chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
695 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Mortuaire - Monde Vide

Chronique

Mortuaire Monde Vide
Si Bordeaux a été (et reste encore) une place forte du Black Metal hexagonal il faut également reconnaître qu’en matière de Death elle possède de solides arguments, car si on connait les étendards AD PATRES et IRON FLESH (complétés par les solides WITHDRAWN et HEBOÏDOPHRENIE) il va falloir désormais compter sur MORTUAIRE qui livre un solide premier album de pur Death/Doom à la fois classique et authentique. Regroupant en son sein des vieux briscards de la scène locale (où l’on retrouve des membres actuels et passés de THE GREAT OLD ONES, YEAR OF NO LIGHT ou encore MONARCH!) le quintet a les armes nécessaires pour faire parler de lui d’ici peu, vu que cette galette grassouillette et old-school à souhait lorgne aisément autant du côté de BOLT THROWER et AUTOPSY que vers ASPHYX, CORPSESSED ou encore HOODED MENACE. Proposant cinq morceaux assez longs et homogènes celle-ci va au départ partir sur une vision relativement débridée de la musique de ses auteurs, vu que la doublette « Mauvais Présage » / « Pyramide d’Or » va jouer autant sur la lenteur rampante et suintante que les passages débridés... donnant ainsi une furieuse envie immédiate de secouer la nuque et d’aller en découdre de manière frontale.

Tournant toutes deux aux alentours des cinq minutes ces plages vont miser sur un redoutable équilibre des forces de par un riffing simple qui envoie comme il se doit, une ambiance lourde absolument délicieuse et ce qu’il faut de ralentissements comme d’accélérations... histoire d’obtenir une homogénéité totale pour un équilibre des forces qui groove à mort et ne va pas laisser indifférent. Difficile en effet de ne pas être immédiatement embarqué par ce tumulte parfaitement mis en place, tant la suffocation et la force de l’étreinte ne relâchent jamais leur pression sur fond de puissance chaotique et orageuse où la noirceur et le brouillard ne se retirent jamais des lieux, afin donc d’offrir une grande densité à l’ensemble putride et rétro où la lumière tente de timides incursions sans jamais réussir à pénétrer l’ensemble. D’ailleurs avec « Monde Vide » qui déboule juste après l’ensemble va se montrer encore plus imposant car le Doom y est poussé à son paroxysme, avec une montée en pression progressive conjuguée à un chant désespéré (bien calé entre deux rasades de growl) qui renforce ainsi le sentiment d’apocalypse et de détresse absolue... sans que la vitesse ne fasse son apparition outre mesure (hormis quelques instants durant quelques secondes). Dommage en revanche que tout cela s’étire inutilement car ça finit par s’essouffler un peu, cependant on ne saura en tenir rigueur tant cette froideur humide qui sent la pluie automnale et l’odeur de la décomposition trouve parfaitement sa place sur ce disque toujours aussi sobre mais imposant, et finalement plus profond qu’il n’en a l’air à l’origine.

Du coup après cela on est content de voir le retour à des moments plus énervés où le tempo s’excite un peu plus, à l’instar de ce que va proposer l’excellent et entraînant « Tranchant » qui va dévoiler quelques accents Punk particulièrement énervés et remuants à l’instar des passages mid-tempo épiques et furieux, parfaits pour se faire mal aux cervicales avec un plaisir non feint tout en n’oubliant pas de ralentir quand il le faut. Ce mélange global se retrouvera aussi sur la conclusion intitulée « Octogone De Fer » qui reste longuement sur un ralentissement maximal avant de totalement exploser de façon attendue et espérée, mêlant ainsi un immense désespoir à des ambiances tribales d’où émergent quelques cassures et explosions diverses. Tout cela en gardant une attractivité constante via notamment un riffing affûté et granuleux qui ne laisse pas de place quant à sa qualité intrinsèque, vu que ça n’en fait jamais des caisses et privilégie à bon escient le feeling à la technicité outrancière.

