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Chestcrush - Ψυχοβγάλτης

Chronique

Chestcrush Ψυχοβγάλτης
Je savais bien que le nom de CHESTCRUSH ne m’était pas étranger, et pour cause : j’ai fini par me souvenir que j’avais chroniqué « Vdelygmia », le premier LP (2021), pour une autre crèmerie. Je me suis donc relu et il faut croire que l’album m’avait fait forte impression puisque je le mettais dans mes meilleures découvertes de l’année. Par conséquent, « Ψυχοβγάλτης » sera-t-il la confirmation que j’attendais ? Il faut dire que les CV sont beaux, avec notamment le batteur Robin Stone qui a usé ses bermudas sur les tabourets d’entre autres THE AMENTA et AUGURY, les deux autres membres n’étant pas non plus de jeunes premiers sans expérience. Les mecs ont baroudé, l’album se doit d’être prometteur.

Dès les premières mesures ultra agressives d’« Underneath This Rotten Soil Bodies Are Still Bleeding », j’obtiens ma réponse : Let the killing begin. Le disque sera noir, brutal, du death metal massif, puissant, avec de grosses tartines de blasts et de doubles dedans. C’est vrai que question intensité, « Occasus » (le premier somptueux méfait de THE AMENTA) me vient rapidement en tête mais les Anglais ne vont cependant pas aussi loin dans les aspects industriels martiaux, se concentrant sur un touché davantage black metal radicalisé, non dénué d’une certaine grandeur (« Your Screams Will Echo Long After Your Death »), pour asservir l’auditoire. La formule est connue pourtant : la production béton, le chant profond, les tempos outranciers, à l’occasion un brin de pesanteur pour renforcer les ambiances et rendre la punition plus vicieuse (« Existence Is Punishment »), pourtant cela fonctionne ici à 100% là où on s’emmerde chez d’autres hôtes. Ce n’est pas avec CHESTCRUSH que je risque de regarder la montre car c’est là l’une des forces principales du trio : attirer l’attention de l’auditeur, le retenir de son plein gré puis le matraquer à mort. Evidemment, nous signons directement pour un tel programme, signature qui semble en revanche tarder à venir du côté des labels étant donné que la formation évolue encore en indépendant, information ahurissante si l’on prend en considération le nombre astronomique de bouses qui parviennent à décrocher un contrat… Par conséquent, j’aime autant me dire que ce statut est voulu et que les musiciens préfèrent décliner les propositions qu’ils reçoivent.

C’est vrai, je ne cache pas ma totale sympathie pour ce groupe venu de la perfide Albion, expression qui aurait pu faire de moi un journaliste pointu pour « Rugby Magazine » mais j’aurais été recalé à l’épreuve d’anglais parce que dans ma tête je traduis le titre « Hang Them! Torch Them! » en « Pendez-les ! Torchez-les », ce qui ne fait pas bien sérieux. Mais toute ma sympathie donc parce que ce LP transpire une violence naturelle, instinctive qui pourrait aussi parler aux amateurs de THE BERZERKER, toujours en moins industriel mais toujours pour des questions d’intensité maximale. Il faudrait encore souligner le fait que CHESTCRUSH prend le temps de composer de « vrais » titres, entre quatre et cinq minutes pour la moyenne avec une pointe à sept pour la clôture « As the Damned Writhe in Eternal Woe » qui nous rendra heureux d’être vivant car nous pouvons nous délecter de cette rythmique aliénante alors que si on était cané, nous ne le pourrions pas.

Évidemment, ce deuxième album est tout sauf une foirade. Il confirme de façon magistrale l’énorme potentiel qui rendait déjà « Vdelygmia » excellent, tout en allant plus loin dans l’outrance, qu’elle soit visuelle ou musicale. À la limite, il n’y a guère que la disparition du logo initial que je déplore, même si cette nouvelle police d’écriture correspond mieux au concept graphique que celle habillant les sorties précédentes. Par conséquent si vous aimez votre death metal essentiellement rythmique, froid comme un caniveau un soir d’hiver mais musclé comme Schwarzy dans « Commando » alors il est inutile de chercher ailleurs votre bonheur : « Ψυχοβγάλτης » cassera toutes les bouches à sa portée. Un disque radical, frôlant l’intégrisme et dont le maître-mot est « perdition ».

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3 COMMENTAIRE(S)

gulo gulo citer
gulo gulo
15/04/2025 16:43
J'ai googlé "psychovgaltis", le titre : ça veut dire "psychothérapeute.

J'attendais un phénomène de transsubstantiation occulte de l'âme immortelle, minimum.
Sosthène citer
Sosthène
15/04/2025 06:49
C'est terrible je ne comprends pas la blague ! :-(
gulo gulo citer
gulo gulo
14/04/2025 14:36
Hâte du volume 2 intitulé "Kinésiologue" !

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Chestcrush
Blackened Death Metal
2025 - Indépendant
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs :   -
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Chestcrush
Chestcrush
Blackened Death Metal - 2020 - Royaume-Uni
  

formats
tracklist
01.   Underneath This Rotten Soil Bodies Are Still Bleeding  (05:14)
02.   We Shall Be Devoured by the Offspring of Our Own Flesh  (04:50)
03.   Your Screams Will Echo Long After Your Death  (05:14)
04.   Existence Is Punishment  (04:56)
05.   Every Single Word That Comes Out of Your Filthy Hole Is an Infectious Lie a Spreading Disease  (04:27)
06.   Total Rejection  (04:04)
07.   Hang Them! Torch Them!  (04:24)
08.   As the Damned Writhe in Eternal Woe  (07:23)

Durée : 40:32

line up
parution
4 Avril 2025

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