Avec l’«
Uncommon Grounds » des Parisiens de
CKRAFT, il va falloir bien cibler le public…
Metal ? Possible, mais ça ne veut plus dire grand-chose et nombreux sont ceux qui risquent de se faire copieusement chier.
Free Jazz ? Un peu plus, mais visitent-ils ce site ? La question est ouverte… Parce que oui ces musiciens s’adressent à différentes scènes tout en prenant le risque de n’en toucher aucune. Sans compter que la musique est purement instrumentale, ça s’est souvent rédhibitoire.
Pour tout ce qui touche aux guitares et, globalement, aux instruments électriques, je dirais qu’il y a une petite romance avec le
djent ou les rythmiques du
GOJIRA de
« The Link » : beaucoup de compressions, d’intensions mono-case, de contre-temps et, globalement, les huit titres s’articulent tous autour d’une structure métallique indéniable : guitare, basse, batterie, rien de surprenant. En revanche, lorsqu’on colle par-dessus du saxophone et de l’accordéon, il faut s’attendre à tout, au meilleur comme au pire. Sauf que le pire, ici, il ne survient heureusement jamais, sachant que moi, dans ce registre
jazz metal, je suis un pitre :
John Zorn,
Trevor Dunn et j’ai à peu près fait le tour de la question. Sauf que les mecs de
CKRAFT nous plantent en prime des éléments complètements progressifs (« Misconstruction of the Universe ») et que là ça me renvoie à des choses que je serai désormais incapable de citer. Car oui ce que j’entends sur ce disque ne m’est pas étranger, l’approche, le son, le jeu, font écho dans ma cervelle sans que je puisse ressortir un nom pertinent (pas
CLOWN CORE, quoi que), c’est juste que ce mélange de
jazz et de
metal, je l’ai déjà entendu, mis à part que malgré cela je me fais totalement embarquer par
CKRAFT.
Quelque part, l’effet de surprise est un peu équivalent à celui que m’avait procuré
CRATOPHANE en 2022. T’es là, avec tes convictions de vieux schnock, et tu arrives pourtant encore à te laisser blouser par une musique pourtant assez codifiée : un fond
metal instrumental mais surtout axé sur le rythme davantage que sur la technique (ce n’est pas
BLOTTED SCIENCE ou
Fredrik Thordendal's Special Defects), un saxo en verve puis un accordéon « augmenté » comme le dit le groupe, donc qui va taper dans des sonorités très bizarres et foncièrement
prog’, genre où mes connaissances sont aussi limitées que la taille de mes chiottes.
Et après tout qu’est-ce qu’on s’en fout ? Je l’ai aimé ce disque de
CKRAFT, il est ponctué d’éclairs magnifiques (« Nostre »), l’écouter me donne le sentiment d’être plus intelligent, plus ouvert à des musiques que je délaisse par paresse plus que par affinité, j’ai toujours aimé écouter un
John Coltrane mais je ne prends plus le temps et les Parisiens me rappellent à l’ordre. N’oublie pas la puissance des cuivres, leur capacité à être aussi nocifs qu’une guitare, le chanteur on s’en branle ! C’est un poseur qui prend de la chnouf et baise des groupies, eux reviennent à l’essence du truc, musique complexe (mais étrangement moins que bon nombre de formations de
tech death, là n’est pas le sujet même s’il mériterait une discussion sérieuse), de l’accordéon bordel ! Et j’ai trouvé ça cool ! Parce que c’est cool, parce que tout instrument dès lors qu’il est utilisé dans le sens qui te convient est agréable à entendre… Ok, j’attends encore la formation extrême qui jouera du flageolet mais tu as l’idée générale non ?
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