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Septicflesh - The Great Mass

Chronique

Septicflesh The Great Mass
J'en ai mis du temps à la pondre cette chronique ! Plusieurs raisons à cela : attendre que le buzz autour de Septic Flesh (mettons les choses au point : je l'écrirai comme ça tout au long de cette chronique) s'atténue quelque peu ; digérer suffisamment l'album pour en ressortir une prose convenable et argumentée (mais me connaissant, ce sera encore de l'avis à l'emporte pièces vous vous attendriez à quoi d'autre ?) ; et puis peut être un peu de flemme au milieu de tout cela…

Mettons les choses au clair : le premier qui me parle de Dimmu Borgir est convié au Sofitel le plus proche en tenue de soubrette avec un DSK en rut dans la salle d'eau. Certes, la présence d'un "orchestre classique" (ici, celui de Prague) est une composante commune aux deux groupes, cependant à mon sens Septic Flesh est un franc tireur qui ne s'inspire pas des albums ayant déjà exploré le concept, et puis c'est franchement dévalorisant pour eux cette comparaison non ? Ou flatteur pour Dimmu dira t-on… Bref Septic Flesh n'a pas attendu 2011 pour intégrer des élements de musique classique dans son Death définitivement à part : depuis ses tous débuts, bien que limité par les moyens de l'époque, aussi bien financiers que techniques, le groupe avait via Chris Antoniou toujours eu un ce goût décalé pour les orchestrations, qu'on ne retrouvait que sous forme d'intermèdes essentiellement. Cela aurait même donné naissance au projet solo de Chris, Chaostar, que je chroniquerai peut être un jour sur Thrasho…

Bref, on ne peut qualifier d'opportuniste la démarche de Septic Flesh, étant donné qu'elle a été initiée il y a un paquet d'années. La symbiose musique classique / Death Metal, car c'est bien de cela qu'il s'agit, est la plus aboutie dans la carrière du groupe, et j'ai presque envie de dire, dans le microcosme métallique tout entier (bien sur je suis preneur de contre exemples !) : « The Great Mass » mérite toutes les louanges dont il a pu faire l'objet. « Vampire from Nazareth », premier titre à avoir émergé sur la toile mondiale, m'avait d'emblée conquis : un démarrage sombre et oppressant, où l'orchestre fait d'office partie intégrante du son et du groupe tout simplement ; le chant de Spiros, toujours aussi puissant et envoutant (ceux qui l'ont vu sur scène en Mai dernier sauront aussi qu'en plus d'être un excellent vocaliste, le frontman est aussi à la hauteur !) ; et un jeu de batterie de Fotis complètement en adéquation avec les structures alambiquées des compositions, ce qu'il explique d'ailleurs très bien sur le DVD bonus accompagnant l'album, et plus subtile encore que sur « Communion ». Ce dernier, qui était un concentré malheureusement bien trop court de ce qu'allait proposer Septic Flesh cette année, est d'ailleurs en quelque sorte le brouillon parfait de « The Great Mass » : tout aussi travaillé, peut être un peu plus porté sur les guitares quand même, mais trop court et pas aussi compact et homogène que ce nouvel album.

Au fil des titres, "The Great Mass" révèle son lot de pépites : déjà le titre éponyme, au démarrage spectaculaire, et dont le break, d'une intensité folle, rappelle que Septic Flesh fait du DEATH METAL et non du BLACK METAL EDULCORE (pour ceux qui pensent encore à Dimmu Borgir à ce stade de ma chronique) ; « Pyramid God » qui est pour moi LE tube de l'album, avec sa mélodie grandiloquente qui se fait menaçante dès que le chant de Spiros vient la rejoindre sur le refrain ; « Five-Pointed Star » est comme l'annonçait Spiros lors du concert Lyonnais l'un des plus rapides morceaux de l'album, sans en renier pour autant l'aspect mélodique… Je suis un tout petit peu moins fan de « Oceans of Grey » et « The Undead Keep Dreaming » et, ce malgré l'apparition bienvenue de Sotiris au chant clair masculin ; pourtant il y a de l'ambiance à revendre… « Apocalypse » et « Mad Architect » portent bien leurs noms : la première a un refrain qui respire la fin du monde (avec un bout de lumière au bout du tunnel quand même), la seconde est habitée par cet esprit psychotique qu'exprime le titre, je m'imagine parfaitement l'édification de bâtiments baroques bâtis à l'opposé de tout bon sens en l'écoutant…L'album se conclut sur « Therianthropy », un titre plus zen, plus lumineux, où Sotiris et les guitares électriques sont de retour, comme une sorte de grand bœuf musical, pour rappeler à l'auditeur que tous ces élements : chant clair masculin, lignes de guitares, élements classiques, font tous partie intégrante de l'univers de Septic Flesh.

Reconnaissons le quand même, les grandes perdantes de cet album, ce sont les 6 cordes. Quand je réécoute « Esoptron » ou « The Ophidian Wheel », les mélodies enchanteresses qui surgissent des guitares sont à se damner, ici les mélodies sont omniprésentes mais exprimées vous l'aurez compris par l'orchestre dans l'ensemble. Du coup je comprend parfaitement le phénomène de rejet d'une partie de la frange métalleuse, qui ne s'y retrouve plus. Cela me rappelle l'orientation (loupée) d'In Flames, qui a perdu au fil des années ses puissantes mélodies à la guitare au profit de refrains léchés, avec le succès (ou pas) qu'on connait… Un titre, volontairement occulté jusqu'ici, se démarque pourtant de l'ensemble et vient me faire mentir : « Rising », qui est soit une chute de studio de « Revolution DNA », soit un choix manifeste du groupe de composer sans éléments classiques cette fois ci : ici les guitares sont les reines, et le titre me fait invariablement penser à « Infernal Sun » sur « Sumerian Daemons », qui était un titre simple mais ultra accrocheur bâti sur quelques mélodies de guitares simplement.

Ma note est à l'image du voyage proposé par cet album : aérienne, donc élevée (oui c'est tiré par les cheveux mais j'aime bien). « The Great Mass » est la confirmation que Septic Flesh est un groupe à part, qui propose quelque chose de neuf dans la petite bulle métal, et surtout qui OSE le faire. Quand c'est couronné à la fois par un succès critique et par l'adhésion du public (comme le montre la tournée quasi complète du printemps dernier), on ne peut qu'être soulagé de se dire que des fois, ça marche. Œuvre baroque, riche et plus complexe qu'il n'y parait, servie dans un écrin à sa hauteur (ceux qui ont pris l'édition limitée digibook ont eu raison), « The Great Mass » est l'un des albums majeurs de la décenn… de l'année en cours.

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12 COMMENTAIRE(S)

LANGOUSTE citer
LANGOUSTE
11/02/2015 17:38
note: 0/10
max.scxxxd a écrit : korbendallas a écrit :
Pour moi, SEPTIC FLESH (je l'écris comme ça aussi), sont les rois de la mélodie qui fait mouche ! Et ce, depuis leur premier album.


Idem, jamais réussi à accrocher sur ce groupe....


Je crois qu'il voulait dire qu'il appréciait les albums d'avant.
max.scxxxd citer
max.scxxxd
11/02/2015 15:22
note: 6/10
korbendallas a écrit :
Pour moi, SEPTIC FLESH (je l'écris comme ça aussi), sont les rois de la mélodie qui fait mouche ! Et ce, depuis leur premier album.


