chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
133 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Tool - 10,000 Days

Chronique

Tool 10,000 Days
Ça ne fait pas 10 000 jours (soit environ 27,47 ans) que Tool n'a pas sorti d'album, mais pour moi, ça fait tout comme. Evidemment, parti comme ça, autant vous dire que je mouillais mon pantalon ce 2 Mai 2006 (enfin surtout parce que j'ai voulu faire mon rebelle et j'ai mis un piercing sur ma poche urinaire) comme une pouffe qui attend la sortie du prochain 50 Cent.

Désormais celui qui considérera que Tool est un groupe comme les autres n'aura pas seulement de la merde dans les yeux mais toute la tête dans son cul. Rien que l'objet, pour ceux qui ne l'auraient vu chez leur disquaire préféré, prouve la supériorité du groupe. Ils ont intégré deux focales dans le cartonnage même du packaging, pour que l'artwork (imaginé par Alex Grey une fois de plus) puisse être vu en stéréoscopie, rajoutant une 3ème dimension aux images déjà complexes et ésotériques de l'artiste américain. Encore une fois : du jamais vu, Tool est bien le seul groupe qui arrive encore à m'épater avec le packaging d'un CD (et à me faire écrire "épater" dans une chronique). Une fois le disque inséré dans ma platine, je me prépare à vivre un nouveau voyage cosmique et interstellaire à la rencontre de mon 3ème œil et de ma 4ème couille.

Le premier "single" (7'06 au compteur quand même, bonne chance pour faire passer ça sur jOui FM), "Vicarious", entame l'album, charge puissante contre notre désir sanguin de voir des corps en bouillie, lors d'un accident sur l'A86 par exemple. Musicalement, on entre dans cet album à peu près là où on était sorti de Lateralus, les riffs étant assez similaires. Pourtant, le son ici (caractéristique d'ensemble du disque) est bien plus massif, plus lourd et puissant ; la production de Joe Baresi (qui a déjà mixé/enregistré les Melvins et Queens Of The Stone Age, excusez du peu) est vraiment superbe, mention spéciale au son de basse, cristallin et puissant.

Et plus on avance dans cet album, plus on ressent que les musiciens ont voulu accorder une place égale à tout le monde ; inconvénient de cette louable démocratie musicale, la voix n'est peut-être pas aussi en avant que d'habitude, et est parfois enterrée sous les effets ou dans le mix, elle est malgré tout bien présente. Surtout que Maynard James Keenan est toujours aussi impressionnant. J'en veux pour preuve la fin de "Vicarious" justement, ou sur "Wings for Marie" ou sur "Right In Two" où sa voix parvient à me foutre la chair de mouton – j'ai peur d'attraper la grippe aviaire si j'ai la chair de poule –. Au jour d'aujourd'hui - comme disent les journalistes qui ne savent pas parler français - il reste le seul chanteur dont l'émotion psalmodiée ne fait pas frelatée, coupée au cynisme vendeur de disques.

Pourtant, a bien y réfléchir, au bout de ma 500ème écoute de ce disque (quel professionnalisme !) et après le passage dans ma vie musicale de Dillinger Escape Plan, Meshuggah, et consorts polyrythmiques et décalés, je dois bien me faire à une chose : la musique de Tool, analysée instrument par instrument, n'est probablement si technique que ça, comparée à ces groupes. Mais c'est justement ce qui fait la force du groupe, c'est l'un des rares de ce début de millénaire à avoir réellement su composer en tant que entité plurielle, supra-individuelle. Et cet album est peut-être l'apogée de cette construction collective, puisque les chansons arrivent à constituer des entités en constante métamorphose, sans que la sempiternelle structure intro/couplet/refrain/couplet/refrain/solo/refrain ne paraisse être présente tout en laissant des mélodies dans la tête de l'auditeur. Tool démontre toute la subtilité de l'art de la composition, avec des riffs complexes sans réellement l'être, la complexité résidant dans la globalité du morceau, avec moult arrangements et subtiles orchestrations électroniques (comme "10,000 Days").
Je mentionnerais à cet égard la prépondérance de la basse dans cet album ; Justin Chancellor montre ici qu'il a toute sa place dans le groupe en accomplissant le travail du chaînon manquant entre la batterie et la guitare tout en se faisant sa propre place, il a vraiment accompli un travail remarquable…

Pour ma part, je diviserais cet album en 2 parties : la première, constituée des chansons dans un style Tool "classique", avec riffs en 5/4, mélodie aériennes au chant, parties syncopées de batterie ultra-dynamiques, l'archétype en étant "Jambi" et ce jusqu'à "Lipan Conjuring", mélopée de conjuration d'esprits indiens. Après, ça part en quéquette avec des chansons expérimentales – même pour Tool – comme "Intension", et ses accents d'Alice In Chains sous lexomil, ou la dyade "Lost Keys (Blame Hoffman)"/"Rosetta Stoned" – jeu de mot minable entre la pierre de Rosette et l'adjectif "Stoned" que je n'ai pas besoin de vous traduire, bande de petits drogués cannabinophiles.

