Rise of the Northstar - The Legacy Of Shi
Chronique
Rise of the Northstar The Legacy Of Shi
RISE OF THE NORTHSTAR is back. Les mauvais garçons de la Fusion française publient un nouvel album en 2018. Les français qui font une carrière fulgurante au Japon ont fait leurs débuts dans le Hardcore / Crossover, style qu'ils ont décliné sur l'EP Demonstrating My Saya Style (2012) et l'album Welcame paru en 2014 chez Nuclear Blast.
Le nouvel opus, Legacy Of Shi a été enregistré dans le studio Américain de Joe Duplantier (GOJIRA).
Le gang ne renie pas ses origines et propose toujours une bonne dose de Crossover, c'est à dire un cocktail Hardcore + Thrash Metal, notamment le très racé "Nekketsu" et le brutal "This Is Crossover" avec son solo d'intro bien léché et son riff en béton armé.
Malheureusement, le groupe opère un virage à 180 degrés et alterne ce bon gros Crossover poilu avec des morceaux Rap légèrement incongrus. Notez, je ne suis pas contre un peu de Rap dans le Metal, mais en l'espèce, le Rap n'est pas si bon que cela et j'ai du mal à suivre ROTN. Quand c'est un bout d'une chanson, passe encore, ça donne une couleur particulière au morceau, mais le combo s'essaye aussi à plusieurs chansons entièrement rappées et là, ce n'est pas très convaincant, surtout que le propos manque de cohérence, le groupe tentant plusieurs expérimentations, souvent calquées sur des styles mieux maîtrisés par des interprètes plus expérimentés.
Ainsi, "Step By Step" ressemble à du Eminem dans la construction et le chant. "Teenager Rage", interprété-rappé en français avec une fin slammée en "faux live" évoque du IAM en moins bien et enfin, "Cold Truth" avec son ouverture hommage au titre "What's my name" de Snoop Dog et ses pénibles "oop oop" sur le refrain est une vague imitation de Gangsta Rap, mais pas très convaincant.
Sans être un concept album, le disque porte en lui une histoire forte (enfin, forte pour les fans de mangas, parce que le thème n'est pas d'une originalité folle) : un samouraï multi-centenaire qui prend possession d'un être humain.
Cette histoire est plus particulièrement présente sur "Kozo" et "All For One". Pour l'occasion, Vithia (chant) varie les tessitures vocales en alternant son habituel chant clair hurlé et un growl plutôt réussi, quoiqu'un peu appuyé. L'effet est plus réussi sur "All For One" que sur "Kozo", ce titre étant desservi par une tonalité exagérément théatrale et surjouée.
Enfin, la grande nouveauté du ROTN nouveau, c'est l'arrivée du chant en français sur tout ou partie des chansons. Un choix qui ne m'a pas systématiquement convaincu : plutôt bien amené sur "Furyo's Day" et "This Is Crossover", plus maladroit sur "Here Comes The Boom" et carrément insupportable sur les chansons rappées, tout particulièrement "Teenager Rage".
Le disque innove plus sur la forme que sur le fonds : certes l'irruption du Rap et du chant en français apportent une nouvelle couleur à la palette de ROTN, mais si l'on se concentre sur le volet Crossover de la tracklist, les compos de The Legacy Of Shi ressemblant pas mal à ceux des deux précédents opus. Ce n'est pas toujours flagrant, mais il y a quelques moments durant l'écoute où je me suis dit "tiens, j'ai déjà entendu ce riff, ce solo, cet enchainement...".
Dans l'ensemble, je n'ai pas trouvé une piste qui m'ait particulièrement marqué, ou même plu. Je reste donc sur ma faim. Cela dit, ROTN est d'abord un groupe de scène et l'effort dans son ensemble est taillé pour les concerts. C'est sûrement en live que The Legacy Of Shi révélera toutes ses potentialités.
| rivax 21 Novembre 2018 - 2329 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
4 COMMENTAIRE(S)
citer | rivax a écrit : ElGdlMuerte a écrit : c'est l'apparition d'un chant bien plus calme et posé, rappé et non hurlé, qui fait apparaitre un accent anglais absolument pourri qui gâche tout.
Oui, c'est vrai. J'ai même l'impression que l'alternance français anglais fait ressortir la médiocrité de l'accent anglais sur les parties rappées.
Carrément même.
|
citer | rivax 22/11/2018 11:56 | note: 6/10 | ElGdlMuerte a écrit : c'est l'apparition d'un chant bien plus calme et posé, rappé et non hurlé, qui fait apparaitre un accent anglais absolument pourri qui gâche tout.
Oui, c'est vrai. J'ai même l'impression que l'alternance français anglais fait ressortir la médiocrité de l'accent anglais sur les parties rappées. |
citer | Grosse déception de l'année pour moi. J'en attendais beaucoup, trop peut-être. Je vois thrash et hardcore dans la chronique, mais malgré 3 tchouka tchouka alimentaires et évidemment non chantés (même souci que l'album précédent), éparpillés dans l'album, jamais ça ne part en couille, jamais les morceaux s'envolent !!!!
Mais l'autre grande nouveauté, autre que le chant en français, déjà timidement présent dans l'album précédent, c'est l'apparition d'un chant bien plus calme et posé, rappé et non hurlé, qui fait apparaitre un accent anglais absolument pourri qui gâche tout.
J'aurais voulu que ça rappe véneire sur du thrash ou du hardcore au tempos speed. A la place, on se retrouve avec un album de néo-metal daté, parsemé de rap bof et de HC beatdown mou avec quelques bonnes choses dedans malgré tout, les 3 mêmes titres cités partout.
Je retourne à Siberian Meat Grinder, c'est répétitif, mais au moins ça défouraille..... |
citer | Ouaip, pas convaincu non plus... Comme tu le dis, les titres hardcore et crossover n'apportent absolument rien de neuf, les titres rap sont assez insupportables et l'apparition du français rend surtout encore plus flagrante la faiblesses des paroles. Reste la prod, énorme, et "Here comes the boom", "This is crossover" et "All for one" qui sont bien sympa. |
AJOUTER UN COMMENTAIRE
4 COMMENTAIRE(S)
22/11/2018 12:09
Oui, c'est vrai. J'ai même l'impression que l'alternance français anglais fait ressortir la médiocrité de l'accent anglais sur les parties rappées.
Carrément même.
22/11/2018 11:56
Oui, c'est vrai. J'ai même l'impression que l'alternance français anglais fait ressortir la médiocrité de l'accent anglais sur les parties rappées.
22/11/2018 11:37
Mais l'autre grande nouveauté, autre que le chant en français, déjà timidement présent dans l'album précédent, c'est l'apparition d'un chant bien plus calme et posé, rappé et non hurlé, qui fait apparaitre un accent anglais absolument pourri qui gâche tout.
J'aurais voulu que ça rappe véneire sur du thrash ou du hardcore au tempos speed. A la place, on se retrouve avec un album de néo-metal daté, parsemé de rap bof et de HC beatdown mou avec quelques bonnes choses dedans malgré tout, les 3 mêmes titres cités partout.
Je retourne à Siberian Meat Grinder, c'est répétitif, mais au moins ça défouraille.....
22/11/2018 10:05