Il y a 4 ans, le premier album de ces Allemands m’a mis une bonne claque. Il m’avait forcé à faire des comparaisons avec
LUNAR AURORA pour un tas de raison, dont la capacité à maintenir l’attention tout au long des compositions. Il plaçait parfaitement des petites surprises inattendues qui rendaient l’ensemble excellent. Le deuxième album arrive et... il est pas mal du tout ! J’avais pourtant secrètement espéré qu’il me déçoive pour pouvoir dégainer que « le groupe a chuté, il est devenu
GRÀB à terre ! Je n’aurais pas l’occasion d’être rigolo cette fois-ci et je dois remballer ma blague pour un futur album...
GRÀB est né en 2015, mais il a été très lent au démarrage, proposant son premier album,
Zeitlang, en 2021. À ce moment-là, deux membres lui donnaient vie : Grànt aux vocaux et Gråin aux guitares et à la basse. Ce dernier a apparemment pris la décision de s’éloigner de la musique. Il a également quitté
SCHRAT et mis fin à son projet solo
GRÅINHEIM. Il est remplacé par Gnást, un Anglais qui a fait ses preuves sur trois albums de
WINTERFYLLETH. C’est une recrue de choix, qui s’occupe également des claviers, peu nombreux cependant. Comme pour le premier album, il y a aussi une ribambelle d’invités. Sept pour être précis ! Pour les vocaux, il y a Morean, ancien de
DARK FORTRESS, qui fait quelques parties sur «Waidler » ainsi que Thomas Helm d’
EMPYRIUM qui fait les chœurs sur « Im Hexnhoiz (A Weihraz-Gschicht, Kapitel Oans) » et « Deifeszeig ». Markus Stock de
THE VISION BLEAK et lui aussi d’
EMPYRIUM s’occupe de quelques chœurs, de claviers et de cithares. Une autre cithare est confiée à un professionnel de l’instrument qui était déjà invité sur l’album précédent : Komalé Akakpo. On trouve également un joueur d’alto en la personne de Peter Honsalek et une flûtiste sur « Vom Gråb im Moos (A Weihraz-Gschicht, Kapitel Zwoa) » : Johanna Rehm. Signalons enfin que V. Santura, l’ancien camarade de
DARK FORTRESS également actif dans
TRIPTYKON, vient glisser un solo guitare sur « Dà letzte Winter ». Avec autant d’invités aux talents si différents, inutile de préciser que les surprises du premier album sont également au rendez-vous sur ces 8 nouveaux morceaux !
Il s’agit d’une suite logique, et la pochette ne le contredira pas. Je suis toujours sensible à ces éléments qui contribuent à créer l’univers d’une formation, et j’adore le fait que les visuels ne déparent pas.
GRÀB conforte ainsi son identité et ne nous entraîne pas vers d’autres pistes. Son black metal conserve également les mêmes saveurs, avec des compositions réfléchies qui séduisent facilement l’oreille. Certes, certains morceaux y parviennent plus que d’autres, et j’avoue que j’aurais aimé que tout l’album soit du même acabit que « Vom Gråb im Moos (A Weihraz-Gschicht, Kapitel Zwoa) » et ses 8 minutes de bonheur, mais il n’y a pas de temps mort, même lorsque le groupe freine le rythme. Le dernier titre par exemple est particulièrement calme et avoisine les 12 minutes, mais il parvient quand même à dorloter l’auditeur.
GRÀB parvient en 55 minutes à confirmer son talent et à satisfaire ceux qui avaient apprécié le premier album. Il a son lot de passages marquants, que ce soit des mélodies efficaces (« Waidler »), des notes de piano salvatrices (« Kerkermoasta »), des guitares acoustiques (« Im Hexnhoiz (A Weihraz-Gschicht, Kapitel Oans) »), des samples (« Kremess ») ou des vocaux variés allant du torturé à la déclamation (tous les morceaux), et il a donc ce fameux morceau quasi-parfait : (« Vom Gråb im Moos (A Weihraz-Gschicht, Kapitel Zwoa) »).
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