Trhä - ∫um'ad∂ejja ∫ervaj
Chronique
Trhä ∫um'ad∂ejja ∫ervaj
C’est quand même du vrai n’importe quoi, hein ! TRHÄ sort un album tous les 4 matins et il récolte des notes de malade. 9 pour l’album précédent ∫um'ad∂ejja cavvaj, 9 encore pour celui dont je vais parler ici, et sans doute une note très proche pour le suivant, déjà sorti au moment d’écrire cette chronique… Je n’ai pourtant pas tardé, mais il n’y a eu qu’une semaine de différence entre les deux opus ! 17 et 24 février… La bonne blague, c’est aussi qu’une autre sortie est parue le 24… Trois albums en une semaine, on hallucine. Et l’autre surprise, c’est que l’Américain estime que ses compositions ne méritent pas de se ruiner. Chaque sortie est toujours proposée à 1 dollar sur son Bandcamp. 43 minutes, 1 dollar. Avec certains groupes, cela pourrait encore être considéré comme cher, mais là, on a des compositions qui déchirent, alors c’est dingue. Oui, moi aussi j’aimerais quand même pouvoir un jour en profiter au format physique, mais TRHÄ ne fait que du digital… C’est son seul et unique défaut.
J’ai déjà parlé du groupe il y a tout juste quelques semaines, donc je vais éviter de trop radoter, mais c’est un one man band actif depuis 2020, originaire du Texas et suractif. 13 albums et des splits et EP à ne plus savoir qu’en faire… Notre homme est complètement barré et il est inarrêtable. Il n’en fait qu’à sa tête sur tous les plans. Le nombre de sorties, leur prix, les concepts, la musique… Oui, parce que côté concept aussi on ne sait pas vraiment où on est tombé. On sait qu’il crée son propre univers mystique et occulte, mais il a choisi de s’exprimer avec des langues imaginaires sorties de son propre cerveau ! Du coup, il ne faudra pas essayer de comprendre ce que signifient « Alnú£a », « Mëcrans ë∫ solahan », « ëmhélajudja », « teq tër qër’hë » et « a§d◊ën uva§tgra t‡a pi¶inamëc ». Le pire, c’est qu’on imagine que ce charabia a véritablement un sens, et que ce n’est pas que de l’esbrouffe…
Pourquoi ? Parce que c’est exactement le cas de la musique également. Elle apparaît chaotique à la base, très nerveuse, très agitée, et elle est surmontée de mélodies qui semblent être tirées de scènes de films. Un mélange qui aurait dû être atroce mais qui s’avère fonctionner totalement. La sauce prend parfaitement. C’est même complètement jouissif par moment, comme ici sur le dernier morceau qui sent l’Italie et ses voyages romantiques à cause de sons typiques du pays, mais joués comme s’il y avait une urgence mortelle. Mais dès le premier morceau la magie opérait, avec un début en fanfare de 16 secondes enchaîné immédiatement par un break de quelques secondes. Mais qui met un break au bout de 17 secondes ?
TRHÄ est en train de tout défoncer. Evidemment, certains n’y seront pas sensibles, mais ceux qui aiment l’extrême allié à la mélodie vont succomber.
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Incroyable la productivité et la qualité constante de ce projet... |
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1 COMMENTAIRE(S)
28/02/2025 16:38