Kandyss - IV Ears To The Ground
Chronique
Kandyss IV Ears To The Ground
A la question : rattrape-t-on des compos merdiques par un son puissant ? Kandyss a répondu non.
Ce n'est pas parce que Fredrik Nordstrom a mixé la chose (il devait avoir un arriéré d'impôts à payer au Trésor de Stockholm ou des pensions alimentaires en retard) que d'un instant, on se doit de s'esbaudir devant tant de platitude. Et pour un groupe qui vient de Suisse, faire de la platitude c'est quand même un non-sens. C'est comme si un groupe jamaÏcain faisait du black metal haineux (et ne voyez aucune plaisanterie douteuse ou raciste, ce n'est pas le genre de la maison. A part Krow, qui est tellement raciste qu'il n'achète que du chocolat blanc. Et pourtant il n'aime même pas ça.)
Vous voyez Limp Bizkit, le groupe avec un chanteur qui avait la casquette à l'envers et le cerveau dans les Vans® et dont le guitariste cherche désespérément à monter un groupe avec lui comme chanteur ? Et je vous en prie, ne faites pas la moue dégoûtée, genre : "Ah non moi j'ai jamais écouté, j'écoutais du Darkthrone au collège" parce que ça prends pas. A un moment ou à un autre on est rentré en collision avec Limp Bizkit et on a même un peu aimé, c'est pareil qu'avec Offspring ou Skid Row. Je m'en fous j'ai les noms. Tout ça pour dire que Kandyss a décidé de reprendre le flambeau et de remettre au goût du jour le bon vieux néo rappé des familles. A l'heure où tout le monde a retourné sa veste à patch pour dire qu'ils ont toujours aimé écouté Death et Metallica, que Slayer c'est leur groupe préféré, malgré l'abondance de posters de Mon Petit Poney et la présence de l'intégrale de la discographie d'Alliage -soit un disque- dans leur chambre (eh oui Chris, c'est bien de toi dont je parle, tu ne trompes personne !), Kandyss tient bon et veut imposer sa marque de fabrique, qui est de reprendre ce qui est mort il y a 10 ans (putain déjà, 10 ans….ouh là, je viens de prendre un coup de vieux ; encore pire que quand j'ai pensé pour la première fois que finalement ce qu'avait fait Raffarin, c'était pas si mal) pour le remettre à l'avant-scène. Et à l'heure où la mode c'est plus Job For A Cowboy que P.O.D, il fallait oser : ils l'ont fait. Doit-on les remercier pour ça ? Non, il faut pas déconner non plus.
En revanche, pour sa contribution à l'humour mondial, le chanteur peut vraiment être récompensé : j'ai même pensé à vendre des samples de sa voix à Assimil' comme contre-exemple de prononciation à destination du marché suisse. Sans compter que sur certaines gueulantes, on sent que le fond du baggy est pas loin de se retrouver un peu tâché tellement il essaye de pousser mais que ça veut pas sortir. Et au-delà de l'élocution anglophone approximative, il y a le phrasé plus miteux qu'un gilet cachemire et laine 3 poches laissé 20 ans dans un placard humide chez mémé Germaine. ("Sad liar"). Remarquez, tant qu'on est à parler de miteux, les compositions sont un peu à l'aulne de ce que fait le chanteur ; c'est homogène. C'est vrai au fond, des bonnes compositions pourries par une voix faible ou fausse, ça laisse un goût amer de gâchis, un peu comme quand on voit un mannequin avec un nain ou Jean-Luc Delarue. Les guitaristes devaient avoir acheté le songbook de Disturbed ou de Staind (vous vous souvenez de Staind ? Non ? bah c'est pas grave, personne non plus) et ils se sont dit si on prends un riff par-ci un riff par-là, ça se verra pas, comme Ardisson quand il écrit un bouquin : ils ont fait du collage. Mais sans paillettes ni macaronis, donc on est un chouia en dessous du niveau maternelle. Certes je suis un peu dur (pas là, espèces de pervers homophiles) mais c'est pour leur bien. Comme me disaient mes parents en m'enfermant dans la niche de notre dobermann pendant leurs 15 jours de vacances aux Seychelles avec un bout de pain dur pour nous deux : "Un jour tu nous remercieras". Merci papa, merci maman.
Bref, c'est pas très intéressant, certainement pas original, et un peu faiblard dans l'interprétation, la seule chose de vraiment bonne dans ce disque c'est la production. Au final, un groupe tellement convenu qu'il aurait pu être signé dans la Team Nowhere s'il n'eût été helvétique (je sais pas si vous le savez mais c'est des racistes anti-petit suisse chez Nowhere)
| $am 16 Mars 2008 - 1725 lectures |
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5 COMMENTAIRE(S)
citer | aaaah un moment j'ai eu peur que cette pépite dormirait dans les tréfonds des chroniques oubliées avec La piovra |
citer | Han qu'est-ce que c'est nul. xD |
citer | hahaha et ça exsiste toujours le fameux "Come on!" (au début de "volcano" ahahaha. Encore étonnant que le "K" de Kandyss ne soit pas à l'envers... |
citer | chro entièrement justifiée. Faire un groupe juste pour voir le public hôcher de la tête, autant lacher les instruments et continuer à regarder son groupe favoris sur MTV. |
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5 COMMENTAIRE(S)
18/03/2008 12:16
18/03/2008 09:59
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18/03/2008 09:05
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