Moi, à la base, je voulais juste rédiger une
news. Sauf que je n’ai vraiment jamais pigé comment il fallait paramétrer les liens Bandcamp dans l’interface… Par conséquent, je me retrouve à chroniquer ce
single d’
EGORGE (en vrai, seuls les deux « g » sont en majuscule), et je ne sais même pas si l’article trouvera un réel écho en ces lieux parce que le fond du propos reste foncièrement électronique. La demande avait beau être accompagnée du descriptif suivant (« Notre style c'est un croisement entre
NAILBOMB et
ATARI TEENAGE RIOT, du
digital hardcore ou de l'
indus (black) métal), la réalité de l’écoute nous emmènera plutôt sur les territoires des soirées
EBM.
Pourtant, l’imagerie est trompeuse : le logo est estampillé 100%
black metal, les
looks des membres évoquent
MARILYN MANSON (sans aimer la musique, je lui reconnais son sens de l’esthétique), on se doute bien en lançant « Amagalms » que l’on ne sera pas dans un univers
poppy… Et je vais être contraint de reconnaître que ce « deux titres » est très malin.
Malin parce qu’il s’ouvre sur un titre bien crade, tout en guitares lo-fi, et que son côté
électro-punk coupé au glitch vendu à la sauvette à la sortie d’une pissotière sordide dans une ruelle mal famée d’un quartier en ruine d’une ville désertée d’un pays saccagé et abandonné aux
junkies fonctionne efficacement. Effectivement, je reconnais l’inspiration des Allemands précédemment cités, en plus amateur certes mais la filiation n’est pas usurpée.
En revanche, pour « Drill Baby Drill », il va falloir s’accrocher car nous foutons les doigts dans une
rave glauque et que lorsque nous les sortirons pour les sentir, l’odeur risque de ne pas nous plaire. Clairement, cette seconde composition montre une facette plus « dansante » de ces habitants de l’est de la France, ni plus agréable, ni plus rassurante, juste plus rythmée et fidèle à ce que l’on attend quand on use de machines à mauvais escient. Une
électro bizarre, des voix qui, dans un élan d’ivresse, pourraient me faire citer le grand
FRONT 242, référence dont je rougirais dès les effets du Picon bière passés. Il reste qu’
EGORGE, avec ses six petites minutes de musique, pourraient interpeller les amateurs de
FAST FORWARD,
PUNISH YOURSELF peut-être également, même si l’on sent dans cette sortie une volonté de rester cru, d’exploiter des sonorités « pauvres », simples, juste souillées par la distorsion, et qui me laissent à penser que la formation est plus attirée par la scène
noise indus que les guitares métalliques. Me concernant, je n’ai pas d’avis particulier sur la question car j’ai toujours apprécié les sonorités électroniques, les dissonances et les bruits blancs, je reste en revanche curieux de ce que ce concept minimaliste donnera sur un album complet, voire un simple EP, car si l’univers visuel semble avoir été trouvé, je peine encore à comprendre la véritable identité d’
EGORGE dont les deux visages proposés ne me paraissent pas compatibles sur le long terme, à savoir : soit une orientation clairement
digital hardcore, même lo-fi, mais qui se devra de faire chauffer les BPM (« Amalgams »), soit une orientation davantage
EBM, où les tempos plus posés sont acceptables mais qui supportent assez mal les
beats un peu
cheap. Cela étant, je ne suis pas un fin spécialiste en la matière et mes références datent un maximum.
J’attends donc «
Woke », le LP promis par le groupe, pour me faire une idée plus précise du projet. En attendant, je sais que si jamais j’ai quelques indésirables à la maison qui s’attardent de trop, je passerai ces deux morceaux pour les inciter à se diriger vers la sortie.
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