chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Cannibal Corpse - Butchered At Birth

Chronique

Cannibal Corpse Butchered At Birth
Qui ici ne connait pas Cannibal Corpse ? Personne ? Ça ne m'étonne guère car à moins de venir d'une autre planète ou d'être sourd et aveugle, impossible de passer à côté du combo américain. Le groupe s'est en effet rapidement imposé comme une référence du Death Metal, et jouit aujourd'hui d'une réputation unique dans ce style. Cette fulgurante notoriété a été possible grâce à la grande qualité de ses premiers albums, le duo Butchered at Birth et Tomb of the Mutilated étant même considéré par certains fans comme l'apogée de la carrière des Cannibales. Suis-je de ceux-là ? Possible.... Car malgré la qualité des sorties plus récentes et le talent indéniable de George « CorpseGrinder » Fisher, la période Chris Barnes présente de sacrés arguments !

Butchered at Birth est le second album de Cannibal Corpse, groupe déjà remarqué dans le milieu underground à la sortie de son premier Full-Length Eaten Back to Life. Conscient de l'engouement provoqué par son premier album, le groupe décide de faire une nouvelle fois appel à Scott Burns (Atheist, Death, Gorguts, …), déjà producteur de leur premier opus. Et pour être sûr de mettre toutes les chances de son côté, la formation a également enregistré ce second opus au Morrisound Studio, temple mythique du Death Metal où se sont déjà rendus des groupes comme Morbid Angel, Death ou encore Deicide. Autrement dit la fine fleur (façon de parler) du Death Metal ricain de l'époque, ces groupes incarnant alors l'essence de ce que la musique avait de plus brutal à offrir. Mais dans ce domaine Cannibal Corpse les enfonça tous avec son second album grâce notamment à sa production lourde et compacte, ses riffs agressifs, mais surtout les vocaux ultra gutturaux de Chris Barnes. Ce type de voix inhumaine était inédite à l'époque, les groupes cités auparavant utilisant une voix d'avantage hurlée (et donc plus aigüe). Seul Ross Dolan (Immolation) et Will Rahmer (Mortician) s'étaient essayés à l'exercice du growl et ce, sans jamais atteindre la puissance et la gravité des vocaux de Barnes. Cannibal Corpse instaura également ce qui deviendra un autre standard du Death Metal : l'aspect gore. Que ce soit par son ignoble cover ou pour la brutalité inouï des paroles, Butchered at Birth est ce qu'il se fait de plus malsain et de plus violent au début des 90's.

Nous sommes donc en 1991, soit un an après le très bon Eaten Back to Life, lorsque Cannibal Corpse nous sert sa seconde galette. Pas grand chose n'a changé entre la sortie des deux albums : les bouchers sont toujours les mêmes et nous resservent à peu d'ingrédients près la même mixture composée de riffs tranchants, d'une batterie écrasante et de vocaux vomitifs, le tout aidé par une production aux petits rognons (haha...), puissante, lourde mais également oppressante. L'album devrait d'ailleurs être déconseillé aux claustrophobes tant l'impression d'être enfermé dans une salle avec un charcutier psychotique est grande à l'écoute de la galette. Petit bémol tout de même au niveau de la prod', la basse n'étant pas assez en avant dans le mix voire quasiment inaudible (à quelques rares passages près comme sur le title-track par exemple). Dommage quand on connait le niveau d'Alex Webster (écoutez Blotted Science pour vous en rendre compte).

Cannibal Corpse nous charcute le cerveau pendant plus d'une demie heure avec ce qu'on pourrait appeler pour l'époque du Brutal Death Metal, les morceaux nous nettoyant les cages à miel à grands coups de hachoir. Et oui la délicatesse, les américains n'en connaissent même pas la signification. Aucun passage qu'on pourrait qualifier de mélodique en vue, le groupe misant tout sur la rapidité des compositions et sur l'efficacité de ses riffs géniaux, originaux (au moins pour l'époque) et qui suintent le groove. On reconnaît immédiatement la patte de Cannibal Corpse qui n'a pas changé depuis lors.
Mais si on est heureux de retrouver le riffing caractéristique du groupe, le fait de retrouver les mêmes parties de batterie enchante déjà beaucoup moins. En effet, si vous pensiez que le jeu ultra linéaire de Paul Mazurkiewicz était la conséquence d'un relativement récent accident neurologique, et que vous espériez donc trouver un jeu de batterie plus étoffé dans les premiers albums du groupe, vous allez être sacrément déçus. Pas de bonne surprise donc, le bonhomme était déjà LE point faible de la formation, réalisant le même « semi-blast » pendant presque toute la durée de l'album au point que la caisse claire devient métronomique et s'avère parfois carrément chiante comme sur "Meat Hook Sodomy" ou "Under the Rotted Flesh".

