The Duskfall - The Dying Wonders Of The World

Quel retour fracassant (tout est relatif) de The Duskfall ! Vous vous rappelez certainement de Gates Of Ishtar (ancien nom du groupe) ou de leurs deux premiers albums : du death mélo 100% swedish, 100% pas original mais 100% efficace ! Deux ans après le catastrophique Lifetime Supply Of Guilt (j'ai rarement mis une note aussi basse à un groupe dans ce style), la bande scandinave (aidée d'un nouveau bassiste) revient réparer les pots cassés grâce à sa recette explosive sans colorant ni conservateur. Apparemment le mastodonte Nuclear Blast a légué la distribution à un autre label allemand beaucoup plus modeste pour ce The Dying Wonders Of The World, le bien nommé Massacre Records.

The Duskfall a certainement dû se rendre compte de l'énorme gâchis qu'à été le couple (Nuclear Blast, album pourri). C'est donc avec un gros virage et une marche arrière synonymes de retour aux sources que le groupe vient demander pardon à ses adeptes. Place au death mélodique sans prise de tête qu'il fait bon d'écouter pour décompresser de sa dure journée : mélodies et refrains accrocheurs léchés (« Paradises Into Desert » et sa voluptueuse nappe de clavier ou « Some More Sin On My Borden ») ainsi que de jolis soli techniques (« Shadows And Cancer ») soutenus par une base thrash/death marquée (lancée par Source) qui devraient faire vibrer le cœur de n'importe quel féru de musique suédoise de qualité ( Abba et Europe dans les mémoires de chacun) et méchamment headbanguante (« The Option And The Poison » donne la fessée à Carnal Forge). Pas de temps mort ou de baisses de régime sur The Dying Wonders Of The World, The Duskfall a clairement affuter ses armes et ma fois çà s'entend !

Aucune prise de risque donc de la part des musiciens, si ce n'est des compos fignolées et beaucoup plus rentre dedans (à la manière de l'opus précédent) privilégiant une rythmique sous amphet's démontrant le talent du batteur et surtout la production excellente de maître Daniel Bergstrand (In Flames, Soilwork, Dark Funeral, Behemoth, Defleshed…), qui continue à produire tous leurs albums. Le frontman Kai Jaakkola, toujours fidèle au poste, propose quant à lui des hurlements encore plus étonnants, façon fumeur de dix cartouches/jour au réveil : bien jouissif ! Les innovations frôlent ainsi le zéro absolu, ceci dit on retiendra le titre de conclusion quasi-atmosphérique « I´ve Only Got Knives For You », véritable ovni pour ceux connaissant la bande. Comme quoi The Duskfall a encore quelques cordes à son arc à dévoiler pour ses futures galettes !

Difficile de décrire ce The Dying Wonders Of The World, sorte de concentré de la discographie du groupe (sans l'horrible Lifetime Supply Of Guilt) avec ses points positifs comme ses points négatifs. Comme d'habitude, n'attendez rien de révolutionnaire, The Duskfall c'est clairement le groupe sans prétention à écouter en caisse d'une traite. Rien de bien marquant mais une musique qu'elle est bonne et qui fait plaisir aux instincts primaires du métalleux mangeurs de Krisprolls (accrocheur et secoue-moumoute).

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