chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Parjure - Who I Am

Chronique

Parjure Who I Am
Depuis que je suis arrivé sur ce webzine, je n’ai eu de doigts que pour les ricains. Pour ma défense, comment ne pas se faire ensevelir par la scène outre-Atlantique, que ce soit quantitativement ou qualitativement ? Etant ici pour rendre à Thrashocore son core, j’ai dû revenir sur quelques sorties qui m’ont semblé majeures et, mon rythme de chroniques n’étant pas aussi soutenu que j’aimerais, j’ai dû délaisser la scène européenne. Faute avouée à moitié pardonnée ? En tout cas, je viens ici réparer mes égarements états-uniens avec de l’ultra local. Parjure, fiers représentants de la « Yaute » (comprendre la Haute-Savoie), annoncent tout de suite la couleur : jaquette représentant des montagnes et ce qui semble être Rumilly en contrebas. On affiche ses couleurs, ce qui peut paraître audacieux tant le contexte semble éloigné de l’image beatdown habituelle, c’est-à-dire très urbaine voire banlieusarde…

…comme en témoigne l’intro de l’album, (t)rap agressive au possible et voix hurlée à la limite du compréhensible. Peu importe, ce qui compte ici, c’est de jeter l’auditeur la tête la première dans la violence gratuite qui l’attend pour les vingt minutes à venir. Attitude « racailleuse », phrasé rap bas du front, breaks franchement lourdingues et alternance de voix hurlée / growlée. L’album ne s’embarrasse pas d’artifices gênants, à l’exception d’une citation de Sénèque sur l’interlude « Your Fate (Is In My Hands) ». Pour ce qui est du reste, on est sur un beatdown très européen, fortement influencé par Nasty. On n’oublie pas le groove (« Betrayed », « Mon Héritage ») mais on va surtout mettre au premier plan des parties ralenties au possible sur lesquelles on crie le plus fort possible. Et si on peut inviter des copains pour crier encore plus fort, on ne se gêne surtout pas. On souhaitera donc la bienvenue à plusieurs invités de la scène beatdown européenne (Janosch de Spawn of Disgust, Jonas de Recount ou encore Rob et Phips de Brawl Between Enemies), scène relativement restreinte et confidentielle. Pour le coup, leurs apports vocaux sont un vrai plus, rajoutant à l’agressivité ambiante de l’album, à l’atmosphère de danger si chère à ce sous-genre.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette recette, même si elle ne réinvente rien, est plus qu’efficace. On pourrait évidemment reprocher à Parjure une prise de risque minime (encore que « L’Heure du Duel » n’est pas des plus convenu) dans son approche du beatdown. Des parties mid-tempo qui n’attendent que d’être « breakées », des mosh calls comme des incitations au crowdkill le plus primitif qui soit, des contretemps vocaux quasiment vomis (le double « bleuargh » de « Mon Héritage » restera dans les annales)… Rien de neuf sous le soleil. Le contenu lyrical non plus n’est pas des plus développés, égocentré, bête et méchant. Mais pour autant, peut-on vraiment attendre plus ? Le groupe ne semble rien revendiquer de plus que ce qu’il nous propose là, modestement. Un album qui a plus vocation à être écouté pour se préparer à la castagne scénique, lieu où ce sous-genre prend tout son sens, pour ceux qui osent aller s’y frotter.

Nos régions ont du talent. Nos légions aussi. Parjure parvient à prouver que quand il est question de jouer au con, la France provinciale a aussi son mot à dire et que les américains et les parisiens n’ont pas le monopole de la violence décérébrée. Et rien que pour ça, on peut les en remercier.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Parjure
Hardcore Beatdown
2018 - Autoproduction
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Parjure
Parjure
Hardcore Beatdown - 2010 - France
  

tracklist
L'Heure Du Duel

Mon Héritage

It Belongs To Me

Créature (feat Janosch from SPAWN OF DISGUST and Rob & Phips from BRAWL BETWEEN ENEMIES)

Your Fate (Is In My Hands)

Who I Am

Betrayed (feat Jonas from RECOUNT)

Waiting For The Sun

Durée : 19:49

line up
Essayez aussi
Violence Gratuite
Violence Gratuite
EPonyme (EP)

2019 - Autoproduction
  
Xibalba
Xibalba
Madre Mia Gracias Por Los Dias

2011 - Southern Lord Recordings
  
Silverhammer
Silverhammer
Epoca De Sufrimiento (EP)

2011 - Fight for the Cause Records
  
Incendiary / Xibalba
Incendiary / Xibalba
Split 7'' (Split 7")

2012 - Closed Casket Activities
  
Xibalba
Xibalba
Hasta La Muerte

2012 - Southern Lord Recordings
  

European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique