Vomit The Hate - Premortem Rot
Chronique
Vomit The Hate Premortem Rot (EP)
Premier combo tunisien à être chroniqué en ces pages, VOMIT THE HATE, déjà fort d'un premier full length sorti en 2008 (« Of Ignorance And Self Destruction ») et d'un premier EP (« The Art Of Vomiting Hate », 2007), mettra du baume au cœur de tous ceux pour qui une nouvelle offrande de NECROPHAGIST relève de l'arlésienne, tant Muhammed Suicmez tarde à livrer le successeur du fantastique « Epitaph ». Car au-delà du fait qu'on ait affaire à un one man band avec un nouvel homme à tout faire en la personne de Mahdi Riahi, programmation de BAR comprise – ça ne vous rappelle rien ? le lointain « Onset Of Putrefaction » peut être ? – le mimétisme est tellement frappant qu'on croirait extirper du sable quelques bandes enfouies par l'internationale du riff hypnotique et des leads guitar-héroïques.
Et dans le désert actuel de sorties death aussi desséchées que mamie Bettencourt, ça relève de l'oasis sans papy Carlos pour taper sur le système, quand bien même la boîte à rythme essuie un sérieux coup de sirocco sur les parties les plus lentes. Même rythmiques marquées du double sceau de la vélocité et du contrepied brise nuque (le démarrage fulgurant de « Unseen ») et caractéristiques techniques similaires, du chant death caverneux aux solis virtuoses rappelant également HATE ETERNAL (« Premortem Rot » surtout), autre influence palpable d'un VOMIT THE HATE qui pêche seulement par excès de servilité ; en tout point conforme à ce que l'on peut attendre d'un disciple appliqué de l'école Obscurantiste (la basse omniprésente sur « As Loneliness Devours ») ou Necrophagienne, « Premortem Rot » manque un peu de surprises malgré l'évident sens de composition de son initiateur et la grande fluidité de son jeu. Combinant avec assurance breaks salvateurs, parties rapides ponctuées de solis aériens et brutalité purement death métallique, VOMIT THE HATE gagnerait à enrichir davantage son death technique d'adjuvants orientaux comme à 3 :39 sur la rafraîchissante « As Loneliness Devours », le chant death classique mais sans réelle valeur ajoutée de Mahdi pouvant également émarger aux rang des rares scories qui maintiennent encore VOMIT THE HATE dans la catégories des challengers potentiels. Dans l'attente d'être signé par un label, le groupe paye sa tournée en proposant « Premortem Rot » en téléchargement libre sur son myspace, soit quatre plages à la fois brutales et mélodiques qui soufflent le chaud en cette ère death subsaharienne.
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3 COMMENTAIRE(S)
citer | von_yaourt a écrit : ... manque de talent
Je sais bien que tout est une question de point de vue, mais là t'abuses quand même ... Même si on dit que ce n'est "qu'un clône de Necrophagist", ça demande un minimum de talent... Le mec sait quand même composer des morceaux à la Necrophagist qui tiennent debout, ce qui n'est pas rien ... |
citer | De ce que j'en avais entendu : trop influencé, parfois en mal, manque de passages mémorables et d'efficacité, manque de personnalité, manque de talent. J'ai passé mon tour. |
citer | Excellent EP, à la trop grande proximité avec Necrophagist près. J'y ai aussi entendu du PITN et su SoP. Et sinon je suis bien fan de la mosh part mélodico-stroboscopique à 1:23 sur « Alive in a Common Grave » !! Alors, il en pense quoi le Yaourt ? |
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3 COMMENTAIRE(S)
24/11/2010 18:13
Je sais bien que tout est une question de point de vue, mais là t'abuses quand même ... Même si on dit que ce n'est "qu'un clône de Necrophagist", ça demande un minimum de talent... Le mec sait quand même composer des morceaux à la Necrophagist qui tiennent debout, ce qui n'est pas rien ...
24/11/2010 16:27
24/11/2010 13:51