ABIGAIL WILLIAMS est un groupe que j’ADORE. Ah non, je le DÉTESTE. Ah mais non, je l’AIME BIEN en fait ! Attends… Je ne sais plus où j’en suis… Alors… Ah voilà !
ABIGAIL WILLIAMS, chaque album me procure des sensations différentes. Donc le groupe en lui-même, je ne peux pas dire que j’en suis un fan ou un détracteur. C’est en fonction de chaque opus. Je n’ai pas accroché à
In The Shadow Of A Thousand Suns (2008), encore moins à
In The Absence Of Light (2010). La révélation s’est faite avec
Becoming (2012) que j’ai poncé comme un fou, mais l’excitation a été calmée avec
The Accuser (2015) qui m’a ennuyé, fortement. Et enfin,
Walk Beyond The Dark (2019) est parvenu à relancer mon intérêt au plus haut point. Majestueusement composé, riche en ambiances et en émotions, il était parfaitement maîtrisé dans sa construction. Le groupe avait été capable de faire évoluer les morceaux avec finesse, sans jamais tomber dans l'excès gratuit. Voici maintenant
A Void Within Existence en 2025 et je me doutais bien qu’il y avait de fortes chances pour que je ne l’apprécie pas. C’est le cas…
Mais d’abord, qui compose
ABIGAIL WILLIAMS désormais ? Voyons, voyons… Ken Sorceron est toujours là, mais apparemment c’est le seul ! Le chanteur/guitariste s’est débarrassé de tous ses anciens camarades et en a trouvé de nouveaux. Tout d’abord, le guitariste Vance Valenzuela, membre de la formation de death metal
VALE OF PNATH. Rien d’étonnant puisque Sorceron en fait aussi partie depuis 2020. À la basse, John Porada, ancien de
NACHTMYSTIUM,
WOLVHAMMER et
DEADNIGHT. Deux autres musiciens sont invités : le batteur Mike Heller, déjà présent sur l’album précédent, et le fameux James Murphy d’
OBITUARY,
TESTAMENT ou encore
DEATH, pour une apparition sur un seul titre : « Life, Disconnected ».
Je pense que la liste des groupes cités est un bon moyen de comprendre ce qui va me déranger dans ce nouvel album. Ils n’ont pratiquement rien de black metal et ce sont des musiciens expérimentés. Et moi, je ne suis pas un grand amateur de musique. Je suis un amateur de black metal. Alors quand j’écoute ces 7 compositions, je fais la grimace parce qu’elles ne me font voyager nulle part. J’entends des instruments qui jouent leur truc, j’imagine uniquement des quadras barbus en train de se pincer la lèvre inférieure avec leurs dents pendant qu’ils grattent une guitare ou une basse ou tapent sur des fûts. Cette frustration de ne pas être transporté où que ce soit, c’est celle que j’avais ressentie avec d’autres groupes tout aussi salués et réputés :
SECRETS OF THE MOON,
CULTES DES GHOULES… Ce ne sont pas des groupes qui jouent le même style, mais qui parviennent à me laisser totalement de marbre…
Je me sens un peu seul car j’entends beaucoup de commentaires positifs sur ces 45 minutes de jeu, mais je ne peux pas faire semblant d’être conquis. Je me doute que certains sont sensibles au travail qui est fourni, d’autant qu’il est extrêmement travaillé, avec des superpositions variées, avec un rythme coup de poing puissant. Mais ça ne me parle pas.
ABIGAIL WILLIAMS reste pour moi un groupe imprévisible, capable du meilleur comme du moins convaincant.
A Void Within Existence témoigne d’un virage musical trop technique pour que je me sente concerné.
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03/10/2025 19:00
03/10/2025 11:25