Funeral - In Fields Of Pestilent Grief
Chronique
Funeral In Fields Of Pestilent Grief
Pour l'amateur de doom metal, parler de Funeral, c'est comme parler de l'excellence, de la genèse, des origine d'un genre. En effet, si le funeral doom s'appelle ainsi de nos jours, c'est grâce à ce groupe norvégien, formé au début des années 90 par Frode Forsmo (chant), Christian Loos (guitare), Kjetil Ottersen (initialement aux claviers, à présent guitariste), Einar Andre Fredriksen (basse) et Andres Eek (batterie).
A l'instar des autres pionniers du genre que sont Thergothon et Skepticism (ces derniers funeralisant en Finlande à la même époque), Funeral oeuvre dans un doom metal très lent et dépressif : la démo Tristesse sort en 1993 et permet au groupe de s'imposer. Une seconde démo, Beyond All Sunsets voit le jour la même année, Funeral optant pour des compositions plus symphonique, dans les instrumentations et de par la présence d'une chanteuse, Toril Snyen.
Fort de sa popularité dans le milieu, Funeral sort en 1995 son premier album, Tragedies, sur le label Artic Serenades. L'album est très bien accueilli, mais sa fable diffusion en fond une pièce difficile à trouver ; heureusement, Fierbox rééditera cet album avec la démo Tristesse en 2006.
Fin 1995, Funeral se sépare de sa chanteuse, enregistre des chansons uniquement instrumentales et quelques démos envoyées à droite à gauche dans le monde (To Mourn in a Virtue en 1997, The Passion Play en 1999) histoire de trouver un contrat. Sans succès, malheureusement. Le groupe tâtonne jusqu'en 1999, embauche la chanteuse Hanne Hukkelberg. Toujours pas de contrat jusqu'à présent…
Mais en 2002, les norvégiens signe enfin avec Nocturnal Music pour deux albums et In Fields Of Pestilent Grief voit le jour… affaire à suivre…
In Fields Of Pestilent Grief marque encore une évolution dans la musique du groupe, ne conservant que le lyrisme de ses anciennes compositions, s'orientant vers des sonorités doom/death, et finalement vers un metal résolument plus direct : les titres sont un peu moins longs (entre 5 et 8 minutes pour la plupart), et les riffs sont très efficaces (et comme je le disait, plus direct). Les compositions, malgré leur carcasse lyrique, s'axent principalement sur la puissance et la patate que sur leur aspect contemplatif, ce dernier faisant quelques gracieuses apparitions sur des titres comme Yield To Me, Truly A Suffering, Facing Failure ou When Light Will Dawn.
Hormis Vile Are The Pains, qui annonce déjà le type de chants masculin de From These Wounds, le chant est assuré par une femme. Ouai, le doom à chanteuse, ça fait peur sur le papier, mais la fille s'en sort plutôt bien, sa voix bien que pas vraiment en retrait est suffisamment bien foutue et le petit effet de reverb' est des plus appréciable ; tout ceci dans l'optique de renforcer l'ambiance romantico-médiévale du disque.
Funeral évolue, se personnifie, ose, prend des risques en réussissant à ne pas tomber dans le cliché et finalement nous livre un album original, accrocheur et contemplatif, puissant et émouvant.
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3 COMMENTAIRE(S)
17/02/2008 17:39
17/02/2008 16:05
17/02/2008 13:31