Celestia - Forever Gone
Chronique
Celestia Forever Gone
CELESTIA fête cette année ses 30 ans d’existence. Oui, mais il ne fête pas pour autant 30 années d’activité, parce qu’il a disparu à un moment, pour finalement revenir, redisparaître et encore revenir une toute dernière fois, en 2025, pour véritablement et définitivement mettre fin à son histoire. CELESTIA est un groupe culte parce qu’il est ancien, et parce que son leader, Noktu, a marqué la scène française. Le bonhomme est à la fois reconnu pour sa musique dans plusieurs formations telles que GESTAPO 666 ou GENOCIDE KOMMANDO, pour son implication dans l’underground avec son label Drakkar, ainsi que pour son apparition dans le documentaire « Bleu, blanc, Satan » qui revenait en 2017 sur le black metal des années 90 dans l’Hexagone.
Noktu avait décidé depuis un bon moment de mettre fin à CELESTIA, et il voulait tirer sa révérence avec un chapitre final. C’est ce que nous propose ce Forever Gone et ses 11 compositions. Une cinquantaine de minutes qui ne trahissent absolument pas l’âme du groupe, avec un black metal à la forte identité. Les vocaux déchirés de Noktu se reconnaissent tout de suite, tout comme le talent pour glisser des mélodies mélancoliques et nostalgiques au sein d’une musique agressive et galopante. Mais est-ce parce que nous savons que cet album est en fait un adieu, la douleur et la tristesse s’y font encore plus vivement ressentir. Dès « Last Horizon Call », une guitare acoustique vient nous transpercer le cœur, enchaînée par un riff malheureux sur lequel se superposent des vocaux qui souffrent.
Et ensuite, chaque morceau vient enfoncer le clou petit à petit. Alors que l’on commençait à écouter l’album en se disant qu’il ne s’agissait « que » de la fin d’un groupe, ces compositions parviennent à nous rendre profondément tristes et désemparés, nous faisant comprendre que c’est en fait toute une époque qui disparaît et qui ne pourra pas revenir. Le titre de l’opus le dit d’ailleurs clairement : Forever Gone… Ce dernier tour de piste prend donc une saveur différente à cause du contexte, même s’il n’avait pas besoin de cela pour être excellent. Les morceaux ne font pas que nous offrir le meilleur de la formule de CELESTIA, ils proposent des passages qui resteront parmi les meilleurs de la formation : très bonnes mélodies, très bons vocaux, très bonne implication de l’ensemble des membres.
Il faut effectivement saluer le travail de toute l’équipe, car même si CELESTIA nous fait tout de suite penser à Noktu, il ne faut pas oublier que presque tout le travail musical revient au fidèle ami Spektor, musicien chez ACOD aussi présent chez MORTIFERA. La batterie est assurée par un autre visage connu de la France : Nicolas Muller d’OTARGOS, ARTEFACT ou encore HYRGAL. Tant que nous y sommes, et parce que nous n’aurons donc plus jamais l’occasion d’en parler, citons aussi Ghaast, ancien guitariste du groupe qui s’est concentré sur l’écriture des paroles de cet album. Voilà… CELESTIA, merci, tu t’en vas par la grande porte.
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