Ritualmord - This is not Lifelover
Chronique
Ritualmord This is not Lifelover
Non, ce n’est pas LIFELOVER. Parce que LIFELOVER est mort et ne peut donc pas hanter les parages. Parce que ce serait irrespectueux envers la mémoire de son principal créateur, Jonas Lars Bergqvist, décédé en 2011. Parce que LIFELOVER est de toute façon irremplaçable et qu’il avait déjà transmis tout ce que son style personnel avait à dire. RITUALMORD n’est pas LIFELOVER et il le précise dans le titre de son premier album : « This is not Lifelover ». Alors qu’est-il ? Une trace, une effluve, un souvenir persistant impossible à chasser. Alors il a décidé d’assumer et de ne plus fuir, et de repénétrer dans l’univers du Suédois pour enfin faire face à son passé et à soi-même.
RITUALMORD n’est pas un groupe nouvellement formé. Il a été créé il y a déjà 18 ans (2007) par des membres de LIFELOVER qui voulaient explorer des contrées un peu différentes. Il s’agissait de Rickard Öström et Kim Carlsson. Le premier s’occupait de parties parlées et n’a pas marqué les esprits comme il l’aurait mérité. Le second est une légende, fondateur d’HYPOTHERMIA et de KALL, il a traumatisé plusieurs générations avec ses vocaux très identifiables. Il est le seul des deux à être resté dans ce groupe qui n’était que « fantôme » pendant toutes ces années, jusqu’à ce qu’il demande finalement à un autre ancien de LIFELOVER de le rejoindre : 1853. Lui aussi était au chant du groupe, lui aussi avait essayé de poursuivre ailleurs après la tragédie, au micro de VANHELGA entre 2012 et 2015.
Que pouvaient proposer les deux anciens LIFELOVER ensemble ? Ils avaient des dizaines de possibilités et leurs carrières respectives l’ont prouvé, mais je l’ai déjà dit plus haut, RITUALMORD a enfin pris le taureau par les cornes et a choisi d’extérioriser tous ces fantômes qui le poursuivent depuis 2011, depuis déjà 14 ans. Il a mis en musique les traces qu’il reste de cette époque, les effluves qui n’arrivaient pas à quitter leur âme et la nôtre, les souvenirs qui reviennent constamment nous faire croire que c’était mieux avant. Et cette musique ne pouvait pas reprendre les éléments metal de l’époque, comme si cette partie-là était celle qui avait véritablement disparu. Il ne reste donc que des sons légers, des ambiances chargées en mélancolie et en nostalgie, et des vocaux qui déclament. Ces vocaux qui ressemblent à des échos revenus du passé et qui se font comprendre par leurs émotions alors qu’ils sont en suédois... Et c’est tout ce que ces 13 morceaux ont à proposer durant une heure, mais c’est le principal, car ce n’est pas uniquement la composition en elle-même qui compte, c’est son côté thérapeutique. Même si nous ne serons jamais prêts à accepter la fin brutale de LIFELOVER, RITUALMORD aide. Comme de rencontrer quelqu’un qui a pleuré la même disparition que nous, et dans parler ensemble, de se souvenir de l’être apprécié et de découvrir aussi des facettes que nous saisissions moins...
Avant de clore cette chronique, félicitons le visuel qui lui aussi est très juste, incitons à aller le clip qui est plus profond qu’il n’en a l’air, et saluons Déhà qui se retrouve également investi dans ce projet.
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