Du coup c'est l'ensemble de la galette qui peut paraître ne jamais décoller, toutes les chansons étant basées sur le même plan de batterie et possédant donc toutes à peu près la même structure rythmique. Les solos disséminés ça et là ne parviennent pas à faire s'envoler les compositions (je m'attendais pas à un truc aérien non plus hein) et s'intègrent même plutôt mal aux morceaux.
Le chant, bien que puissant et collant tout à fait à la musique du groupe, peut aussi paraître trop plat, Chris Barnes growlant toujours de la même manière sans aucune variation dans les aigus comme sait si bien le faire Corpsegrinder aujourd'hui. On remercie Glen Benton (Deicide) qui vient pousser la chansonnette sur "Vomit the Soul" et qui apporte ainsi un peu de variété au niveau du chant.

Avec ses riffs efficaces à souhait, ses growls puissants et son artwork à faire pâlir grand-mère, ce Butchered at Birth possède toutes les cartes pour plaire aux fans de Death Metal et ce, 21 ans après sa sortie. Il reste toutefois assez difficile d'accès par son aspect monolithique risquant de décourager les fans de la période Corpsegrinder qui n'ont jamais porté l'oreille sur les productions plus anciennes du groupe.
De toute façon, que l'on aime ou pas, on est forcé de reconnaître que Butchered at Birth est une pierre angulaire dans la carrière de Cannibal Corpse car il est le premier album 100 % Death de la formation (Eaten Back to Life possède pas mal d'éléments Thrash) et fait figure aujourd'hui d' album culte ayant inspiré un nombre incalculable de groupes (bons ou mauvais d'ailleurs).
Un monument du Death Metal, ni plus ni moins.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

11 COMMENTAIRE(S)

rempol59 citer
rempol59
19/03/2012 14:01
note: 9/10
Pour Blind, la version censurée avec pochette rouge +logo+titre n'est pas que la version vinyle car comme je l'ai dit, je l'ai acheté en cd à sa sortie ............
Momos citer
Momos
17/03/2012 23:07
Dead a écrit : Je pense que The Shining n'apprécie pas spécialement cet album et ironisait gentiment sur la dernière phrase de ton commentaire Clin d'oeil
Voilà.

Canniboul, j'ai toujours trouvé ça bancal. Ce ressenti changera peut-être un jour, ou peut-être pas.
Pas juste que je sois (carrément) plus tourné BM, mais j'apprécie pas mal de Death. Et j'ai donc cité Arghos qui n'a rien à voir (mais qui est un de mes groupes de DM préféré Sourire).
Dead citer
Dead
17/03/2012 22:07
Je pense que The Shining n'apprécie pas spécialement cet album et ironisait gentiment sur la dernière phrase de ton commentaire Clin d'oeil
hurgh citer
hurgh
17/03/2012 21:42
note: 9/10
L'insulte ? Quelle insulte, je pige pas... Et puis quel rapport a Arghoslent ? J'aime beaucoup le groupe que tu cites (pour la musique, pas pour le discours), mais je vois pas trop le rapport avec Canniboul.
Quelques explications, merci !
Momos citer
Momos
17/03/2012 16:37
hurgh a écrit : Après un 1er album encore un peu thrash sur les bords, Cannibal part à l'assault du monde avec son 1er album vraiment death. Et putain, qu'est ce que j'aime ce disque ! Oui la prod est assez étouffée, certes le batteur ne brille pas d'originalité (mais j'adore son style qui va droit à l'essentiel), bien sur le chant peut paraître repetitif (mais c'est du death bordel !), mais putains de riffs, putain d'ambiance morbide et gluante, putains de compos super bien foutues, faut quand même être super difficile pour cracher sur ce skeud.
Si on aime pas Butchered, pour moi on est pas fait pour le death, c'est pas possible sinon...

