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Decrepit Birth - Polarity

Chronique

Decrepit Birth Polarity
Malgré tous les bien pensants, les chômeurs et les élus du PS qui prétendent le contraire, il existe bel et bien des indices qui permettent de tout savoir d'un homme en lui lançant un simple regard, des signes extérieurs de déchéance aussi ostensibles que la bondieuserie sur la face décharnée de Christine Boutin. Et de tous ces signes le port des dreadlocks arrive dans le top 5 où il se complaît avec ses amis « avoir un look de punk à chien », « jouer de l'accordéon dans le métro » et « porter un maillot de l'OM », car avoir des dreadlocks en dehors de la Jamaïque, c'est l'assurance de sentir mauvais, d'être sale, de consommer des substances illicites jusqu'à un état de crétinisme avancé et pire que tout, d'être humaniste. Autant de tares qui devraient être interdites dans un monde civilisé et bien portant, et que l'on retrouve très certainement chez Bill Robinson, vocaliste de Decrepit Birth, qui n'a pas du beaucoup forcer sur le maquillage pour tourner le clip de « The Resonance ».
Au cas où vous n'auriez jamais regardé ce clip (que vous trouverez en bas de cette chronique), je vous enjoins immédiatement à le faire, car il représente à lui seul ce Polarity : de bonnes idées gâchées par une réalisation faite à la va-vite. Qu'un groupe comme Decrepit Birth, qui représente à merveille un marché de niche ultra spécialisé se soit fait signer par Nuclear Blast est déjà un petit exploit, mais le succès qu'avait rencontré le formidable Diminishing Between Worlds – arrivant second dans le cœur des lecteurs de Thrasho, juste après Origin, en 2008 – méritait bien une pareille reconnaissance. Fort de plus de moyens financiers que n'importe quelle autre formation de brutal death technique, Decrepit Birth pouvait proposer autre chose que l'ultra-cheap « on joue dans un terrain vague avec nos fringues trop grandes » de Brain Drill et Son Of Aurelius : on a le droit à un clip de nuit, avec éclairage à la torche façon « Enshrined By Grace » et de jolis maquillages. C'est juste dommage qu'on ne voit rien du jeu des musiciens, que le clip ne mène nulle part et que ce soit le plus mauvais morceau de Polarity qui ait eu les honneurs du tournage…

Si vous avez écouté le must-have précédent des Américains, vous devriez reconnaître Decrepit Birth dès les premières notes de « Ignite Of Tesla Coil ». Polarity joue toujours dans la cour du brutal death technique ni trop brutal ni outrageusement technique, easy listening mais néanmoins fouillé, où les leads de guitare apportent l'influx mélodique suffisant pour contrebalancer une section rythmique très dense, incarnée par un KC Howard qui ne lâche ses grosses caisses que pour signifier que le titre prend fin. La voix de Robinson est restée la même, bien que la production l'ait cette fois-ci mise plus en avant dans le mix, on y retrouve les mêmes forces et faiblesses qu'avant : sans jamais être désagréable ni varier dans des sphères inappropriées au genre, elle se fait malheureusement assez monotone et manque tout de même de puissance. Pas de quoi fouetter un chat, Decrepit Birth pourrait être un groupe entièrement instrumental sans même que l'on s'en rende compte vu que Matt Sotelo garde le soucis constant d'insuffler de l'énergie à son death metal en évitant autant que faire se peut les ralentissements de mauvais aloi et les rythmiques bancales typiques du brutal death US. Manque de bol, ce dernier trait qui faisait le génie de Diminishing Between Worlds s'avère être beaucoup moins applicable à Polarity, où l'on retrouve quelques plans de guitare franchement décevants comme sur « The Resonance » dont la fin est d'ailleurs archi-daubée, ou sur le refrain de « Mirroring Dimensions » que j'aurais presque pu composer moi même. Là où des « The Living Doorway », « Dimensions Intertwine » et « A Gathering Of Imaginations » soufflaient l'auditeur grâce à leur rythmique rouleau compresseur, leur cohérence et une qualité d'écriture difficilement égalable, Polarity passe son temps à décevoir. Ce troisième album que d'aucuns jugeront plus complexe n'est en fait que plus torturé, mais l'enchevêtrement des mélodies qui faisait la grande originalité de Diminishing Between Worlds a un peu trop souvent laissé place à des schémas en réalité beaucoup plus classiques. Restent les leads et la qualité de jeu de Sotelo qui arrivent sans peine à en faire un album de qualité, mais on sent clairement que quelque chose s'est brisé.

J'avoue ne pas comprendre ce vers quoi Matt Sotelo a voulu faire tendre Decrepit Birth, parce qu'il a simplement repris la recette de Diminishing Between Worlds qui avait si bien fonctionné et transformé chacun de ses points forts en points faibles. Dynamique constante ? Tiens, si on s'amusait à casser la rythmique des morceaux pour couper la progression de l'intensité ! Mélodie omniprésente ? Ouais mais ça fait chier là, j'ai bien envie de jouer des bons gros accords une fois de temps en temps, mais seulement deux différents, soyons fainéants. Variétés des titres ? Ça s'emmerde, c'est trop dur à retenir, je vais revenir à des schémas classiques pour ne perdre personne, et en plus je vais faire en sorte que tous mes morceaux ou presque se ressemblent. Passages mémorables ? Ouais mais là j'ai cassé la progression de l'intensité donc y a pas un passage plus haut que l'autre ; je l'avais déjà dit avant, t'es con ou quoi ? Son d'une limpidité et d'une précision à toute épreuve ? Non, c'était trop beau, ça nous démarquait trop de la masse, j'ai préféré abandonner en grande partie mon Vader cab pour passer sur un cab ENGL, marque qui, si elle fait de somptueux amplis, n'est certainement pas du niveau de Vader dans le domaine du cab. Alors bon, mon son de guitare il est moins précis, moins tranchant, moins chantant, bien plus commun, mais eh… je n'avais pas envie de faire un album aussi bon que le précédent. Et puis de toute façon je viens de repasser intégralement sur Vader Cab, hein, l'erreur est humaine.
Même KC Howard, pourtant si virtuose sur le précédent opus, se contente du minimum syndical du brutal death technique sur Polarity : son jeu est moins varié, ses accélérations moins écrasantes, son empreinte moins profonde qu'avant, et c'est un sentiment que l'on éprouve dès « Ignite Of Tesla Coil » où il se contente d'un tapis de grosse caisse sans inventivité où les temps sont appuyés à la caisse claire... Il déçoit à tel point que quand le batteur de Abigail Williams se pose derrière les fûts pour la reprise de Death, on ne remarque même pas le changement (je n'évoque pas « Darkness Embrace » qui n'est qu'une outro où la batterie a peu d'intérêt). Mais le pire, c'est que je ne peux pas décemment prétendre que Polarity est un mauvais album, c'est juste Diminishing Between Worlds en moins bien ! Les fondamentaux sont là, l'originalité l'est aussi de manière générale même si l'effet de surprise est passé, l'efficacité est au rendez-vous, l'ennui inexistant ou presque… Ce troisième opus de Decrepit Birth est sans conteste un bon album sous tous rapports. Je me surprends même à particulièrement apprécier certains passages voire morceaux comme « Solar Impulse » et « Sea Of Memories », de loin les plus appréciables puisque Matt s'est lâché en expérimentant quelques nouveautés, ou le plutôt rigolo et kitsch « A Brief Odyssey In Time » avec son clavier années 80, ce qui est suffisant pour le ranger du côté des bons albums de death metal sortis cette année.

Et comme je pratique le journalisme total, je me suis même procuré la version US avec la reprise de Death, « See Through Dreams ». Même si j'ai toujours plus considéré ce morceau comme une introduction à « Cosmic Sea » que comme un tube de dieu le père Schuldiner, il n'en demeure pas moins que ces quatre minutes sont les plus agréables de ce Polarity. Dommage par conséquent que même cette reprise soit un ratage ! Ce n'est pas tant la voix plate et monotone de Robinson qui choque que l'extrême nonchalance et la décontraction des musiciens qui jouent en pantoufles ce qui reste un des morceaux qui repose le plus sur la rythmique et la tension de l'histoire de Death, et ce n'est pas peu dire quand on sait à quel point le jeu de Chuck était lui-même tendu. Non pas que cette reprise ne vaille pas le coup, c'est pour moi le meilleur moment de l'album, mais j'attends beaucoup plus d'un groupe dont Death reste l'une des principales influences alors qu'il ose à peine toucher aux solos d'origine et n'apporte clairement rien de plus à un titre qui se suffisait déjà amplement à lui-même.