Et même si on aurait aimé que les mecs lâchent un peu plus les chevaux (tant ça a tendance parfois à ronronner trop longtemps) il faut bien avouer qu’on est en présence d’un enregistrement particulièrement aguicheur et réussi, et qui hormis ses petits défauts évitables a de solides arguments pour plaire à la majorité. Efficace et virulente tout en écrasant tout sur son passage l’entité offre une réalisation particulièrement solide qui malgré ses légères erreurs de parcours a de quoi égayer nos oreilles pour une période assez longue, preuve donc de sa qualité indéniable et de sa facilité à être mémorisée. Particulièrement à l’aise dans un registre peu représenté sur notre territoire national (dans le même style on aimerait bien d’ailleurs que KÅABALH refasse parler de lui) la bande s’en tire largement avec les honneurs, et a de quoi faire plaisir sur scène comme en festival durant les mois à venir avec panache et un plaisir communicatif. En espérant maintenant que cette sortie lui amène une visibilité méritée, c’est tout ce qu’on peut lui souhaiter tant on sent qu’il y en a encore sous la semelle pour une prochaine cuvée qu’on a déjà hâte d’écouter... même si pour le moment ce monde vide de toute vie et d’espérance occupera aisément les esprits avec délice et simplicité, sans qu’on y trouve grand-chose à redire prouvant que la sobriété a toujours du bon et qu’elle se suffit tranquillement à elle-même.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

gulo gulo citer
gulo gulo
18/04/2025 15:01
Ah bah suis-je bête, y a le line-up sur le côté : 3, donc. Les 2 guitaristes, et le batteur.
Sosthène citer
Sosthène
18/04/2025 12:29
Wep, y en a aussi !
gulo gulo citer
gulo gulo
18/04/2025 11:30
Y a surtout 2 (3 ?) ex-Monarch! dedans, non ?

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Mortuaire
Doom/Death Metal
2025 - World Eater Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (1)  9/10

plus d'infos sur
Mortuaire
Mortuaire
Doom/Death Metal - 2021 - France
  

tracklist
01.   Mauvais Présage
02.   Pyramide d'Or
03.   Monde Vide
04.   Tranchant
05.   Octogone De Fer

Durée : 35 minutes

line up
parution
7 Mars 2025

Essayez aussi
Telluric Effluvium
Telluric Effluvium
Dissolution of the Threefold Self

2020 - Hostile Records
  
Bilocate
Bilocate
Summoning The Bygones

2012 - Code666
  
My Dying Bride
My Dying Bride
Symphonaire Infernus Et Spera Empyrium (EP)

1991 - Peaceville Records
  
Dragged Into Sunlight
Dragged Into Sunlight
Hatred For Mankind

2011 - Prosthetic Records
  
Distress
Distress
The Mourning Sign

2004 - Thundering Records
  

Veitsi
Perikato
Lire la chronique
Putrid Yell
Labyrinth Of Flagellations ...
Lire la chronique
Rawmoor
En route
Lire la chronique
Veneraxiom
Apocryphilia
Lire la chronique
Earth Crisis
Destroy The Machines
Lire la chronique
Urfaust
The Constellatory Practice
Lire la chronique
Imperishable
Swallowing the World
Lire la chronique
Meth Leppard
Gatekeepers
Lire la chronique
Disfuneral
In Horror, Reborn
Lire la chronique
Leviathan
A Silhouette In Splinters
Lire la chronique
Deafheaven
Lonely People with Power
Lire la chronique
Morbific
Bloom Of The Abnormal Flesh
Lire la chronique
Gallower
Vengeance & Wrath
Lire la chronique
Tour 2025
Daria + The Jesus Lizard
Lire le live report
Liturgy
Immortal Life II (Réenr.)
Lire la chronique
De Shigenso à Akuzaï : Guerre et Péchés
Lire l'interview
Horseback
The Invisible Mountain
Lire la chronique
Pallbearer - Tour 2025
Decline of the I + Pallbearer
Lire le live report
Behemoth
The Shit ov God
Lire la chronique
Samael Cooper
The Ancient Black Metal Fil...
Lire la chronique
Crypts Of Despair
We Belong In The Grave
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2025
Jouer à la Photo mystère
Ingurgitating Oblivion
Cadence and Perspective in ...
Lire la chronique
Vengeance Horde
Surging Vengeance
Lire la chronique
Bleed
Bleed
Lire la chronique
Helvitnir
Wolves Of The Underworld
Lire la chronique
Entretien avec Infern
Lire le podcast
Doomsday
Never Known Peace
Lire la chronique
Putrid Offal
Obliterated Life
Lire la chronique
Catbreath
Slice 'Em All
Lire la chronique