Venomous Invokation - Ars Moriendi
Chronique
Venomous Invokation Ars Moriendi (Démo)
Quand on parle du Tennessee on pense immédiatement à Nashville et toute sa scène Country, ainsi qu’à Memphis où Elvis Presley et le mythique Sun Studio ont enregistré nombre de classiques intemporels. Pourtant au milieu de tout cela on va devoir apprendre à connaître Knoxville d’où arrivent les furieux de VENOMOUS INVOKATION, vu que ce jeune quatuor (formé il y a à peine plus d’une année) a les armes pour émerger au milieu de la grouillante scène underground américaine... prouvant que la valeur n’attend pas le nombre des années. En effet si le membre le plus âgé du groupe vient à peine de fêter ses vingt ans cela n’a pas eu d’impact sur la qualité de cette première Démo, qui en à peine douze minutes montre déjà un potentiel à suivre et une qualité d’écriture comme d’exécution absolument redoutable. Pratiquant un Death/Black cru et simple le combo s’inspire majoritairement de VITAL REMAINS, AMON ou encore ANGELCORPSE, livrant ainsi une thématique blasphématoire au possible où l’occultisme, le Diable, la guerre et les méfaits de la religion sont ainsi dévoilés avec une redoutable attractivité aux accents old-school omniprésents. Tout ça étant en prime mis en abîme par une production crue et sans chichis mais néanmoins parfaitement audible et équilibrée, dont les trois morceaux ici présents vont immédiatement happer l’auditeur jusqu’à son dernier souffle.
Si l’on peut se faire piéger par la douce introduction intitulée « Enter, Brimstone » (où retentissent de doux arpèges et quelques nappes éthérées de clavier), la suite en revanche ne va nullement étonner tant on va être embarqué dans un déluge de noirceur tourbillonnant où la chaleur des enfers et son côté sulfureux ne sont jamais très loin. Car le court « War In Heaven » va mettre les pieds dans le plat en proposant un grand écart imposant entre vitesse enlevée et passages rampants à la lourdeur pachydermique... le tout avec un chant qui alterne entre growl profond et chant criard possédé. Se faisant aussi particulièrement remuant comme rampant l’ensemble défile aisément et sans fausses notes, donnant ainsi l’impression d’une cavalcade et possession diabolique, un ressenti conforté par « Ars Moriendi » qui reprend les mêmes éléments que précédemment en changeant simplement le sens de l’écriture, vu qu’ici ça mise majoritairement sur la lourdeur et les plans pachydermiques à la profondeur encore plus intense. Pour autant quelques blasts bien sentis permettent de relâcher la pression sans pour autant brider la violence qui se montre toujours aussi virulente et présente, et tout cela va servir de tremplin idéal pour entamer « Mistress Of Blood » où toute la palette rythmique va être de sortie pour proposer ainsi un équilibre des forces redoutable aux accents épiques tentaculaires, vu qu’on est pris d’une irrépressible envie de secouer la tête comme taper du pied.
Excellent et guerrier cet ultime moment de grâce conclut une première publication de haute volée à l’entrain communicatif et redoutablement sincère, et nul doute que les petits gars en ont gardé largement sous la semelle. Si évidemment c’est beaucoup trop court pour se faire une idée définitive on a quand même le sentiment d’une entité qui risque de faire très mal à l’avenir et qui a pris le meilleur des grands noms du genre, tant le Malin règne en maître ici et l’on sent presque ses légions être à l’affût de prochaines victimes consentantes. Car évidemment on reprendrait bien une rasade de ces riffs aiguisés, de ses solos légèrement mélodiques et agressifs et de cette batterie hypnotique primitive qui sait être carrée et varier régulièrement son jeu... à l’instar de ces camarades, dont on attend déjà la prochaine livraison que l’on espère rapide tant la bande a les moyens de viser haut et de s’installer au sommet du trône aux côtés de l’ange déchu.
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