Idem, jamais réussi à accrocher sur ce groupe....
korbendallas citer
korbendallas
10/08/2011 11:47
A part un ou 2 titres sur cet album et les précédents, je n'y arrive plus ! Trop de surenchère orchestrale (pourtant je n'ai rien contre à la base et Chris Antoniou est un sacré compositeur).
Pour moi, SEPTIC FLESH (je l'écris comme ça aussi), sont les rois de la mélodie qui fait mouche ! Et ce, depuis leur premier album.
Là, les guitares me manquent ! Le chant de Sotiris également !
Déception ...
Momos citer
Momos
07/08/2011 13:14
note: 9/10
Un bien bel album, dont le seul moment faible est "The Undead Keep Dreaming", franchement poussif. Heureusement que ce dernier est suivi de "Rising".
Dans mon top de l'année, bien entendu. Sourire
Seb57 citer
Seb57
18/07/2011 11:46
note: 9/10
J'avais adoré le précédent mais sur la durée, il m'avait un peu lassé !!!
Et comme dit Nightsoul, c'est plus recherché et approfondi !! Je préfère Sourire
Mention spécial pour le titre Pyramid God & A Great Mass of Death avec son final apocalyptique !!
donvar citer
donvar
17/07/2011 04:43
note: 7.5/10
Une belle chronique pour un belle album! Et je dois avouer que j'adore même "Oceans of Grey" qui est, certes, moins complexe techniquement que les autres, mais qui développe tellement une atmosphère prenante! Ces mecs sont juste beaucoup trop fort.
Bref, j'adore...
MxT citer
MxT
14/07/2011 17:58
note: 8/10
Très bonne chronique. Mais personnellement je trouve la seconde partie de l'album un peu plus faible et moins marquante, mise à part peut être le morceau "Mad Architect". Mais sinon, c'est tout bon.
Et aussi petite rectification, le label c'est Season of Mist et non Osmose.
NightSoul citer
NightSoul
14/07/2011 17:29
note: 9/10
Jolie chronique Chris !
Oser comparer SepticFlesh avec un de ces groupes de Metal Sympho ayant du succès, c'est... comment dire... un troll, tout simplement.
Surtout quand on sait que pour cet album, les orchestrations ont été composées avant le reste et c'est le batteur, le génial Fotis Bernado qui est pour moi un des meilleurs batteurs Metal que j'ai pu entendre et voir, qui a donné la ligne directrice du travail rythmique et Sothis s'est chargé des thèmes, mélodies et atmosphères de chaque chanson (putain de génie lui aussi).

Superbe album en effet meilleur que Communion, plus aboutit et travaillé même si Communion avait de ces titres directs et accrocheurs tel Anubis, Lovecraft's Death, We The Gods ou Sunlight Moonlight qu'on retrouve un peu moins ici... Mais il y en a bel et bien ici aussi du titre qui tue et pour moi, Oceans Of Grey est le titres ultime de cette galette, fleurtant allègrement entre mélancolie et agressivité, lorsqu'ils l'ont joué en live en Mai et au Hellfest, c'était de la folie !
C'est juste plus approfondi et recherché je trouve.

Bref, un de meilleurs albums de 2011.
Nahik citer
Nahik
14/07/2011 14:00
note: 9/10
Complètement d'accord avec Chris, "Pyramid God" est LE hit de l'album (mais y'a que moi qui entend dans l'orchestration symphonique une légère similitude avec la BO de "Requiem For A Dream" ?), sans pour autant occulter ces petits bijoux que sont "The Vampire From Nazareth", "A Great Mass Of Death", "Apocalypse" et "Ocean Of Grey" (oui, je l'aime beaucoup ce titre^^). Et bien entendu "Rising", que m'avait également rappelé le magique "Infernal Sun".

Par contre, j'ai toujours autant de mal avec le chant clair de Sotiris (déjà trop présent sur "Communion") qui heureusement apparaît plus rarement sur "The Great Mass" mais qui me pourrit quand même "The Undead Keep Dreaming".

Bref, un beau chef-d'oeuvre qui prouve que Septic Flesh reste une référence du style, autant sur album qu'en live (le set de mai à Marseille était juste majestueux)
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
14/07/2011 13:02
note: 5.5/10
Puisqu'on n'a pas le droit de parler de Borgir, allons y pour Cradle! Mr Green
Grosse déception, une de plus. A sacrifier les guitares au profit d'orchestrations pompeuses, je préfère encore écouter du Dani, ça reste bien plus efficace. Là, hormis le batteur qui fait sa part, pas grand chose de marquant malheureusement.
baryck citer
baryck
14/07/2011 11:56
note: 9/10
D'accord sur toute la ligne!
lkea citer
lkea
14/07/2011 11:24
note: 5/10
Cache-misère.

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Septicflesh
Death Metal grandiloquent
2011 - Season Of Mist
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (32)  7.91/10
Webzines : (25)  8.63/10

plus d'infos sur
Septicflesh
Septicflesh
Death Metal Orchestral - 1990 - Grèce
  

tracklist
01.   The Vampire From Nazareth
02.   A Great Mass of Death
03.   Pyramid God
04.   Five-Pointed Star
05.   Oceans of Grey
06.   The Undead Keep Dreaming
07.   Rising
08.   Apocalypse
09.   Mad Architect
10.   Therianthropy

line up
parution
18 Avril 2011

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1991 - Autoproduction
  

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