chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Havok - Burn

Chronique

Havok Burn
Attention, cas d'école. Comment un groupe techniquement très solide, proposant une musique percutante et sans défauts apparents peut-il à ce point louper le coche pour échouer loin, très loin des places d'honneur réservées aux newcomers les plus méritants des douze derniers mois? La réponse tient - en partie - en une abréviation : NWOATM (pour new wave of american thrash-metal). A l'inverse de Niktareum et Keyser, plutôt bienveillants à l'égard d'une nouvelle génération de shredders encore un peu tendre, je n'ai jusqu'alors guère trouvé matière à secouer ma tignasse (normal, j'ai les cheveux aussi longs que Vic Mackey) sur ces premiers émois thrash, exception faite des speederies crossover des toxic avengers de MUNICIPAL WASTE. « Massive Aggressive », le lance-flammes qui crâme la forêt? Pourtant, en écoutant les extraits de « Burn », j'ai bien cru un instant trouver en la personne de HAVOK, from Denver Colorado, un digne héritier du big four thrash de l'époque, avec un goût prononcé pour les rythmiques carrées d'un METALLICA qui dominait alors tout le monde de la tête et des épaules.

METALLICA et SACRED REICH auquels on pense souvent tout au long d'un album à l'impact indéniable, parfaitement interprété par trois jeunes musiciens tombés de l'avant dernière pluie (formé en 2004, HAVOK est déjà bien plus en place qu'un RAMMING SPEED ou un WARBRINGER). Un niveau technique fort décent, moults changements de rythme et cavalcades de riffs, du backing vocals à l'ancienne bien balancé (sur « Identity Theft » notamment), le tout réhaussé par de nombreux solis qui, sans taper dans la même catégorie que ceux de Alex Skolnick ou du Kirk Hammett grande époque, sont suffisament virtuoses pour convaincre. Autre point positif, le chant, pour une fois pas le talon d'achille : sans être inoubliables, les gueulantes de David Sanchez sont suffisament variées pour séduire, passant sans vergogne de screams à l'allemande (DESTRUCTION et HATRED ne sont parfois pas bien loin sur « Afterburner ») à du chant en cadence typiquement hetfieldien, sans oublier quelques vomissements thrash du plus bel effet sur « Path To Nowhere ». Soit, à l'arrivée, du bon thrash tape pied réhaussé par quelques lignes de guitare plus mélodiques (« Ivory Tower », « Identity Theft ») où HAVOK dégaine l'arsenal d'arpèges et de leads cajoleuses typiquement heavy thrash.

Les meilleurs moments de « Burn »? Une repompe de « Metal Militia » à 3:06 sur « Path To Nowhere » et un pont mélodique superbe à 2:10 sur « Identity Theft » qu'on applaudirait des deux mains et des dix doigts de pieds si les Mets avaient omis de composer «Orion » en 1986. James Hetfield et Dave Mustaine apprécieront l'effort, d'autant qu'en bon copycat, HAVOK n'hésite pas à piller tout le monde, de TESTAMENT (décalque de « Into The Pit » d'entrée de jeu sur « The Root Of Evil ») à KREATOR (l'intro « Wrecquiem » singe habilement celle de « Pleasure To Kill ») en passant par MEGADETH - ne serait-ce pas le démarrage de « She Wolf » que j'entends là, sur « The Disease »? Ah non, en fait c'est ANTHRAX qui s'est fait piquer le riff central de « Madhouse » - . Comment ça je n'ai pas cité SLAYER? Et « Category Of The Dead » alors? C'est du FORBIDDEN peut être? Quoi qu'en y réfléchissant bien ...

Bref, au petit jeu fort distrayant de la repompe quasi intégrale, « Burn » est un sacré client, mais Frankenstein ayant prouvé qu'un assemblage de morceaux divers (aussi brillants soit-ils) ne donne pas forcément naissance à une bête de concours, la lassitude guette passé trois malheureux titres. Conséquence directe de ce qu'on n'osera même plus appeler un manque d'originalité par respect pour les illustres détroussés, « Burn », malgré de notables qualités d'interprétation, paraît durer dix plombes et souffre d'un tracklisting foncièrement inefficace. Quarante huit minutes pour une banale resucée, vous avouerez que c'est un peu longuet pour une passe, d'autant plus si la demoiselle en question privilégie la vitesse d'exécution aux coups de langue aussi bien placés que le break de « Ivory Tower » à 1:27. Dommage car de tous les nouveaux prétendants qui sont passés entre mes oreilles, HAVOK est sans doute un de ceux qui tapent le moins en dessous de la ceinture.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

5 COMMENTAIRE(S)

thrashard citer
thrashard
19/01/2018 23:34
note: 7/10
Outre un coté un peu brouillon, cet album 'écoute très bien et s'apprécie au fil des écoutes. Un bon premier album.
Niktareum citer
Niktareum
26/08/2009 10:32
Thomas Johansson a écrit : J'ai peut être la dent dure mais vu que les meilleurs passages sont tous calqués sur du Metallica 1ère période, à un moment donné, ça mérite une sanction.
Je comprends tout à fait ton point de vue Toto et que les trop grandes similitudes puissent être rédhibitoires pour certains, mais au final moi ça ne me dérange pas plus que ça.
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
26/08/2009 08:06
note: 6.5/10
J'ai peut être la dent dure mais vu que les meilleurs passages sont tous calqués sur du Metallica 1ère période, à un moment donné, ça mérite une sanction.
Niktareum citer
Niktareum
25/08/2009 18:22
Effectivement moi je trouve les extraits très sympas! Mr Green Même si y'a de gros repiquages comme le début de "The root..." clairement. Moi ça ne me gène pas plus que ça au final.

edit: par contre pour "Orion" t'es un peu dur je trouve, c'est juste deux guitares leads sur fond d'arpège quoi... y'en a des centaines des comme ça.
Keyser citer
Keyser
25/08/2009 18:14
Sympatoche mais vraiment sans plus en effet!

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Havok
Thrash metal
2009 - Candlelight Records
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (4)  7.25/10
Webzines : (15)  6.49/10

plus d'infos sur
Havok
Havok
Thrash metal - 2004 - Etats-Unis
  

tracklist
01.  Wrecquiem
02.  The Root Of Evil
03.  Path To Nowhere
04.  Morbid Symmetry
05.  Identity Theft
06.  The Disease
07.  Scabs Of Trust
08.  Ivory Tower
09.  To Hell
10.  Category Of The Dead
11.  Melting The Mountain
12.  Afterburner

Durée : 48:56

line up
parution
20 Juillet 2009

voir aussi
Havok
Havok
Unnatural Selection

2013 - Candlelight Records
  
Havok
Havok
Time Is Up

2011 - Candlelight Records
  

Essayez plutôt
Annihilator
Annihilator
Feast

2013 - UDR Music
  
Tankard
Tankard
B-Day

2002 - AFM Records
  
Tankard
Tankard
R.I.B.

2014 - Nuclear Blast Records
  
Testament
Testament
The Legacy

1987 - Megaforce Records / Atlantic Records
  
Mortal Vision
Mortal Vision
Mind Manipulation

2021 - Redefining Darkness Records
  

Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique
Worst Doubt
Immortal Pain (EP)
Lire la chronique