Je lui ai pourtant laissé sa chance pendant très longtemps, mais je n'arrive pas à voir en Polarity plus qu'un simple bon album. On est loin, très loin de la magie qui opérait sur Diminishing Between Worlds, et ce nouvel opus ne fera certainement pas partie des albums de l'année, pas même des albums de brutal death technique recommandables là où son prédécesseur était un incontournable. Je ne peux décemment pas le sanctionner quand on voit les tombereaux de merdes jouées par des handicapés mentaux qui se revendiquent du death metal qui nous tombent constamment sur la tronche et qui espèrent une critique dithyrambique alors qu'ils savent à peine tenir leurs instruments à l'endroit (et je ne parle même pas de grind, même si la définition colle), mais ne vous-y trompez pas, ce nouvel essai de Decrepit Birth est clairement à ranger du côté des déceptions. Pas une énorme déception, plutôt un bon album même, mais certainement pas le digne successeur du génial Diminishing Between Worlds.


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17 COMMENTAIRE(S)

von_yaourt citer
von_yaourt
29/12/2010 13:33
note: 6.5/10
De toute façon venant de toi plus rien ne m'étonne. Moqueur
Keyser citer
Keyser
29/12/2010 13:25
note: 7.5/10
von_yaourt a écrit : Keyser a écrit : von_yaourt a écrit : Plus mélodique que DBW ? Faut arrêter la drogue Keyser ! Oui je trouve. Du moins plus axé sur la mélodie et les tempi down et mid que DBW. Plus facile d'accès si tu veux, moins brutal. Ca ne m'a pas empêché d'apprécier l'album en tout cas. Il n'y a vraiment que le chant d'asthmatique comme gros point faible. J'aime bien cette tendance chez toi à corréler mélodie et tempo, c'est rigolo. Mr Green Il est plus lent, c'est une évidence, mais aussi beaucoup moins travaillé sur le plan mélodique. C'est un gros minimum syndical sur tous les plans cet album, sans même parler du chant qui devient horripilant au bout d'un moment...

Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit. Si, je trouve Polarity plus mélodique que DBW, des mélodies certes moins intéressantes mais c'est ce que je ressens. Et à côté de ça, l'opus est plus "mou" niveau rythme que DBW.
von_yaourt citer
von_yaourt
29/12/2010 12:35
note: 6.5/10
Keyser a écrit : von_yaourt a écrit : Plus mélodique que DBW ? Faut arrêter la drogue Keyser ! Oui je trouve. Du moins plus axé sur la mélodie et les tempi down et mid que DBW. Plus facile d'accès si tu veux, moins brutal. Ca ne m'a pas empêché d'apprécier l'album en tout cas. Il n'y a vraiment que le chant d'asthmatique comme gros point faible.

J'aime bien cette tendance chez toi à corréler mélodie et tempo, c'est rigolo. Mr Green

Il est plus lent, c'est une évidence, mais aussi beaucoup moins travaillé sur le plan mélodique. C'est un gros minimum syndical sur tous les plans cet album, sans même parler du chant qui devient horripilant au bout d'un moment...
Keyser citer
Keyser
29/12/2010 12:29
note: 7.5/10
von_yaourt a écrit : Plus mélodique que DBW ? Faut arrêter la drogue Keyser !

Oui je trouve. Du moins plus axé sur la mélodie et les tempi down et mid que DBW. Plus facile d'accès si tu veux, moins brutal. Ca ne m'a pas empêché d'apprécier l'album en tout cas. Il n'y a vraiment que le chant d'asthmatique comme gros point faible.
von_yaourt citer
von_yaourt
29/12/2010 12:18
note: 6.5/10
Plus mélodique que DBW ? Faut arrêter la drogue Keyser !
Keyser citer
Keyser
29/12/2010 09:36
note: 7.5/10
von_yaourt a écrit : Hop tiens un demi point de moins avec quelques mois de recul, c'est les fêtes, je suis d'humeur taquine.

Je te trouve dur. Moi j'aime beaucoup cet album. Pas aussi ultime que DBW c'est clair mais très au-dessus de la moyenne. C'est encore plus mélodique et moins speed que DBW mais ça reste assez brutal pour ne pas m'endormir.
von_yaourt citer
von_yaourt
28/12/2010 18:44
note: 6.5/10
Hop tiens un demi point de moins avec quelques mois de recul, c'est les fêtes, je suis d'humeur taquine.
von_yaourt citer
von_yaourt
06/09/2010 20:35
note: 6.5/10
Bien sûr que c'est un bon album, je le dis même ! Si ça avait été un mauvais album il aurait fait comme Neuraxis, The Legion ou Marduk : une note en dessous de la moyenne. Non cet album vaut le coup, surtout dans le contexte actuel, mais il n'atteint pas le précédent, voilà tout.

