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Jesus Cröst - 1986

Chronique

Jesus Cröst 1986
Le statut de chroniqueur amateur réserve parfois quelques surprises. Du genre de celles que l'on trouve dans sa boîte aux lettres, petites enveloppes bourrées de disques promotionnels qui sont autant de petites merveilles (ou de purges en perspective) à découvrir et décortiquer. Cette fois-ci, c'est au tour de Jesus Cröst de passer sur la table de dissection, avec "1986", album épitaphe, le groupe ayant décidé de splitter juste après sa sortie. Pour ceux qui ne seraient pas familier de l'écurie Bones Brigade, Jesus Cröst est un duo venu des Pays-Bas qui s'échine, depuis des années, à dispenser un Grindcore mélangé au Crust et à la Powerviolence, saccadé et hystérique. Coupé par une bonne dose de références footballistiques et de samples grotesques. J'avais, à titre personnel, lâché le groupe après "010" et "Tot", deux albums dont je ne parvenais pas à me lasser, leur format court et leurs explosions ultraviolentes faisant systématiquement mouche. Sur "1986", le constat est un peu différent. Et, je dois l'avouer, un peu moins accrocheur.

Premier constat : je n'ai jamais rien compris au football. Je ne pourrais donc pas m'épancher sur le titre de l'album, apparemment hautement symbolique, ni sur la pochette faisant la part-belle aux nuques-longues et aux chaussettes colorées. Tout juste puis-je relever le nom de Nicolas Foubert dans la tracklist, seul patronyme connu et petit clin d’œil fort appréciable. Qu'importe, c'est Jesus Cröst, ils sont la pour me ramoner les tympans. Le son n'est pas non plus le problème. Loin de la, il est excellent. La simple guitare est suffisamment épaisse pour que l'absence de basse ne se fasse pas regretter. La batterie est correctement mixée à l'ensemble, même si je regrette un peu le son plus "organique" des précédentes sorties du combo.

Non, le vrai problème, c'est que Jesus Cröst est devenu un peu pénible à supporter. Oui, même en ayant réussi à expédier vingt titres en un petit quart d'heure, le duo a trouvé le moyen de m'ennuyer. Pourquoi être passé d'un Grindcore survitaminé et véloce à cet espèce de Slam Death Metal bourré de pig-squeals et d'un ersatz de groove malvenu ? Les sonorités porcines et de siphon d'évier qui se débouchent n'étant clairement pas ce que j'apprécie quand j'écoute du grindcore, la majorité des titres composant ce "1986" m'ont vu soupirer. "Emilio Butragueno" et "Toni Polster" sont symptomatiques de ce que je reproche au groupe : un univers Slam/Goregrind ou l'on sent l'envie, mais qui n'est vraiment pas maîtrisé - contrairement, par exemple, à leurs confrères de Jig-Ai qui savent mixer les ambiances "poétiques", les blast-beats et les chuintements vocaux. Les aspirations pénibles du hurleur deviennent ridicules, les changements de rythmes sont mal gérés, bien loin des rythmiques brises-nuques qui faisaient de "Tot" un album ravageur. On passera également sur l'interminable "Claudio Caniggia" et cet espèce de chant forcé, éthylique, sur un mid-tempo cliché, remix d'un chant de supporter tout droit enregistré dans un PMU de Province un jour de classico.

Fort heureusement, le groupe ne renie pas non plus complètement ses racines et trouve encore l'énergie pour envoyer quelques belles salves dans les tympans de l'auditeur, sauvant un petit peu cet album épitaphe du statut de "déception complète". "John Fashanu", le hargneux "Francesco Totti " ou encore "Carlos Valderrama" et son final quasi-punk viennent sauver les meubles au milieu de cette boucherie. Le problème n'est pas que Jesus Cröst veuille évoluer, au contraire : le problème, c'est qu'il opère un virage stylistique mal assumé et pénible à l'écoute, en prenant le risque de dérouter les fans qui s'attendaient, une fois encore, à une grande rafale de "Stop'n'Go Powerviolence" comme Jesus Cröst savait les administrer. Et pour un ultime album, il est dommage de constater que les collègues de Yacopsae se mettent à sonner commer Waking the Cadaver.

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4 COMMENTAIRE(S)

Invité citer
CROM
02/11/2014 12:14
"Malheureusement" ? Dis donc "vieux", sais-tu que tu reconnais seulement ma clairvoyance avec retard, c'est tout.
Invité citer
S1phonique
02/11/2014 10:02
rhoo punaise la punition de 1/4 d'heure...
j'aurai même pas mis la moyenne ...d'ailleurs j'ai mis 9.
malheureusement encore d'accord avec l'homme poilu qu'on appelle Crom
Invité citer
CROM
07/10/2014 18:31
Pééééééniiible le bouzin et c'est pas parce que le foot est le sport le plus con du monde.
Sagamore citer
Sagamore
07/10/2014 10:34
L'album est en écoute intégrale à l'adresse suivante : http://download.bonesbrigaderecords.com/album/1986

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Jesus Cröst
Grindcore/Powerviolence
2013 - Bones Brigade Records
notes
Chroniqueur : 5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (1)  6/10

plus d'infos sur
Jesus Cröst
Jesus Cröst
Grindcore/Powerviolence - 1996 - Pays-Bas
  

écoutez
tracklist
01.   Rinat Dasaev  (01:25)
02.   Roberto Falcao  (00:23)
03.   John Fashanu  (00:18)
04.   Marco Tardelli  (00:38)
05.   Thomas Skuhravy  (00:36)
06.   Horst Hrubesch  (01:20)
07.   Emilio Butragueno  (00:43)
08.   Enzo Francescoli  (00:27)
09.   Carlos Valderrama  (00:19)
10.   Oleg Protasov  (00:27)
11.   Jorge Burruchaga  (01:10)
12.   Jose Chilavert  (00:46)
13.   Andres Escobar  (00:26)
14.   Toni Polster  (00:30)
15.   Hidetoshi Nakata  (00:25)
16.   Claudio Caniggia  (01:22)
17.   Francesco Totti  (00:14)
18.   Paulo Futre  (00:49)
19.   Zbigniew Boniek  (00:19)
20.   Nicolas Foubert  (01:11)
21.   Jozsef Kiprich  (00:22)
22.   Didier Drogba  (00:49)

Durée : 15 : 09

line up
  • 13 / Chant, Guitare
  • 10 / Batterie

parution
9 Septembre 2014

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