Putrid Yell - Labyrinth Of Flagellations
Chronique
Putrid Yell Labyrinth Of Flagellations (EP)
Après avoir réussi son examen de passage avec l’excellent
« Consuming Aberration » le quintet n’a pas eu envie de tergiverser trop longtemps avant de revenir faire parler de lui, et plutôt que de devoir faire patienter ses fans avec un nouvel opus qui aurait mis du temps à voir le jour les Chiliens ont préféré repasser par la case de l’Ep avec ces trois nouveaux et courts morceaux. Car expédié en à peine onze minutes l’ensemble va légitimement donner une sensation de trop-peu légèrement frustrante, mais finalement plaisante car la qualité est largement au rendez-vous et comblera ainsi aisément ce tourbillon sonore typiquement HM-2 où les influences de Suède comme des Pays-Bas sont toujours largement mises en avant. Si évidemment tout cela ne va rien révolutionner et même sentir le réchauffé cela ne va pas être un problème tant la qualité de l’écriture comme de l’exécution vont largement faire oublier tout cela, et happer immédiatement l’auditeur qui va prendre son pied au milieu de ce déluge de graisse et de son saturé bien humide.
Car une fois la courte introduction qui sent bon les vieux films d’horreur des années 80 et 90 ("Chucky", "Critters"...) le groupe va nous balancer une composition impeccable en deux parties bien distinctes (« Slowly Buried High »), qui après un début mené sur les chapeaux de roue va ensuite s’alourdir pour proposer un mid-tempo impeccable pour headbanguer. Si tout cela est simple et basique le rendu y est particulièrement efficace et énergique montrant que les mecs n’ont pas perdu la main et ont toujours ce groove si reconnaissable pour densifier une musique qui ne manque jamais d’atouts... à l’instar de « The Attraction Of Flesh », que l’on entend juste après cet excellent démarrage. Mettant ici la brutalité légèrement de côté cette plage va jouer sur une facette plus lourde et rampante sans pour autant renoncer à l’explosivité, via un gros dynamisme et une alternance régulière afin d’offrir ainsi tout un patchwork rythmique très accrocheur et où l’on se surprend à taper du pied frénétiquement. Et après ce passage le plus équilibré de ce moyen-format c’est « Forensic Thanatology » qui va clôturer les débats en revenant à une forme plus directe et instinctive, vu qu’après un début assez lent ça ne va qu’être un déluge de vitesse et de tabassage idéal pour se défouler une ultime fois et ainsi terminer de se vider la tête correctement, jusqu’à avoir mal à la nuque trop mise à l’épreuve durant cette courte temporalité dont on aurait bien repris un supplément.
Faisant office de suite parfaite à l’album (on pourrait presque croire qu’on est en présence de chutes de studio inutilisées) tout cela aura évidemment un goût de trop-peu mais on s’en contentera volontiers, tant cette énergie communicative et cette vision authentique et sincère passent comme une lettre à la poste... prouvant ainsi que la bande est parmi ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle dans son pays comme dans ce style si concurrentiel, et qui semble ne s’être jamais aussi bien porté qu’aujourd’hui. Bref tout cela fera office de parfait bouche-trou en attendant une prochaine livraison plus conséquente, et que l’on espère imminente... et de ce côté-là on a de quoi être optimiste tant la formation a jusqu’à présent toujours maîtrisé qualité et quantité, sans jamais se fourvoyer en chemin. Pourvu que ça dure donc... et le plus longtemps possible surtout !
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