J’avoue qu’en découvrant «
Ominous Prophecy », premier EP des Parisiens de
PERPETUAL GRAVITY, j’ai fait quelque chose qui ne m’arrive jamais : je suis allé regarder si des confrères avaient déjà parlé de ce disque. Chou blanc. Alors je sais que ce que j’écrirai ici ne sera pas agréable à lire mais j’ai vraiment eu de profondes difficultés à aller jusqu’au bout des quatre compositions offertes… Le style ? Un
death metal très moderne, donc fortement teinté de
deathcore, donc 100% rythmique. Jusque-là, les choses se présentent bien car sans être un fan absolu du registre, je parviens assez facilement à y trouver mon compte pour peu qu’on me souffle un peu dans les bronches. Ici, en l’occurrence… Bon, je passe sur la pochette où un Yoda obèse nous fait des grimaces, je ne comprends pas tout (les yeux en bas de la toge, les éléments géométriques bizarres en haut) mais j’ai vu largement pire, en plus il y a un sticker
Parental Adisory Explicit Content et ça, on aime bien. Cela rappelle quand, jeune, tu passais tremblant en caisse avec la pochette non censurée de
« Tomb of the Mutilated » (les plus vicieux choisissaient probablement une caissière plutôt qu’un caissier, hein mes cochons ?)… Ici je voudrais savoir où est exactement situé l’explicite mais n’ayant pas pu prendre connaissance des textes, je me contenterais de l’écoute digitale.
Globalement, sur un plan strictement musical, les reproches que nous pourrions faire sont peu ou prou les mêmes que nous émettrions à l’encontre de n’importe quelle jeune formation débutante. Les compositions manquent un peu de tenue, de cohérence ou de structure, « Naur » par exemple qui démarre comme un projet
doom death avant d’enchaîner sur une voix claire très
neo, je perds le fil lors de l’accélération à 1’34, trop de plans, trop de changements rythmiques, je ne distingue pas la signature thermique de la formation. Mais, vraiment, au-delà de la musique, c’est le chant avec lequel j’ai le plus grand mal. Trois voix cohabitent durant les dix-huit minutes du disque : le growl, clairement le plus réussi car gras et raclé, le clair, qui ne sonne tout de même parfois pas très ajusté et le chant de vieille sorcière, criard voire agaçant à la longue. Bien sûr, je saisis l’ambition masquée qui est d’apporter de la variété aux riffs mais c’est trop, je pense vraiment que le groupe gagnerait à se concentrer sur les aspects les plus brutaux de sa musique et à dégager tout ce qui contiendrait une once de mélodie vocale. Là, comme il y a quelques bons breaks, des ralentissements intéressants et un ou deux sprints (de la marche norvégienne plus que Carl Lewis) pour la dynamique d’ensemble, nous aurions entre les oreilles quelque chose qui me semblerait bien plus percutant, même s’il est encore trop tôt pour parler d’identité.
Là, je vais malheureusement devoir dire que je n’accroche pas du tout à cette sortie tout en étant conscient que ce n’est qu’une prise de contact. J’espère donc que le groupe poursuivra son aventure et nous reviendra avec des compositions plus affirmées, vocalement plus épurées, quitte à ce que cela impacte les compositions pour davantage de brutalité et de pur
death metal. En effet, à bien écouter,
PERPETUAL GRAVITY est bien meilleur lorsqu’il évolue dans cette veine que lorsqu’il penche vers la sphère
deathcore, la voix étant peu adaptée aux effets recherchés. Le growl, c’est la vie.
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