L'apex de ce disque (l'apex n'étant pas une partie du cortex des Sphénodontiens ou une maladie affectant les neurones des animateurs télé mais bien la partie culminante d'une cellule, et par extension la partie culminante de toute chose), c'est la chanson Wings For Marie, divisée en 2 parties (Wings for marie et 10,000 days) que ce soit en termes musical, d'émotion, ou de paroles. En effet, celle-ci traite de la mort de la mère de Maynard James Keenan (nommée justement Marie) et où il exprime le regret de son décès, le fait qu'il ne se sente pas à la hauteur de la foi de sa mère (qui est restée paralysée pendant 27 ans, soit…soit ..? 10 000 jours ! Bien, y'en a 2 qui suivent…ça fait plaisir.), bref un grand cri d'amour filial, sublime dans son exécution. Si je pouvais encore pleurer (je me suis fait arracher les glandes lacrymales à la suite d'une offensive du Vietcong à Khe Sanh….putain c'était pas notre guerre…) j'aurais pleuré à l'écoute de cette chanson. Clairement, Tool est à son apogée musicale avec ces deux chansons.

Après tant d'émotion, on revient a des choses plus futiles avec "The Pot", qui signifie peu ou prou delta-9-tétrahydrocannabinol, pour ceux qui ont fait chimie organique 2ème langue. C'est MJK qui entame à capella la chanson, complétée par des percus puis la guitare, pour une chanson qui doit plus à Undertow qu'à Lateralus ou Aenima, pour son côté direct.

Après "Lipan Conjuring", on passe à ce qui est pour moi le versant expérimental du groupe, avec notamment "Lost Keys"/"Rosetta Stoned", qui raconte en substance le trip d'un mec sous acide dans la zone 51 (la base de roswell pour ceux qui n'ont jamais vu un épisode d'X-files – moi j'en ai téléchargé avant de me rendre compte que c'était bien nommé X-Files, mais Scully elle faisait des trucs à Mulder, enfin, je vous raconterai ça plus tard…) ; Lost Keys est en fait une conversation entre une infirmière et un médecin sur ce gars-là. Vous l'avez compris, cette piste n'est qu'une intro/blague élaborée (comme l'était "Message to harry manback" par exemple). Seulement, là, ça dure longtemps, et trop à mon goût. Et à la suite de cette longue intro, "Rosetta Stoned" démarre, avec un Maynard qui se prend à débiter ses paroles à 100 mots/secondes comme le ferait un hippie acidifié au buvard de LSD (soit entre Raymond Barre sous Coke et Christophe Dechavanne sous Tranxène) et ne prend tout son intérêt que quand Maynard se met à réellement chanter.

"Intension" vient ensuite. Ce morceau est probablement le plus éloigné du style habituel de Tool ; et pour moi, c'est là ou le bas blesse. J'ai l'impression d'être dans un constant flottement dans cette chanson, et au bout de 9 minutes de flottement, moi, je commence à avoir la nausée ; l'étrange sentiment que la chanson n'a jamais vraiment démarrée. Les réactions sont binaires, on aime ou pas. Vous devinez où je me situe.

Enfin, une vraie chanson, la dernière vraie de l'album, avec "Right in two", morceau génial, sublime, les adjectifs me manquent pour décrire l'effet que me fait cette chanson, probablement proche de l'effet que pouvait me faire "Pushit" sur Aenima. Du grand, du beau, du magnifique Tool. Rien à ajouter.
Et tout comme "Faap de Oiad" clôturait Lateralus, "Vinginti Tres" finit ce trop court 10,000 days. Cette plage de fin ressemble à du Lustmord, c'est-à-dire de la dark ambient, sympa pour faire une ambiance messe noire quand on invite des copains chez soi pour un sacrifice de fœtus à Astaroth, mais assez chiante à écouter. A noter que si on combine "Wings for Marie Part.1" et "Vinginti Tres", on obtient un morceau de la longueur de "10,000 Days Part.2", censé compléter ce dernier si on le joue en même temps. Bon, je l'ai fait, c'est pas vraiment concluant au niveau harmonique, donc je vous laisse essayer par vous-même.

