Après avoir fait ses classes au sein de
SACRARIUM et
SACRED, deux engeances
black metal de l’
underground hexagonal,
Steve R. a choisi de se lancer seul dans l’aventure du
post sludge metal en prenant les commandes d’un nouveau projet au nom énigmatique :
SAINTSOMBRE. De cette prise de décision naît aujourd’hui un premier LP, «
Earth/Dust ».
Sans parler de reniement, il est rapidement évident qu’il ne subsistera dans ces sept compositions nulle trace d’un quelconque passif
black : rythmiques industrielles, sonorités électroniques, chant rauque monolithique, guitares robotiques, il n’y a d’ailleurs plus grand-chose de tout simplement
metal dans cette musique. Heureusement, cela, je n’en ai cure. Globalement, je dirais que ces sept compositions sont surtout redevables à des formations telles que
KILL THE THRILL, un soupçon de
DIRGE, obligatoirement
GODFLESH, plus des parallèles avec
SAISON DE ROUILLE ou
PORE, autrement dit un croisement entre les aspects martiaux du pur
metal indus, le dépouillement total d’un bénévole d’Emmaüs et cependant la volonté de créer des climats plus confortables qu’une pluie de copeaux de fer. D’ailleurs, si j’allais au bout de ma logique qui voudrait que
SAINTSOMBRE soit surtout influencé par des formations d’autrefois, je dirais que le morceau-titre sent le
M.PHERAL à plein naseaux, avec cependant un petit truc en plus (expression tombée en disgrâce à cause d’Artus), à savoir des arrangements électroniques en fond sonore qui sont vraiment bien branlés et apportent un peu de vie à cette musique sinon par définition allongée sur la table d’autopsie.
Mais, en dépit de ces qualités, je peine à m’enthousiasmer pour l’album. En effet, même si je comprends que le principe de cette musique est fondé sur la répétitivité, je n’y trouve ni la force mélodique d’un
« 203 Barriers », ni le cinglant des productions de
Broadrick, les aspects
post des morceaux ayant surtout tendance à allonger ces derniers parfois inutilement, du fait de plages contemplatives dont nous pourrions aisément nous passer. Dit autrement, afin de me familiariser avec
SAINTSOMBRE, un EP aurait largement fait l’affaire. Parce qu’à mon goût le disque se cherche encore une direction nette : soit fermement plantée dans l’obscurité de l’industriel électronique, avec une déshumanisation poussée à son extrême, soit dans une formule davantage
post qui, dans ce dernier cas, manque encore un peu de substance en termes de développement, de progressivité.
Il reste que pour un premier contact, l’univers du compositeur m’attire fortement. J’en apprécie le subtil mélange d’arrangements indus sur fond de riffs bétonnés, ce chant à la limite de l’atonalité, cet immobilisme brut qui te colle les pieds dans le ciment… Si c’est à suivre ? Bien évidemment.
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