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High On Fire - Cometh the Storm

Chronique

High On Fire Cometh the Storm
Comme dit dans ma chronique de Death Is This Communion, les meilleurs albums de High On Fire ont toujours leur truc à eux qui les sépare du reste. Mais qu’en est-il des bons albums ?

Désolé pour le spoil (encore que, vous avez sans doute regardé en premier la note avant de lire ce texte). En effet, Cometh the Storm est « juste » bon. Pour ma part, c’est un soulagement après le peu inspiré Electric Messiah, album de la reconnaissance mais surtout album de série, High On Fire n’y étant que lui-même, sans surprise au point d’en paraître transparent. 2024 a par contre signé le retour d’une légère remise en question : le départ de Des Kensel, parti pour raisons familiales, n’est pas un détail, de même que l’arrivée de Coady Willis. Il est le premier élément qui marque sur ces cinquante-huit minutes, par son jeu aussi à l’aise dans la frappe de mule que les embardées thrash, en toutes circonstances doté d’un dynamisme et d’un groove qui donnent à entendre une version musclée de ce qu’il a déjà pu présenter chez Big Business. Un parallèle qui déborde même de sa simple prestation, certaines compositions renvoyant à ce sens de la mélodie simple et entêtante, rythmique et guerrière, des créateurs de Battlefields Forever à la sauce Matt Pike (« Burning Down » par exemple).

Un leader qui, justement, semble prendre son pied après six ans de silence au sein de High On Fire. Les Ricains n’ont jamais sonné aussi bestial depuis un moment, habillant leur stoner / thrash d’une lourdeur et d’une méchanceté qui tapent sur l’épaule du sludge. Sans toutefois y aller franchement – le gargantuesque « Darker Fleece » sent le désert plutôt que les bas-fonds en dépit de sa durée et sa pesanteur impitoyable –, il enrichit son metal hurlant d’une sauvagerie qui étonne celui qui pensait que le projet avait plus ou moins tout dit (bibi, qui a bien ravalé ses aprioris à l’écoute de « Trismegistus »). Il est le deuxième élément marquant de Cometh the Storm, ne perdant rien de sa verve (l’épopée « Hunting Shadows ») tout en lui donnant une chair vieillie mais brutale, corps de Cimmérien qui marque son pouvoir à coups de marteau.

Cometh the Storm est un album physique de High On Fire jusqu’à une production concrète et débordante, au bord de l’assourdissant. Il est aussi un album qui avance nu, sans t-shirt, la guitare fièrement brandie, les biceps tracés par l’âge et les conquêtes (cf. ces rappels territoriaux à Death Is This Communion avec « Karanlık Yol » où Jeff Matz fait valoir son apprentissage des musiques orientales). Dommage qu’il ne cache pas plus son ventre mou, l’ensemble ayant en son centre une chute en inspiration (criante sur « The Beating »). C’est bien la seule véritable baisse de forme sur ce longue-durée qui reste souple sur ses appuis jusqu’à la fin, laissant voir ses envies d’aventure (« Hunting Shadows » justifie à elle seule l’artwork altier de Arik Roper) et de chevauchées le cœur lourd mais toujours capable de sprint vers les ennemis (« Lighting Beard » : attention à la tachycardie !).

Qu’en est-il des bons albums de High On Fire, donc ? Ils possèdent plein de petites choses mais non pas une grande. Cometh the Storm est bourré d’instants marquants, de titres où hurler et se cogner la tête contre le volant à force d’headbanguer, sa Renault Twingo se transformant en bête à détruire la bitume – désolé aux cyclistes de l’avenue du Père Soulas à Montpellier qui en ont fait les frais. Certes, une fatigue se fait parfois sentir et on frôle, notamment lors du morceau-titre, un best of donnant envie de ressortir d’autres œuvres de la bande datant de l’époque où elle était plus constante. Mais l’animalité présente lors de nombreux passages, voire lors de compositions entières (raaaaah « Lambsbread », « Lighting Beard » et « Trismegistus »), montre une formation qui n’est pas prête à laisser son trône au premier venu. Un retour en grâce d’une créature à forme humaine, avec ce que cela suggère d’imperfections, mais à l’appétit gigantesque.

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High On Fire
Stoner / Thrash Metal
2024 - MNRK Heavy
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (3)  7.81/10

plus d'infos sur
High On Fire
High On Fire
Stoner / Thrash Metal - 1998 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Lambsbread  (05:44)
02.   Burning Down  (06:12)
03.   Trismegistus  (05:36)
04.   Cometh the Storm  (06:11)
05.   Karanlık Yol (instrumental)  (03:46)
06.   Sol’s Golden Curse  (04:51)
07.   The Beating  (02:28)
08.   Tough Guy  (03:43)
09.   Lighting Beard  (03:33)
10.   Hunting Shadows  (05:40)
11.   Darker Fleece  (09:58)

Durée : 57:42

line up
parution
19 Avril 2024

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