Donc que penser de cette nouvelle cuvée Toolesque ?

1. Que Tool est probablement le Pink Floyd de cette génération, un groupe exigeant, puissant, artiste au plein sens du terme.

2. Que 10,000 Days n'est probablement pas le meilleur album du groupe, mais qu'il vaut plus que largement l'investissement d'une vingtaine d'euros, comparativement à ce qui se vend comme merdes dans le commerce.

3. Que si vous avez réussi à me lire jusqu'au bout, vous êtes soit malade, soit chômeur, soit fan du groupe, ou les 3 à la fois.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

15 COMMENTAIRE(S)

LANGOUSTE citer
LANGOUSTE
06/08/2020 23:33
note: 9/10
Bloody a écrit : En même temps rien ne ressemble à Tool

Si si, Fear Inoculum ça ressemble pas mal à Tool.
Bloody citer
Bloody
06/08/2020 21:45
note: 9/10
Sublime album, les wings sont magnifiques. The pot que dire... Pas leur meilleur à mes yeux mais tellement au dessus de tout... En même temps rien ne ressemble à Tool
armageddon200 citer
armageddon200
20/01/2011 16:48
note: 8/10
Dur dur de maintenir le niveau des prestations fournies avec Aenima et Lateralus... mais c'est bien quand meme!
Ander citer
Ander
28/05/2008 14:18
note: 9/10
Kafka a écrit : 10 000 days n'est effectivement pas le meilleur album du groupe (pour moi c'est Lateralus), mais c'est un album foutrement bien foutu que j'ai eu énormément de plaisir à découvrir à sa sortie, et auquel on ne peut que difficilement trouver de défauts (normal y en a pas xD).

Après Rosetta Stoned y a pas grand chose quoi: Intension mouais, titre qui qui arrive pas à décoller, Right In Two un peu trop convenu et répétitive, et Viginti Tres qui se doit d'être écouter avec le titre éponyme, sans ça, une piste sans aucun intérêt...
Kafka citer
Kafka
28/05/2008 13:35
note: 9/10
10 000 days n'est effectivement pas le meilleur album du groupe (pour moi c'est Lateralus), mais c'est un album foutrement bien foutu que j'ai eu énormément de plaisir à découvrir à sa sortie, et auquel on ne peut que difficilement trouver de défauts (normal y en a pas xD).
Ander citer
Ander
26/04/2007 20:37
note: 9/10
Mais non on est pas déçu, cet album est digne des deux albums précédents du groupe: moins violent que Anima, moins cérébral que Lateralus il nous montre une autre facette du groupe. Mais franchement après Rosetta Stoned le reste m'enchante moins, je sais que beaucoup apprécient Right In Two, je la trouve un peu répétitive au niveau des paroles avec ce "right In Two" qui revient tout le temps....
krakrariass citer
krakrariass
20/02/2007 17:49
note: 9/10
quand j'ai lu la chronique, je t'ai senti un poil déçu... Mais surtout, quand je vois la note moyenne des lecteurs, au final cet album est juste dans la moyenne de tous les autres albums chroniqués sur thrasho, ni vu ni connu.... :o(
$am citer
$am
20/02/2007 17:15
note: 8.5/10
C'est pas pour faire de la polémique inutile, mais t'as vu où quelqu'un pas enthousiasmé par cet album ? (à part les décérébrés qui n'écoutent que Slayer ou du métalcore - je fais référence bien sûr à Kaiser et à chris, mais on s'en doutait, ce sont les deux seuls êtres au monde avec Bill Gates à avoir le coeur assez sec pour ne pas être ému par Tool. Moqueur)
krakrariass citer
krakrariass
20/02/2007 15:05
note: 9/10
Je vous trouve un peu dure. Moi je ne connaissais pas Tool, donc je n'attendais rien de l'album. Et la surprise n'en a été que meilleure.

Les première écoutes m'ont laissé complétement euphorique ! Après pas mal d'écoutes, je suis toujours à bloc.

Comme le dit Sam dans sa kro, c'est un voyage. On appuye sur Play, on ferme les yeux et on se laisse guider pendant 1h. Hhmmm j'adore !
C'est efficace (Vicarious / The Pot)
C'est beau...(wings for M)
C'est splendide...(Right in two)
voire tragiquement sublime : (10 000 days in the fire, is long enough, you're going hooooooooooooome)
C'est oppressant...(lost keys)
C'est original... (lipan conjuring / viginti tres)
C'est travaillé au niveau du son, des détails (tout l'album)
C'est bien senti rythmiquement
Et c'est malgré tout ça, cohérent dans l'ensemble.