Merci pour l'insulte. Sourire

Moi, j'en reste à Arghoslent. Beaucoup plus "jouissif" et "créatif" à mon goût.
hurgh citer
hurgh
17/03/2012 10:57
note: 9/10
Après un 1er album encore un peu thrash sur les bords, Cannibal part à l'assault du monde avec son 1er album vraiment death. Et putain, qu'est ce que j'aime ce disque ! Oui la prod est assez étouffée, certes le batteur ne brille pas d'originalité (mais j'adore son style qui va droit à l'essentiel), bien sur le chant peut paraître repetitif (mais c'est du death bordel !), mais putains de riffs, putain d'ambiance morbide et gluante, putains de compos super bien foutues, faut quand même être super difficile pour cracher sur ce skeud.
Si on aime pas Butchered, pour moi on est pas fait pour le death, c'est pas possible sinon...
Invité citer
Blind
15/03/2012 19:01
A ma connaissance la seule édition censurée dont la pochette est toute rouge avec juste le logo du groupe et le titre de l'album est l'édition vinyle (l'artwork non censuré est effectivement à l'intérieur, imprimé sur une face de la pochette intérieure contenant le disque). Sinon un classique du death metal, assez bourrin et un peu difficile d'approche au premier abord.
Høsty citer
Høsty
06/03/2012 11:23
note: 9/10
La batterie est juste chiante pour moi. Y'a des groupes monolithiques qui ont une batterie plus étoffé et ça passe bien.
Le chant pareil, c'est sympa une ou deux chanson mais j'aurais préféré un peu de variété.

Mais bon question de gout Clin d'oeil
Backstaber citer
Backstaber
05/03/2012 21:52
note: 9/10
la batterie colle parfaitement et le chant monolithique est plus qu'adapté

c'est le Cannibal post-Barnes qui va pas du tout
Invité citer
vincesnake
28/02/2012 09:07
Moi aussi j'ai une version censurée mais c'est un boitier noir avec le logo du groupe et malheureusement pas de pochette à l'intérieur.
Sinon c'est un classique du death mais je préfère de loin les albums suivant période Corpsegrinder en tête.
Un des rare groupe de Death metal dont les 2 premiers disques ne sont pas les meilleurs !
rempol59 citer
rempol59
27/02/2012 18:42
note: 9/10
La vache, ça fait déjà 21 ans que j'ai acheté cet album !!!! La pochette était censurée, elle était juste toute rouge à l'achat (la pochette originale était à l'intérieur)
La prod n'est pas top, trop compressée à mon gout
Cela reste un album de death metal majeur dans l'histoire du death
ça défouraille sec quand même pour l'époque !!!!!

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Cannibal Corpse
Death Metal
1991 - Metal Blade Records
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (23)  8.5/10
Webzines : (13)  6.71/10

plus d'infos sur
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
Death Metal - 1988 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Meat Hook Sodomy  (05:49)
02.   Gutted  (03:15)
03.   Living Dissection  (04:00)
04.   Under The Rotted Flesh  (05:04)
05.   Covered With Sores  (03:17)
06.   Vomit the Soul  (04:30)
07.   Butchered At Birth  (02:44)
08.   Rancid Amputation  (03:16)
09.   Innards Decay  (04:37)

Durée : 36:32

line up
parution
30 Juin 1991

voir aussi
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
Kill

2006 - Metal Blade Records
  
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
Violence Unimagined

2021 - Metal Blade Records
  
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
A Skeletal Domain

2014 - Metal Blade Records
  
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
Live Cannibalism (Live)

2000 - Metal Blade Records
  
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
Chaos Horrific

2023 - Metal Blade Records
  

Essayez aussi
Tenebro
Tenebro
Ultime Grida Dalla Giungla

2023 - Xtreem Music
  
Unleashed
Unleashed
Hammer Battalion

2008 - Steamhammer Records (SPV)
  
Cadaveric Fumes
Cadaveric Fumes
Echoing Chambers Of Soul

2021 - Blood Harvest Records
  
Invictus
Invictus
The Catacombs Of Fear

2020 - F.D.A. Records
  
Massacra
Massacra
Enjoy The Violence

1991 - Shark Records
  

Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique