Vous aimiez bien
LYCOSIA vous ? Moi oui. J’adorais son style un peu
gothic glam, son sens de la mélodie et, si j’en parle aujourd’hui, c’est parce que le bassiste de
PYRECULT y a joué. Cela dit, savoir cela ne sera d’absolument aucune utilité, les Parisiens posant leurs gros rangers crottés dans la mouvance
blackened hardcore, ou
hardcore black metal. Un style peu enclin à la rigolade en règle générale.
Si la formation a entamé sa carrière en 2015 avec l’EP «
Sought to Overthrow » pour la poursuivre en 2017 avec «
Obedience », un autre EP, ce n’est que cette année qu’elle peut voir les choses en grand avec un premier album, «
Voluntary Serfdom », que je considèrerai comme un LP puisqu’il contient deux titres de plus que les EP. En revanche si l’on compare les durées, dix minutes, douze minutes, seize minutes, peut-on appeler cela un album ? Allez, reconnaissons que l’on s’en fiche pas mal.
Pour une sortie aussi brève, un « Intro » n’était peut-être pas forcément nécessaire, la découverte se faisant donc réellement à compter du morceau éponyme qui ne laisse effectivement planer aucun doute quant à la dimension
hardcore de la musique, notamment en ce qui concerne la façon de
riffer ou d’implanter de bons gros
breaks musclés. Et même si le chant se fait effectivement extrême, il ne fait qu’effleurer le
black. Disons que le rapprochement est davantage redevable à une portée haineuse qu’à une similarité stylistique. D’ailleurs, les amateurs de
ALL OUT WAR pourraient bien se retrouver dans ce disque, pensé pour tout bétonner et hérisser les murs de tessons façon
MORNING AGAIN, les ambiances de guérilla urbaine se voyant alors illustrées par quelques pics d’intensité
brutal thrash metal du meilleur effet (« Chains »).
Ce genre nécessitant une production solide, «
Voluntary Serfdom » se voit affublé d’un son particulièrement massif, conçu pour des compositions essentiellement rythmiques où tous les instruments cognent simultanément. Quant au chant, boule de nerfs incarnée, il finit d’enfoncer les clous, ne modulant jamais pour se tenir à son seul crédo : l’agressivité. Je regrette juste que le disque se termine sur une outro bruitiste (« Oblivion »), un truc dont serait capable
ANAAL NATHRAKH mais qu’il fait qu’il n’y a en définitive que quatre « vrais » titres au compteur, ce qui peut paraître un peu maigre pour une formation n’ayant rien proposé depuis 2017. Je ressors donc de l’écoute avec une impression mitigée : d’un côté j’ai vraiment été accroché par la puissance de ce
blackened hardcore qui évite pas mal des pièges actuels en privilégiant les tempos rapides à la surexploitation de
breaks, de l’autre j’ai encore un goût de « trop peu » dans la bouche, échangeant sans aucun remord l’intro et la conclusion contre ne serait-ce qu’une seule composition supplémentaire. Cependant, vivement la suite !
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