chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Shit Life - Reign In Bud

Chronique

Shit Life Reign In Bud
L'avantage des disques de Grindcore, c'est que leur durée généralement faible fait qu'il est relativement facile de se tenir à la page en matière de sorties. Et c'est aussi un beau prétexte pour en bouffer par camions entiers. Cette année n'a pas fait exception, chaque pause entre deux albums "sérieux" étant l'occasion de me faire farcir le minois par des formations toutes plus énervées les unes que les autres. Si 2019 a été riche en bonnes sorties pour le style, je n'étais pas encore tombé sur LA pépite, celle qui te fait appuyer sur le buzzer et retourner le fauteuil face au candidat. Et là, c'est une certitude, je veux Shit Life dans mon équipe pour le bilan de fin d'année.

C'est que ce duo originaire du Michigan sort ce qui s'impose, à l'heure actuelle, comme LA galette Grindcore de cette année. Et croyez bien que j'en vois défiler. Leur attitude, savant mélange de DIY et de je-m'en-foutisme teinté de THC (qui contribue à me les rendre fort sympathiques), tranche radicalement avec la puissance de frappe et le professionnalisme de leur musique. Si le logo, la pochette (signée Tyler Czarnecki) de ce "Reign in Bud" et ses titres tous plus débiles les uns que les autres me faisaient craindre un énième groupe-blague dispensable à la Cannabis Corpse, Shit Life a su me rassurer en déployant toute son énergie au service d'un Grindcore proprement furieux, et ce durant près de 40 minutes. Vous avez bien lu : près de 40 minutes. Même pas peur !

Alors oui, je suis le premier à râler quand le style donne dans la tartine, la moindre galette estampillée "Grindcore" finissant invariablement par me gaver au bout de vingt minutes. Oui, fatalement, on n'échappe évidemment pas à quelques longueurs, inévitables quand le morceau de barbaque est aussi imposant, mais la majeure partie des 29 titres de l'opus est si bien construite, savant mélange entre pied au plancher et plans plus alambiqués (sans oublier les excellentes reprises de Repulsion et Razor), que ce "Reign in Bud" s'écoute d'une seule traite, et avec délice. Mieux, il comblera tous les nostalgiques de feu Insect Warfare, tant cette dernière fournée est similaire au Grind sans concession de "World Extermination".

"Reign in Bud" décape, donc, servi par un son aux oignons, grosse caisse légèrement sur-mixée en guise de fondation rythmique, appui solide pour les riffs carpet-bombing sur lesquels se brisent,dans un fracas de cymbales, les voix de nos deux compères. Si le tempo a, majoritairement, oublié de prendre sa Depakine ("Grind The Weak" et ses power blasts infernaux, est une belle vitrine de ce qui vous attend ici), Shit Life n'oublie pourtant jamais d'assaisonner ses titres pour mieux chauffer le pit : groove irrésistible au démarrage de "Thought Police", démarche cassée par d'audacieux contre temps sur "March Of The Reefer Deathsquad", l'étonnant "Smoke Break" qui porte bien son nom, débutant lentement pour finir sur une double-pédale qui hache menu les riffs gras de Chris... Je n'oublie pas non plus les samples, qui, s'ils sont toujours aussi couillons (Erlich de la série Silicon Valley, pétant un boulon sur l'intro de "Don't Bring Piss To A Shit Fight"), ont le mérite de ne pas avoir été surexploités.

"Reign in Bud" est furieux à souhait, une déflagration au cœur d'une scène saturée, comme le fut, je le répète, "World Extermination" en son temps. Je ne m'avancerai pas à affirmer que cette deuxième fournée signée Shit Life finira couronnée des mêmes lauriers qu'Insect Warfare. Je suis par contre convaincu que le duo signe ici un album en forme d'essentiel, pour tout amateur de Grindcore qui se respecte. Y'a pas, "Reign In Bud" me rappelle pourquoi j'ai autant d'affection pour le style. A découvrir d'urgence !

Nota : Les acheteurs de la version digitale auront, petits veinards, une cover de Carnivore et une autre d'Anal Cunt. Ils sont généreux, ces ricains, quand même.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

Hallu citer
Hallu
19/08/2019 10:29
note: 7.5/10
Ça tabasse bien c'est du lourd. Le seul truc qui me rebute (plus que la durée) c'est le son, un peu trop propre. Quelque chose de plus proche de Wormrot ou Nasum aurait été mieux. Là c'est un son très américain, limite Deathcore.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Shit Life
Grindcore
2019 - Autoproduction
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (1)  7.5/10
Webzines :   -

plus d'infos sur
Shit Life
Shit Life
Grindcore - 2009 † 2023 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   I Hate The Law  (00:58)
02.   Useful Idiots  (00:51)
03.   Dirt Ensemble  (01:49)
04.   Dank State  (01:16)
05.   Grind The Weak  (01:06)
06.   Thought Police  (01:32)
07.   We Don't Give A Fuck What You Think  (00:19)
08.   Fuck Corporate Weed  (01:23)
09.   You Cried On Election Day (Illusion Of Choice)  (00:55)
10.   March Of The Reefer Deathsquad  (01:13)
11.   Don't Bring Piss To A Shit Fight  (01:02)
12.   Thrashgrinding Fuckmachine  (01:32)
13.   SMOKE BREAK  (01:16)
14.   Inhale/Inhale  (01:07)
15.   Grinder's Eve  (01:10)
16.   Heavy Metal Dresscode  (01:06)
17.   High Ground  (00:59)
18.   Nug Destroyer  (01:21)
19.   Shitcophagus  (00:57)
20.   Envelope Full Of Dick Weed  (01:12)
21.   If You Suck, Yer Fucked  (00:53)
22.   You Smoke Mids  (01:12)
23.   Brainslug  (01:21)
24.   Raining Bud  (01:32)
25.   Slow Grind (Take It Sleazy)  (00:50)
26.   Black Breath (Repulsion)  (02:10)
27.   Bad Vibrations (Razor)  (02:52)

28.   Suck My Dick (Carnivore - Bonus track)
29.   You Were Too Ugly To Rape So I Beat The Shit Out Of You (Anal Cunt - Bonus Track)

Durée : 37:07

parution
21 Juin 2019

Essayez aussi
Massive Charge
Massive Charge
Silence

2007 - Autoproduction
  
Shitgrinder
Shitgrinder
Shitgrinder

2022 - Headsplit Records / RSR Records
  
Warfuck
Warfuck
Diptyque

2023 - Lixiviat Records
  
Napalm Death
Napalm Death
Utopia Banished

1992 - Earache Records
  
Blockheads
Blockheads
Shapes Of Misery

2006 - Overcome Records
  

Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique