Morke - To Carry On
Chronique
Morke To Carry On
J’ai cru, pendant une dizaine de minutes, que j’aimais la musique de MORKE. Et puis j’ai compris qu’en fait, non.
C’est le quatrième album de l’Américain, mais je n’avais encore jamais écouté son travail : deux albums en 2017, un en 2021, et le tout nouveau en 2025. Si j’y ai cru un moment, c’est parce que les trois premiers morceaux ont du charme. Ils m’ont immédiatement rappelé le black metal de la fin des années 90, à l’époque où le genre commençait à introduire des ambiances « médiévales ». Un peu comme ce que les Français de NOCTIS avaient proposé sur leur démo Out of the Shadow of Legend. La pochette s’en rapproche d’ailleurs, avec ces vieilles pierres endormies qui bravent le temps...
Mais une fois les trois premières compositions passées, les problèmes commencent. Et le principal, ce n’est ni la répétition de riffs trop similaires, ni l’absence de vocaux marquants sur de longs passages : c’est plutôt le manque flagrant d’inspiration. Cette impression s’installe durablement à partir de « Coup d’œil », cinquième titre de l’album. On comprend alors qu’Eric Wing, leader de la formation, ne sait plus vraiment quoi jouer et tente un peu tout et n’importe quoi, en espérant que quelque chose fonctionne. Il prend sa guitare, improvise, sans trop se soucier de la pertinence de ce qu’il enregistre. Il garde des idées brutes, sans véritable saveur, qui peinent souvent à satisfaire l’oreille. Et quand ce n’est pas lui, c’est un acolyte, un guitariste invité, qui propose des passages à peine plus inspirés. Il s’agit de Tanner Anderson, musicien chevronné passé par AUTUMNAL WINDS, CELESTIIAL ou encore OBSEQUIAE. Autre invité : CJ Yacoub, jeune batteur issu du défunt AMUN.
Ainsi, alors que le début de l’album m’avait plutôt enthousiasmé, sa partie centrale devient rapidement pénible. J’avoue que mon intérêt revient un peu sur la fin, avec « Wisterian Arbor » et « To Carry On », plus maîtrisés, mais ce que je retiens surtout, c’est l’aspect poussif de ces trente-cinq minutes, une impression persistante une fois les neuf compositions terminées...
Malgré quelques lueurs en début et fin de parcours, MORKE s’égare trop souvent dans des idées sans relief. Un disque inégal, frustrant plus qu’il ne captive.
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