Le truc, c'est qu'il faut ne pas être pressé. Il faut l'écouter calmement pour se laisser aller.

J'attends de voir si il passe l'épreuve du temps pour l'élever au rang des chefs d'oeuvre, car des albums aussi riches : ça ne court pas les rues.
Chri$ citer
Chri$
05/11/2006 11:54
superbe chronique, si je savais pas déjà fortement que Tool me laisse indifférent (oui je suis anormal Moqueur), ça me donnerais presque envie de m'y lancer! Sourire
langoustator citer
langoustator
04/11/2006 01:24
Deux frissons, ce qui est déjà énorme pour un album:

Wings Part. II bien sûr, mais aussi Rosetta Stoned au moment du "you believe me, don't you". Je m'y croyais.
Ander citer
Ander
03/11/2006 22:41
note: 9/10
J'ai oublié de le mentionner mais oui la chanson 10,000 Days (Wings PT 2) est triste, ils sont arrivés à me faire plusieurs fois couler des larmes...
Fred.Thoughts citer
Fred.Thoughts
03/11/2006 21:01
note: 8/10
10,000 Days (Wings Pt II), beau à en mourir... MJK où comment faire passer les meilleurs chanteurs pour des boucs enroués! par contre la fin de l'album est franchement métal-intello. Mais bon, c'est Tool, alors j'irai voir ce que ça donne en concert en décembre...
Ander citer
Ander
01/11/2006 12:26
note: 9/10
Bravo, je crois que tu as tout dit sur cet album qui n'en méritait pas moins tellement il est excellent!

Par contre le dessin de l'artwork a bien été dessiné par Alex Grey, mais c'est Adam Jones qui a eu l'ideée du concept. Clin d'oeil

Comme toi je trouve Intension pas terrible, une sorte de sous Disposition (dispo' sur Lateralus), c'est pas le meilleur album du groupe, mais quand même génial!

Les chanson sur lesquelles j'accroche moins sont Intension, et peut-être Right In Two qui manque d'originalité... The Pot est assez agacante avec son intro R'N B mais elle s'écoute...

J'attends les clips maintenant et un autre album bien sûr! Sourire

Mon meilleur disque sorti cette année pour sûre mais comment pouvait-il en être autrement?! Sourire
Keyser citer
Keyser
01/11/2006 11:48
Excellente kro! La preuve, j'aime pas Tool et je l'ai lue jusqu'au bout Clin d'oeil

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Tool
Metal Progressif
2006 - Volcano Entertainment
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (35)  8.49/10
Webzines : (25)  8.82/10

plus d'infos sur
Tool
Tool
Metal Progressif - Etats-Unis
  

écoutez
vidéos
Vicarious
Vicarious
Tool

Extrait de "10,000 Days"
  

tracklist
01.   Vicarious  (07:06)
02.   Jambi  (07:28)
03.   Wings For Marie (Pt I)  (06:11)
04.   10,000 Days (Wings Pt Il)  (11:13)
05.   The Pot  (06:21)
06.   Lipan Conjuring  (01:11)
07.   Lost Keys (Blame Hofmann)  (03:46)
08.   Rosetta Stoned  (01:11)
09.   Intension  (07:21)
10.   Right In Two  (08:55)
11.   Viginti Tres  (05:02)

Durée : 75:50

line up
parution
2 Mai 2006

voir aussi
Tool
Tool
Salival (EP)

2000 - Volcano Entertainment
  
Tool
Tool
Undertow

1993 - Volcano Entertainment
  
Tool
Tool
Fear Inoculum

2019 - Tool Dissectional / RCA Records
  
Tool
Tool
Opiate (MCD)

1992 - Volcano Entertainment
  
Tool
Tool
Aenima

1996 - Volcano Entertainment
  

Essayez aussi
Ars Moriendi
Ars Moriendi
Le silence déraisonnable du ciel

2021 - Archaic Sound
  
Mercury X
Mercury X
Imprisoned

2021 - Frontiers Records
  
Kong
Kong
Traders of Truth

2023 - Indépendant
  
Dream Theater
Dream Theater
A Dramatic Turn of Events

2011 - Roadrunner Records
  
Vanden Plas
Vanden Plas
The God Thing

1997 - InsideOut Music
  

Album de l'année
Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique