Revenons en arrière. Quand
SAOR s’appelait encore
ÀRSAIDH, j’avais mis 7/10 à son album
Roots (2013). J’avais été sévère mais il y avait quelque chose qui me gênait dans l’album. Ensuite, juste un an après, j’avais explosé le compteur en mettant 9.5 à
Aura. Malheureusement, cette magnifique note ne faisait ensuite que baisser à chaque nouvelle proposition : 9 à
Guardians (2016), 8 à
Forgotten Paths (2019), 7.5 à
Origins (2022). Baisse inquiétante qui me faisait craindre pire encore pour le suivant. Et bien miracle,
Amidst the Ruins est un excellent retour et j’ai été conquis par pratiquement tout ce qu’il propose.
Avant tout, je remercie Andy Marshall d’avoir exaucé mon souhait et d’avoir ainsi corrigé les plus gros défauts des deux derniers albums. Les vocaux black sont redevenus plus présents, tout comme les passages « metal », et les interminables passages instrumentaux ne viennent plus plomber l’ambiance. Evidemment, il en reste, mais en quantité tout à fait acceptable et surtout ils ne font plus regarder la montre comme auparavant. Sur cinq morceaux, quatre sont ainsi quasiment parfaits, avec un équilibre idéal entre agressivité et douceur. « Amidst the Ruins », « Echoes of the Ancient Land », « Glen of Sorrow » et « Rebirth » régalent et présentent le meilleur du black atmosphérique trempé dans la culture traditionnelle écossaise. Ce que j’ai surtout apprécié, c’est que les ajouts folkloriques soient moins omniprésents qu’auparavant et qu’ils apparaissent à des moments opportuns. Bien sûr, ils sont bel et bien là, mais ils accaparent moins l’espace. Il en va de même avec les vocaux « non metal », comme les interventions de gracieuses voix féminines, agréables quand elles ne sont pas utilisées exagérément.
Ces voix féminines sont assurées par l’Allemande Ella Zlotos, qui vient aussi confirmer son talent à la flûte comme elle avait pu le faire pour
BELORE en 2024 sur
Eastern Tales. Parmi les autres musiciens invités, l’Espagnol Carlos Vivas est de retour. Il avait déjà été maître de l’instrument pour Forgotten Paths. Au violoncelle, deux artistes. Joanna Quail qui a aussi collaboré avec
MYRKUR,
ENSLAVED,
MY DYING BRIDE et
WINTERFYLLETH et Samuel Ledesma. Au violon aussi deux personnes différentes : Angela Moya Serrat et Miguel Izquierdo.
Les titres dont j’ai parlé plus haut, les « 4 merveilles », durent entre 11 et 14 minutes, la durée qui a toujours été la bonne chez
SAOR. Je rappelle qu’aucune composition d’Origins n’atteignait les 9 minutes. Par contre, le morceau dont je n’ai pas encore parlé, « The Sylvan Embrace », fait 8:18, et c’est à cause de lui que la note n’ira pas plus haut que 9. Ses défauts ne sont pas énormes, mais ils m’empêchent de dire que cet album est parfait. Ce sont les vocaux d’Andy qui me posent problème car il a décidé de chuchoter tout le long du morceau. J’aime pas. Cela aurait dû durer juste le temps d’un couplet, pas plus. Mais voilà, c’est un détail, car
Amidst the Ruins m’a embarqué et je suis toujours sous le charme après de nombreuses écoutes.
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04/02/2025 20:03