Quant à vos goûts capillaires, ils entraînent votre licenciement de la Thrasho Corp, avec effet immédiat. Veuillez passer à la comptabilité monsieur, dommage que vous n'ayez pas fini votre période de probation.
Squirk citer
Squirk
06/09/2010 19:44
note: 7.5/10
Même si je suis globalement d'accord avec tous les défauts que tu relève, je serais beaucoup moins radical que toi dans mon bilan général. Il est certes moins bon que DBW en plusieurs points, mais se démarque tout de même avec facilité de la masse et s'il m'a déçu par moment, il fait pour l'instant partie de mon "bilan" de cette année qui n'est pas vraiment riche en excellente sortie.

PS : personnellement, mes dreadlocks sont parfaitement propres et mon état de crétinisme n'en est pas encore à un stade irréversible !
Invité citer
Lmkt
05/09/2010 13:37
De rien. Je pense quand même que tu peux utiliser le pluriel pour cet album Sourire
von_yaourt citer
von_yaourt
04/09/2010 18:15
note: 6.5/10
Oui je sais, c'est une sale habitude que j'ai prise pour évoquer la double pédale, j'y fais même plus gaffe à force... Merci de la correction !
Invité citer
Lmkt
04/09/2010 17:51
Citation : sa double grosse caisse Techniquement c'est un peu bancal comme tournure... On dit "double" quand on parle d'une pédale, mais une double grosse caisse ça n'existe pas. Donc c'est soit "sa double pédale" soit "ses (deux) grosses caisses".

Voilà.
Arnaud citer
Arnaud
04/09/2010 12:04
On est bien loin de la claque que m'avait mis le précédent...
Même si "Diminishing Between Worlds" n'avait pas un prod super, les compos faisaient que ça passé, mais alors là c'est une catastrophe ce son bien gonflé et compréssé si commun actuellement. C'est bien simple, ça me gâche l'écoute au bout de quelques morceaux. Si encore l'album était génial, ça passerait peut-être, mais c'est loin d'être le cas. C'est l'ennui qui pointe le bout de son nez rapidement.
A oublier au plus vite.
Ander citer
Ander
04/09/2010 11:56
note: 8/10
Même sentiments que vous, grosse déception, à tel point que je me fais chier à son écoute et c'est pas la reprise de See Through Dreams, trop fidèle à l'originale, qui va changer la donne...

"(...) c'est juste Diminishing Between Worlds en moins bien !"

Cette phrase résume tout, hélas...
human citer
human
04/09/2010 00:28
note: 6/10
Bien vu mec, presque complètement d'accord avec toi, c'est album est une vraie déception. A peine plus que la moyenne.
von_yaourt citer
von_yaourt
03/09/2010 21:29
note: 6.5/10
Merci ! Embarassé
Invité citer
sickness
03/09/2010 21:17
Superbe chronique ! on voit que tu as parfaitement assimilé les deux derniers albums du groupe (malgré leur énorme densité) et que tu nous a pondu là une chronique parfaitement éclairée ! 'Diminishing' est pour moi une des perles supremes du death metal (on n'a rarement entendu aussi classe, somptueux, élégant, technique, captivant), j'attend celui-là et le t-shirt de 'Time' (pack Relapse) pour entendre tout ça.

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Decrepit Birth
Brutal Death Technique
2010 - Nuclear Blast Records
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (15)  7.1/10
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Decrepit Birth
Decrepit Birth
Brutal Death Technique - 2001 - Etats-Unis
  

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tracklist
01.   (A Departure Of The Sun) Ignite The Tesla Coil  (06:33)
02.   Metatron  (04:13)
03.   The Resonance  (03:43)
04.   Polarity  (04:26)
05.   Solar Impulse  (02:52)
06.   Mirroring Dimensions  (03:35)
07.   A Brief Odyssey In Time  (01:02)
08.   The Quickening Of Time  (02:41)
09.   Sea Of Memories  (02:23)
10.   Symbiosis  (04:23)
11.   Darkness Embrace  (02:24)
12.   See Through Dreams (Death Cover)  (04:27)

Durée : 42:42

line up
parution
27 Juillet 2010

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