chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
195 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Paradise Lost - Tragic Idol

Chronique

Paradise Lost Tragic Idol
Rares sont les groupes qui ne déçoivent pas après une série de plusieurs (bons) albums. Paradise Lost n'en fait pas partie. D'une régularité à toute épreuve depuis l'éponyme de 2005 qui a remis le groupe sur les rails, les Britanniques illuminent une nouvelle fois nos platines après les déjà flamboyants "Faith Divides Us - Death Unites Us" et "In Requiem".

Sans réelle surprise, le groupe reprend la recette qui a fait son succès ces dernières années: des refrains travaillés et mélancoliques sans tomber dans le larmoyant, des mélodies simples mais délicates, et des riffs noirs et frigorifiants, qui semblent pouvoir obscurcir un beau ciel bleu d'été. Il suffit que "Solitary One" se mette en branle pour que les premiers nuages fassent leur apparition: un énorme spécimen noirâtre pointe à l'horizon, c'est la guitare rythmique d'Aaron Aedy qui ouvre le bal avec un accordage plus bas que terre. Plus vicieux encore, voilà que la lead guitare de Greg Mackintosh prend forme, celle d'un cumulus moins imposant mais beaucoup plus vicieux: du genre qui semble inoffensif, mais se met brusquement à lâcher des trombes de grêles sur ce qui a le malheur de se trouver en dessous. Et voilà la foudre qui débarque, Nick Holmes aux commandes je vous prie, pour électriser un peu plus l'ambiance en déclamant d'un chant éraillé des paroles à ce point vicieuses que je ne serai pas étonné de les voir un jour parmi les derniers mots d'un candidat au suicide ayant perdu le combat contre la dépression.

Electrique, plombé, acéré, c'est ainsi que résonne ce "Tragic Idol", qui fait la part belle aux guitares après un "Faith Divides Us - Death Unites Us" qui empruntait lui une orientation plus orchestrale. Le trait de génie, l'éclair de génie, disons le génie tout court, de cette messe noire faite musique, est et reste ce satané Greg Mackintosh, qui tantôt illumine tantôt assombrit chacune des 10 compositions. Vous avez tous déjà frayé avec ces groupes amateurs où le guitariste soliste ne peut s'empêcher d'intervenir toutes les 30 secondes histoire de rappeler qu'il existe; imaginez maintenant le même soliste, avec 20 ans de carrière derrière lui, un son de lead cristallin, et l'intelligence d'être à la fois omniprésent et suffisamment subtil pour n'être qu'à la fois accompagnateur et guide des mélodies. C'est réellement cette sensation d'une finesse absolue qui ressort du jeu de Mackintosh, et ce depuis la création du groupe: en arrière plan ou sur le devant de la scène, ses solis, ses micro interventions ou ses accompagnements mineurs sont autant de moments de bravoure de compositions qui tiennent déjà le haut du pavé. Prenons au hasard (ou pas) ce moment de grâce de "Crucify" à 2mn35, où le titre semble retenir son souffle avant d'exploser sur une mélodie lancinante et inattendue, qui reste en place en background pendant que Nick Holmes hurle aux cieux et aux enfers ce "Crucify" déchirant.. ou cette autre mélodie persistante d'"Honesty In Death" qui accompagne de la première à la dernière seconde l'ensemble ou presque du titre.

Et n'allez pas croire que Paradise Lost ne sait pas durcir le ton quand nécessaire: "Theories from Another World", ou la preuve qu'un groupe de Métal gothique peut jouer de la double pédale tout en restant crédible, surtout quand le batteur s'appelle Adrian Erlandsson et qu'il a joué dans At The Gates ou..hem...Cradle of Filth. Que dire également de "To The Darkness", un autre morceau de bravoure à ajouter au panthéon des meilleurs compos du groupe, avec une rythmique entraînante qui s'accoquine vite avec le génie une fois le refrain atteint (des frissons garantis une fois le duo Holmes / Mackintosh lancé), pour mieux surprendre à mi-parcours en sombrant complètement dans le doom à 2m17: clin d'oeil à Celtic Frost ou autoparodie des jeunes années de Paradise Lost, en tout cas le virage est surprenant mais parfaitement négocié.

Dans ce concert de louanges, seul "Worth Fighting For" ne trouve pas grâce à mes yeux, la faute à un rythme lancinant auquel je suis moins sensible et à une erreur de positionnement du titre dans une tracklist sinon homogène car l'excellent "The Glorious End" (réminiscences d'un "Draconian Times"...) éblouit son prédécesseur par son éclatante qualité de titre de clôture.

