chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
116 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Mourning Beloveth / The Ruins Of Beverast - Don’t Walk on the Mass Graves

Chronique

Mourning Beloveth / The Ruins Of Beverast Don’t Walk on the Mass Graves (Split-CD)
Ce qu’il y a de bien avec les splits, c’est qu’ils permettent souvent de mettre en exergue les particularités des formations qui y participent, parfois nous faisant passer du coq à l’âne. Mais quelques fois, les groupes incriminés ont la bonne idée de se lancer dans une thématique spécifique et de donner un peu plus d’intérêt à ces enregistrements, qui sont le plus souvent dédiés aux fans les plus endurcis desdites formations. C’est le cas avec Don’t Walk on the Mass Graves qui réunit Mourning Beloveth et The Ruins of Beverast, deux formations qui font partie du roster de Ván Records. La thématique est évidemment centrée autours de la mort vue ici par le prisme de deux formations originales et qui persistent dans cette originalité avec le temps, le tout empaqueté dans un très beau packaging, comme c’est souvent le cas avec le label d’outre-Rhin. L’on ne va toutefois pas réchapper au fait que les deux formations ici présentes évoluent dans des registres bien différents mais en même temps, il y a quelque chose de cohérent entre ces deux titres, celui de passer d’un certain état d'âme à un autre. Et qu’au final l’ordre des pistes a son importance de mon point de vue. Je m’explique: l’on a ici deux perceptions et deux formes de ressentis quant à la mort et c’est cette juxtaposition qui rend l’ensemble très intéressant, au-delà même de la qualité intrinsèque de ces deux titres. Et l’on ne va malheureusement pas pouvoir éviter l’écueil du piste par piste pour décrire de quoi il en retourne.

Une mélancolie à fleur de peau, avec les larmes qui montent facilement aux yeux et tout le poids de cette tristesse qui vous fend le coeur. Je sais que c’est cliché, mais c’est bien ce qui ressort de I Saw a Dying Child in Your Arms. Mourning Beloveth décline ici un titre tout en douceur et dont l’intensité monte lentement, après des débuts dénoués quasiment de saturation et mettant en avant les aspérités folkloriques de son pays, poursuivant ainsi la voie explorée sur le très beau Rust & Bone. Et l’intensité monte peu à peu au fur et à mesure que les minutes s’égrainent avant que des trémolos black prennent les devants sur le final et où les growls de Darren Moore font leurs interventions. Car outre la beauté de la musique, c’est évidemment le chant clair on ne peut plus émouvant de Frank Brennan qui rend cette composition encore plus sublime. Sublime à vous donner la chaire de poule. Sublime à vous laisser pantois devant autant de beauté. Sublime à vous faire mal au ventre et à vous laisser submerger par autant de douleur et de désespoir. S’il devait y avoir un titre qui résumerait le mieux cette année deux mille vingt, ce sera pour ma part ce titre. En tout cas, les Irlandais n’en finissent pas de me surprendre sorties après sorties et nous proposent ici quelque chose de vraiment original et assez éloigné de leur doom death metal, même si l’on reconnait toutefois leur patte.

Du coup, je dois avouer que Silhouettes of Death’s Grace apparaît comme étant plus convenue, notamment dans la mesure où Alexander Von Meilenwald nous propose quelque chose d’assez similaire à ce qu’il a fait auparavant. Mais, rassurez-vous, cela reste toujours aussi original pour qui suit cette formation depuis leur premier album. L’on retrouve bien cette mixture entre black metal et doom metal, avec ici des arpèges répétés pendant une bonne part du titre et avec des claviers assez burzumesques qui donnent à l’ensemble un côté très froid, d’ailleurs le parallèle avec le projet de Louis Cachet est assez évident sur cette composition. Comme toujours, l’ambiance qui en décline, très sombre et bien rampante, est ce qui démarque ce projet de la masse. C’est encore une fois très bien réalisé et agencé, avec ces samples et ces effets qui rendent l’ambiance très glauque, et c’est même ce qui fait le charme de The Ruins of Beverast. Si les Irlandais ont misé sur la désespérance, l’Allemand a lui mis en avant tout le côté décharné et désespéré du trépas. Cela se ressent tout autant dans la nonchalance de cette composition, avec son rythme qui donne l’impression de ne pas avancer, comme si l’on était enfoncé dans la tourbe jusqu’au cou et que l’on se sait condamner, que dans le chant extrême toujours aussi décharné et presque inhumain du multi-instrumentiste. En tout cas le message est clair: il n’y a plus rien à espérer en cette existence, et l’on n’a plus qu’à tomber en adoration devant la grande faucheuse.

Vous l’aurez ainsi compris, ce split vaut vraiment le détour en présentant deux compositions aux durées quasiment similaires et de très bon aloi. Même si, évidemment, j’ai une préférence nette pour la partie de Mourning Beloveth, cela reste une belle réalisation qui devrait plaire aux amateurs des deux formations et qui fait partie pour moi de ces bonnes surprises de ce début d’année.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

northstar citer
northstar
07/07/2020 17:05
Lui je l'ai pas écouté , mais le dernier split de The Ruins of Beverast avec Almyrkvi est aussi très très bon.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Mourning Beloveth / The Ruins Of Beverast
Folk/Doom Death Metal/Black Metal
2020 - Ván Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (1)  7.5/10
Webzines :   -

plus d'infos sur
Mourning Beloveth
Mourning Beloveth
Doom/Death - 1992 - Irlande
  
The Ruins Of Beverast
The Ruins Of Beverast
Black Metal / Doom - 2003 - Allemagne
  

tracklist
01.   Mourning Beloveth: I Saw a Dying Child in Your Arms  (9:38)
02.   The Ruins Of Beverast: Silhouettes of Death’s Grace  (9:58)

Durée : 19:36

line up
parution
27 Mars 2020

voir aussi
The Ruins Of Beverast
The Ruins Of Beverast
Rain Upon The Impure

2006 - Ván Records
  
The Ruins Of Beverast
The Ruins Of Beverast
The Thule Grimoires

2021 - Ván Records
  
Mourning Beloveth
Mourning Beloveth
Formless

2013 - Grau Records
  
The Ruins Of Beverast
The Ruins Of Beverast
Exuvia

2017 - Ván Records
  
Mourning Beloveth
Mourning Beloveth
Dust

2001 - Autoproduction
  

Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique