribute” peut-être ? Soit. Sauf que le résultat n’y est clairement pas pour le pauvre disparu. Générique au possible et subissant même de gros flottements (le rachitique “Cursed Creator” ou “Mammoth's Hand”).
Servitude ne sera malheureusement pas l’hommage posthume digne de Trevor Strnad. On ne retiendra malheureusement rien de ce dixième album si ce n’est qu’un timide battle de soli (syndrome Arch Enemy)... Album ChatGPT sans aucun sursaut (même la rythmique “bateau”) ou quelconque grain de sel qui pourrait ressortir la galette de la discographie. Avec pas mal d’écoutes depuis sa sortie (et même avant avec le promo) je n’arrive pas à comprendre certaines chroniques… Si The Black Dahlia Murder continue de vouloir imiter Trevor sans lui, le groupe risque de s’enfoncer. Le potentiel des musiciens est bien présent, pourquoi pas un death mélodique technique pour la suite ?
| Mitch 26 Novembre 2024 - 430 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Sagamore
Par Lestat
Par Holmy
Par Krokodil
Par gulo gulo
Par Sosthène
Par isotaupe
Par Lestat
Par gulo gulo
Par Keyser
Par lkea
Par Lestat
Par Lestat
Par Keyser
Par Lestat
Par gulo gulo
Par JujuMetal