Une nouvelle fois, Paradise Lost rappelle qu'il est le roi incontesté d'un style qui a après tout inventé selon certains ("Gothic" sera chroniqué ici un jour, soyez en assurés). A l'heure où Katatonia semble se contenter de faire des copies carbones d'un album à l'autre, et sans vouloir mettre les deux groupes en concurrence, fort est de constater que la palme de l'album qui met la larme à l'oeil sera plutôt à chercher du côté d'une Tamise perdue dans le brouillard que dans une forêt Suédoise...

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

heylel citer
heylel
27/08/2015 15:42
note: 5/10
un retour au doom qui me laisse de marrbre. PL osait évoluer mais le retour au gros son et aux riffs des 90's... ca manque de fraicheur et d'originalité... le moins bon album de leur disco (si on enleve lost paradise)
AxGxB citer
AxGxB
01/02/2013 10:48
note: 8/10
Un peu comme Hoover, je n'aurai pas cru poser mes oreilles sur un disque post-Draconian Times et l'apprécier. Pourtant, ce Tragil Idol se laisse écouter avec beaucoup de plaisir. On ne retrouve peut-être pas la même force et la même mélancolie que sur Icon et Draconian Times mais quand même, il y a ce je ne sais quoi de reviens-y. Et finalement, même constant pour le très bon "In Requiem".
Invité citer
Hoover
30/09/2012 12:18
Dire que Paradise Lost fait partie des groupes qui ne déçoivent pas me semble particulièrement peu adapté. S'il y a bien un groupe qui a déçu, c'est bien le Paradise Lost post Draconian times, alors que je voyais gros comme une maison le groupe prendre la relève des géants du métal vers 1995. J'aimais bien One second, pourtant déjà largement décrié, mais alors le reste... Entre les mauvais Host et Believe in nothing, et les successeurs qui à chaque fois étaient annoncés comme des retours aux sources et étaient juste médiocres, en tous cas très vite oubliés. Rien en tous cas qui ne fasse oublier les grandes heures du groupe, j'échange sans problème toute cette partie de leur discographie contre un morceau de la trempe d'un As I die. Autant dire que j'étais très dubitatif avec ce nouvel album, et le premier morceau ne m'a pas rendu plus confiant. Le reste est heureusement meilleur. Ca peut paraître facile, réchauffé, mais il faut bien dire que l'album se réécoute très bien et grandit quand on persévère et qu'il se loge au fond de son cortex. Il faut dire que Mackintosh est effectivement très inspiré. Le premier vrai bon album du groupe depuis One second, voilà mon diagnostic.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Paradise Lost
Metal Gothique
2012 - Century Media Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (13)  7.73/10
Webzines : (44)  8/10

plus d'infos sur
Paradise Lost
Paradise Lost
Doom Death Metal / Gothic Metal - 1988 - Royaume-Uni
  

vidéos
Honesty in Death
Honesty in Death
Paradise Lost

Extrait de "Tragic Idol"
  
Tragic Idol
Tragic Idol
Paradise Lost

Extrait de "Tragic Idol"
  

tracklist
01.   Solitary One  (04:08)
02.   Crucify  (04:08)
03.   Fear Of Impending Hell  (05:25)
04.   Honesty In Death  (04:08)
05.   Theories From Another World  (05:02)
06.   In This We Dwell  (03:55)
07.   To The Darkness  (05:09)
08.   Tragic Idol  (04:35)
09.   Worth Fighting For  (04:12)
10.   The Glorious End  (05:23)

Durée : 46:05

line up
parution
20 Avril 2012

voir aussi
Paradise Lost
Paradise Lost
Medusa

2017 - Nuclear Blast Records
  
Paradise Lost
Paradise Lost
Icon

1993 - Metal Blade Records
  
Paradise Lost
Paradise Lost
Gothic

1991 - Peaceville Records
  
Paradise Lost
Paradise Lost
Faith Divides Us - Death Unites Us

2009 - Century Media Records
  
Paradise Lost
Paradise Lost
The Anatomy Of Melancholy (Live)

2008 - Century Media Records
  

Essayez aussi
Autumn
Autumn
My New Time

2007 - Metal Blade Records
  
Octavia Sperati
Octavia Sperati
Grace Submerged

2007 - Candlelight Records
  
Lacuna Coil
Lacuna Coil
In A Reverie

1999 - Century Media Records
  
Flowing Tears
Flowing Tears
Serpentine

2002 - Century Media Records
  
Sentenced
Sentenced
Crimson

2000 - Century Media Records
  

Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique
Worst Doubt
Immortal Pain (EP)
Lire la chronique