chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Carnival in Coal - Fear Not

Chronique

Carnival in Coal Fear Not
Après s'être retrouvé en panne sèche d'huîtres sur « Vivalavida » (cf. « Yeah, Oystaz »), Carnival in Coal remet le couvert (si l'on peut dire) en mai 2001 sur le sampler n°50 de Hard Rock Mag, avec une nouvelle pénurie alimentaire, la banane étant la denrée faisant à présent défaut. Et sur ce « Yes! We Have No Bananas » nouveau, le groupe tape juste là où on l'attendait en proposant un jouissivissime (et là je comprends soudainement pourquoi le mot n'existe pas …) mélange de metal extrême, de refrain décalé hyper accrocheur, d'humour typé « non sense », de pêche et d'un sens du groove swinguesque démentiel (« Won't you taste an orange? … »). Avec un tel teaser et des antécédents aussi brillants, ni une ni deux: achat à l'aveugle.

Mais là, déception. En effet, « Fear Not » est le Carnival in Coal que j'apprécie le moins. Oui bah pas besoin d'attendre la conclusion pour lâcher le morceau du bout des lèvres, hein! Autant attraper le taureau par les cornes dès le début, histoire de faire mieux connaissance avec la bête – et qui sait, peut-être, l'apprivoiser? – plutôt que de lui flanquer l'estocade en traître façon « à la fin de l'envoi je touche », comme un Cyrano de toute fin de chro.

Déception donc. Oui déception, car en « consommateur » égoïste, je m'attendais à toujours plus de fun, toujours plus de funk, toujours plus de feu. J'attendais nos deux lascars sur le terrain des « She-Male Whoregasm » et autres « Maniac », avec nez rouge de série, mélange des genres rempli à outrance de passages ultra accrocheurs et autres cavalcades « tout à fond, oui mais en remuant le popotin » pleines de bonne humeur. Et je dois dire pour ma défense que le single banana choisi pour attirer le chaland pouvait laisser espérer ce genre de produit. Oui mais dans Carnival in Coal, il n'y a pas que « carnival », il y a « coal » aussi, un charbon bien noir et qui tâche. D'ailleurs sur « Vivalavida » il y avait déjà « Urine Facewash » qui collait bien aux bottes. Et puis sur « French Cancan », « My Favourite Armchair » annonçait la couleur de façon on ne peut plus claire. Eh oui, un clown peut-être triste les amis, ou tout du moins bien dérangé. Et c'est sans doute sur « Fear Not » que l'univers Carnivalesque se retrouve coloré de suie de la manière la plus homogène. Oh rassurez-vous, le groupe n'abandonne pas ses métissages improbables, ni même ne perd en savoir-faire. Mais c'est la coloration qui est différente, plus sombre, moins purement « pied de nez et pincement de fesses ». Ainsi l'assez expérimental « Exit Upon Void » nous ballade dans un cirque à ciel ouvert sous un ciel chargé de nuages noirs. Et c'est sans doute sur « Fear/Fear Not », morceau en forme de huis clos étouffant, que le malaise est le plus palpable. Le problème, en ce qui me concerne, c'est que cette neurasthénie déviante, ce malaise certain implique assez logiquement une baisse d'enthousiasme dans la tonalité de l'album, et que cela se traduit par une moins grande aptitude à l'accroche. Les tubes joyeux qui s'incrustaient à la pelle dans notre caboche enfiévrée sur les deux précédents opus sont moins nombreux, ou en tout cas moins aptes à continuer à nous hanter quand l'album se termine. Pour être honnête, quand après quelques années sans l'avoir réécouté je me suis penché à nouveau sur « Fear Not », il ne me restait en mémoire que ce « Yes! We Have No Bananas » d'anthologie, et cette pochette – yes, enfin du beau! – magnifiquement irrévérencieuse.

Bon, maintenant que j'ai bien pourri l'ambiance, on va pouvoir laisser passer quelques rayons entre les nuages et expliquer le pourquoi d'une note tout de même toujours relativement élevée. Pourquoi un 7.5? Mais parce que l'album et les compos sont quand même très bons, même si le niveau de joyeusitude et de tubesquosité n'est pas – à mes humbles oreilles de fan du côté « Carnival » du groupe – aussi élevé que sur leurs autres albums. Hormis le hit single, « Fear Not » comprend quand même un certain nombre de titres vraiment sympas. « Gang Bang » par exemple est un superbe morceau de dark indus dansant très rythmé, à la croisée de Punish Yourself et de Killing Joke (vous remarquerez quand même, au passage, le « dark » ). « 1308.JP.08 », reprise du groupe Supuration, est également très bon. Ne connaissant pas l'original, je ne saurais dire dans quelle mesure le groupe s'est réapproprié le morceau, mais en tout cas celui-ci arrive à sonner très CinC-ien, tout en laissant transparaître les gimmicks typiques de cet autre groupe français (comme ces intonations que prend parfois le chant clair). « Ring My Bell » propose un refrain excellemment accrocheur (sans doute celui qui reste le mieux dans le crâne après celui de « Yes! We Have No Bananas ») et du bidibip électro très sympa. Et l'ultra funky « Don't Be Happy, Worry » rappelle, par sa pédale wah-wah, ses samples “clap your hands” et son refrain Faith No Morien, le CinC plus joyeux des débuts. Quoique. Même sur ce morceau, le groupe semble avoir recouvert sa musique d'un voile imperceptible qui l'empêche de se lâcher complètement et laisse un peu de gadoue collée à ses talons. Et sinon outre cette poignée de bons morceaux, Carnival In Coal reste un expert en matière de refrains qui font mouche, ce qui fait que même les morceaux « tirant plutôt sur le mouaif que sur le yeees » retombent quasiment toujours du bon côté du soupir.

« Fear Not » souffre donc pour moi de n'avoir pas totalement répondu aux attentes des fans qui – pour le plus grand malheur d'Axel et Arno – sont en général plutôt friands du visage énergique, joyeux et boute en train du groupe. Maintenant si c'est l'album qui obtient le moins bon score au coup-de-cœur-omètre, il tient quand même étonnamment bien la route lors d'une écoute attentive et objective. N'importe quel groupe nouveau sortirait cet album, je dois avouer très honnêtement que je lui mettrai facilement un 8 ou un 8.5. Saloperie de fan stupide et intransigeant, oui je sais. En tout cas le petit suivant, « Collection Prestige », comblera toutes mes attentes. Tiens d'ailleurs il faut que je me le réécoute afin d'accoler un commentaire avisé à la chronique qu'en a fait Chris …

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

2 COMMENTAIRE(S)

cglaume citer
cglaume
28/11/2009 09:20
note: 7.5/10
C'est vrai qu'il en vaut le coup, mais gare au décalage entre les samplers et la tonalité générale de l'album
Chri$ citer
Chri$
28/11/2009 09:13
Le seul CiC que je n'ai pas écouté en intégralité, et je me dis que ça manque, car j'avais bien accroché aux 2 titres en écoute à sa sortie (sur un sampler quelconque) et ça me plait davantage que Vivalavida..

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Carnival in Coal
Metal extrême inclassable et barré
2001 - Kodiak Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (5)  7.9/10
Webzines : (8)  7.63/10

plus d'infos sur
Carnival in Coal
Carnival in Coal
N'importe nawak Metal - 1995 - France
  

vidéos
Don't Be Happy, Worry
Don't Be Happy, Worry
Carnival in Coal

Extrait de "Fear Not"
  

tracklist
01.   Yes! We Have No Bananas
02.   Cadillac
03.   1308.JP.08 (Supuration cover)
04.   Exit Upon Void
05.   Don't Be Happy, Worry
06.   Gang Bang
07.   Daaahhh
08.   Ring My Bell
09.   Fear/Fear Not

Durée : 41:07

line up
voir aussi
Carnival in Coal
Carnival in Coal
French Cancan

1999 - Kodiak Records
  
Carnival in Coal
Carnival in Coal
Collection Prestige

2005 - Elitist Records
  
Carnival in Coal
Carnival in Coal
Vivalavida

1999 - War On Major Records
  

Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique