Imperishable - Swallowing the World
Chronique
Imperishable Swallowing the World
Une découverte swedeath ? Chose extrêmement rare pour ma part, mes oreilles assagies étant de plus en plus difficiles face aux clones des maîtres de Stockholm dans un genre aux sorties il est vrai moins soutenues qu’il y a quelques années. La production minimaliste (“vrais nous sommes”) ou l’artwork “evil” pour vendre du merchandising ne fonctionnera pas non plus chez moi, je m’en retourne aux références… Tout particulièrement une qui me tient à cœur, Dismember. Imperishable et son premier album
Come, Sweet Death (sorti en 2023) font partie de ces rares exceptions. Un line-up qui parlera à certains puisque l’on retrouve les frangins Holmberg (guitare et batterie) de Vampire ainsi que Henke Skoog, frontman de Nominon. Groupe épaulé désormais par Christopher Hjelte à la basse (aka Dr. Mania dans Dr. Living Dead!). Deux années ont passé, place à
Swallowing The World sous la production d’Andy LaRocque, un artwork aisément reconnaissable du stakhanoviste Juanjo Castellano et le label Hammerheart Records (sur qui désormais compter pour le revival scandinave “nineties”).
Grosse sueur froide... L’introduction à la basse de l’ouverture “Bells” fera relever le sourcil de l’adepte de death metal suédois… Un hommage bien trop appuyé à “Dreaming In Red” qui pourrait présager d’une galette sans la moindre personnalité… Bien heureusement le reste sera moins grossier. Imperishable ne cache pas son amour aux “Démembreurs” mais aussi aux références mélo de Goteborg (doux rappel des défunts voisins Desultory et Evocation), quitte à placer quelques leads death/black (le break sous l’aura Dissection de ”Out Of The Night”). La bande reprend d’ailleurs ses nombreux passages ambiancés horrifiques (“Blood To Bleed”, “Where No One”) chers aux frères (Vampire se fait sentir). Contrairement à d’autres groupes usant de purs morceaux mid-tempo qui pourraient casser la dynamique (et souvent “zappés”), Imperissable aime jouer sur les contrastes. De l’accroche et des subtilités sur des breaks presque “prog” mais qui ne masquent pas pour autant quelques passages bien “velus” ( “Cenotaph Of Dreams” et ses les blasts mandales sont certainement la meilleure vitrine). La certification “death” sera inéluctable, Dennis Röndum (Retromorphis, ex-Spawn Of Possession) poussant la gueulante sur trois morceaux. Dommage pour la production plus “proprette” de Andy LaRocque (qui déversera son habituel solo sur “Blood To Bleed”), moins de HM-2 et un mixage préférant laisser profiter les subtilités guitaristiques. Des subtilités qui malgré des placements bien trouvés essouffleront parfois la galette (les longueurs de “Riding Demons”), il en ira de même pour les passages plus “directs”, moins percutant que sur leur précédent album. Comme une certaine retenue peu importe l’aspect… Et forcément on ne retiendra que quelques bribes.
Inutile de rappeler que l’étape du deuxième album est souvent compliquée à passer après une œuvre de qualité supérieure (et en swedeath cela ne court pas les rues). Impérissable tentera cette fois une approche plus “subtile” mais convaincra à moitié. Effet de surprise “uppercut” en moins et moins efficace que son aîné, ce deuxième album
Swallowing The World saura néanmoins rassasier les adeptes de Dismember pendant une grosse demi-heure. Mais de là à la ressortir, moins sûr, surtout face aux prochains LIK, Puteraeon ou Nightbearer (au calendrier identique).
| Mitch 21 Mai 2025 - 373 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Krokodil
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par Sosthène
Par Sosthène
Par Ludwiglio
Par Deathrash.
Par Sosthène
Par Sakrifiss
Par Deathrash.
Par Jean-Clint
Par Sakrifiss
Par Sosthène