chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Sphæra - Teratology

Chronique

Sphæra Teratology (EP)
A peine plus d’un an après le très bon et remarqué « C8H11NO2 » le quintet lorrain est déjà de retour avec un nouvel EP encore formé de trois titres, mais au concept général bien différent. Après les effets de la dopamine (et les addictions et dépendances qu’elle provoque) place ici à la cour des monstres (et autre difformités) ainsi qu’aux fêtes foraines du XIXème siècle, tel que la pochette le laisse deviner. Entre Joseph Merrick (alias « Elephant Man ») et les difformités vues dans le magnifique « Freaks – La Monstrueuse Parade » de Tod Browning (sorti en 1932), on se retrouve plongé dans l’ambiance des foires de l’époque où un sosie de Georges Méliès semble accueillir l’auditeur et lui souhaiter la bienvenue sous son chapiteau. Evoluant toujours dans un Death progressif aux influences nombreuses, le combo se montre aussi inclassable qu’auparavant mais conserve sa cohérence et sa fluidité d’écriture tout au long de ce nouveau quart d’heure barré et agréable.

Celui-ci va d’entrée montrer sa facette la plus radicale sur l’excellent « Proteus » qui sent bon le Metal de la mort venu des Etats-Unis, où tapis de double, blasts et un solo très MORBID ANGEL viennent se greffer pour un démarrage en trombe, cependant après coup la suite va se faire plus aérienne et éthérée, confirmant ainsi la patte désormais reconnaissable de la bande. Car outre des passages plus lents et écrasants vont se greffer également une ambiance très horrifique, notamment par l’apport du chant clair de mieux en mieux maîtrisé qui se mêle comme il faut à l’ensemble, tout en voyant musicalement l’apparition de touches presque Deathcore, qui permettent du coup de faire le grand écart entre la brutalité extrême (la plus poussée de cette galette) et d’autres instants plus massifs. En tout cas malgré un travail que l’on remarque plus poussé qu’il y’a à peine quelques mois la cohésion générale n’a rien perdu de sa qualité et de son accroche, ce qui va se confirmer dans la foulée. En effet « Freaktion » va mettre la vitesse de côté pour laisser place à une fantasmagorie plus importante (notamment au départ où les notes se font froides et douces) qui sentent bon les cabarets clandestins, voire le train-fantôme et les détraqués chers aux regrettés Tobe Hooper et Wes Craven, avec un côté légèrement rétro voire kitch, mais jamais ringard ou malvenu. Ici la technicité augmente d’un cran et il faut saluer l’énorme boulot effectué par la paire de guitaristes ainsi que par le batteur qui possèdent un bagage technique impressionnant, et n’en font jamais trop. C’est aussi le cas sur « The Fallen » où la froideur présente en guise d’introduction va céder sa place à du riffing syncopé couplé à un côté Progressif plus marqué qu’auparavant, car la voix claire est plus mise en avant et se mêle à un mur de guitares (aussi impressionnant en riffing qu’en lead) qui se lâchent complètement sur un tempo bridé aux relents Djent et Core, et où le rythme élevé s’efface au profit d’un autre plus posé mais qui conserve toute son agressivité.

Car effectivement il ne faut pas s’attendre à du Brutal-Death bas de plafond en continu, il est certes présent mais de manière éparse tant il laisse place au fur et à mesure à une musique plus poussée et dense, où la voix joue un rôle de plus en plus prépondérant. D’ailleurs il faut mettre en avant la performance de haut niveau de Vled Tapas qui au micro n’hésite pas à varier les plaisirs en passant du parlé au growl avec une facilité déconcertante. En peu de temps le gang de Lorraine a réussi l’exploit de continuer à avancer musicalement, tout en renforçant son identité et de faire quelquechose d’assez atypique mais qui lui correspond bien. Celui-ci continue de progresser et de s’affirmer au sein d’une ligne directrice qui lui est propre et à part au sein du Metal hexagonal, où il trace son chemin hors des sentiers battus pour le grand bonheur des oreilles les plus exigeantes. Il est certain que de nombreux auditeurs y trouveront leur compte, du progreux au deatheux en passant par les fans de jean slim portant la mèche, car cette seconde sortie ratisse large sans jamais tomber dans le mauvais goût, vu qu’à l’instar de son prédécesseur elle est sur un fil et conserve un équilibre parfait de la première à la dernière seconde. Autant dire que le groupe confirme là son énorme potentiel entrevu il y’a peu, et qu’il mérite incontestablement une meilleure notoriété, ce qui ne serait que justice après ce nouveau sans-faute réalisé.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

Jean-Clint citer
Jean-Clint
07/07/2018 13:45
note: 4/5
Vled Tapas a écrit : Oui, bonjour ? :P

Tiens tiens ! Salut l'ami ! Clin d'oeil
Vled Tapas citer
Vled Tapas
06/07/2018 17:04
Keyser a écrit : Vled Tapas?! Sérieusement?!

Oui, bonjour ? :P
Keyser citer
Keyser
06/07/2018 14:04
Vled Tapas?! Sérieusement?!

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Sphæra
Metal barré et inclassable
2018 - Autoproduction
notes
Chroniqueur : 4/5
Lecteurs : (1)  3.5/5
Webzines : (1)  3.75/5

plus d'infos sur
Sphæra
Sphæra
Metal barré et inclassable - 2016 - France
  

tracklist
01.   Proteus
02.   Freaktion
03.   The Fallen

Durée : 14 minutes

line up
parution
1 Juin 2018

voir aussi
Sphæra
Sphæra
C8H11NO2 (EP)

2017 - Autoproduction
  

Essayez aussi
Pin-Up Went Down
Pin-Up Went Down
2 Unlimited

2008 - Ascendance Records
  
Polkadot Cadaver
Polkadot Cadaver
Purgatory Dance Party

2007 - Rotten Records
  
Sebkha-Chott
Sebkha-Chott
Nagah-Mahdi
(Opuscrits En 48 Rouleaux)

2006 - Musea Records
  
Ilkhah
Ilkhah
Uranus

2006 - Autoproduction
  
Vladimir Bozar 'n' Ze Sheraf Orkestär
Vladimir Bozar 'n' Ze Sheraf Orkestär
Universal Sprache

2008 - Imago Production
  

Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
Profane Burial
My Plateau
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique