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Barnaveiki - Barnaveiki

Chronique

Barnaveiki Barnaveiki (EP)
Si l’on a vanté et évoqué ces dernières années la qualité récurrente de la scène Black Islandaise en revanche on ne peut pas dire que le Death ait été franchement mis à l’honneur, tant le style semble avoir plus de mal à émerger là-bas. Il est vrai qu’hormis OPHIDIAN I et BENEATH (qui semble malheureusement en pause indéterminée) rares sont les formations le pratiquant qui ont réussi à émerger au sein de l’île nordique, pourtant bien que discret le genre existe bel et bien vu qu’avec BARNAVEIKI celui-ci va retrouver du poil de la bête sous la houlette de deux vieux briscards locaux. Car sous cette appellation (qui signifie "Diphtérie "dans la langue locale) se cache Gústaf Evensen et Magnús Skúlason, que l’on a pu entendre notamment au sein de NAÐRA, MISÞYRMING, SOL ÁN VARMA et SVARTIDAUÐI... et qui ont donc décidé de changer de registre, avec toujours la même efficacité musicale. Car cet Ep de quatre titres va se montrer particulièrement efficace et énergique, sur fond de production crue et de plages longues propices autant à la violence qu’à une certaine lourdeur inquiétante, prouvant que même en changeant de registre extrême les deux compères n’ont rien perdu de leur accroche et de leur énergie communicative.

En effet pendant vingt-cinq minutes on va être totalement happé dans cet univers à l’obscurité totale peuplée de cris primitifs et d’agonie, qui vont encore renforcer le malaise ambiant qui ne va jamais nous quitter. Il faut dire que dès les premières notes de « Limlest » les insulaires vont proposer un démarrage cradingue aux accents Punk affirmés et au côté épique assumé porté par des riffs aiguisés et une batterie entraînante, avant que l’ensemble ne varie régulièrement entre passages lents et rampants hyper poisseux et dynamisme constant qui ne laisse aucun répit. Remuante au possible et jouant habilement sur les variations cette ouverture impeccable et putride va être le parfait condensé à ce que propose le binôme, et servir ainsi de rampe de lancement idéale pour l’écrasant « Ormétinn Innan Frá » qui hormis quelques blasts isolés va proposer une écriture proche du Doom d’où émerge un solo ciselé et où le bridage ne va quasiment jamais relâcher la pression. Là encore on est complètement happé par cette ambiance nocturne totale où l’humidité et la brume prennent encore de l’ampleur... et cela va encore se renforcer avec « Rotþróin » où le désespoir absolu transparaît dans chaque note. Car ici les deux facettes les plus radicales de l’entité sont de sortie vu que les relents Doomesques les plus suffocants côtoient des explosions de violence les plus nihilistes, telles des éruptions volcaniques comme de geysers... afin de proposer un pan météorologique de son pays, où l’hiver fige tout dans un déluge de glace et de nuit et seulement réveillé par des secousses sismiques ou des cousins de l’Eyjafjöll décidés à faire parler d’eux. Augmentant encore la force nocturne avec celle des éléments cette composition au grand-écart impressionnant continue sur la voie tracée en amont, tout en étant encore impeccablement exécutée... ce que la conclusion intitulée « Óumbeðin Lífslokameðferð Í Eldi » va mettre en abîme une fois de plus. Voyant le poisseux déborder de partout cet ultime moment de grâce va voir l’influence du son finlandais dans sa première partie, vu que là encore tout ce bridage massif nous renvoie immédiatement vers CORPSESSED et HOODED MENACE tout en y ajoutant quelques parties tribales pour densifier l’ensemble, qui suinte la crasse et la peur par tous les pores. Cependant pour ne pas se répéter les deux compères vont ensuite littéralement se lâcher en proposant une brutalité exacerbée comme pour montrer les deux versants de leur écriture, avec en prime toujours cette envie de faire mal et de secouer la nuque sur certains passages de façon irraisonnée, clôturant ainsi un enregistrement impeccable et sans fausses notes qui défile à vive allure.

Si on ne doutait pas vraiment du haut niveau de cette livraison (vu le pedigree de ses auteurs) le résultat va même au-delà des attentes, tant on ne s’ennuie jamais malgré le classicisme assumé dans l’écriture qui privilégie la simplicité à l’excédent technique bourratif et qui sied parfaitement à l’ensemble. Varié sans jamais en faire des tonnes ce moyen-format a en tout cas les armes pour faire parler de la bande de façon positive et intensive au-delà des frontières de son île, et l’on a déjà hâte d’entendre la suite de ses aventures... sous ce nom comme un autre. En espérant maintenant que tout ça sorte de l’autoproduction obscure afin de faire gagner de la lumière et de la notoriété aux deux musiciens qui seraient totalement méritées, même si pour le moment ceux-ci se contentent volontiers de cela et c’est déjà très bien et plus qu’encourageant pour le futur. Styrkur Íslands !

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Barnaveiki
Death Metal
2024 - Autoproduction
notes
Chroniqueur : 4/5
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Barnaveiki
Barnaveiki
Death Metal - 2021 - Islande
  

tracklist
01.   Limlest  (06:46)
02.   Ormétinn Innan Frá  (04:31)
03.   Rotþróin  (06:31)
04.   Óumbeðin Lífslokameðferð Í Eldi  (07:24)

Durée : 25:12

line up
parution
4 Octobre 2024

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