chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
143 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Vision Of Disorder - Vision Of Disorder

Chronique

Vision Of Disorder Vision Of Disorder
Si je respecte énormément Keyser, notamment pour tout le travail accompli sous les couleurs de votre webzine préféré, il y a des choses qui pourtant ne passent pas. En 2005 (eh non il ne peut y avoir prescription sur le sujet), celui-ci écrivait en substance à l’occasion d’une chronique de l’excellent Imprint (deuxième album de Vision Of Disorder qui au passage aurait bien mérité quelques demi-points supplémentaires) que le groupe avait déjà à son actif un premier album très moyen. Une affirmation particulièrement culottée suite à laquelle j’ai manqué de m’étouffer le jour où j’ai pris connaissance de cette chronique... Alors on est évidemment toujours pote Keyser et moi mais il était temps que je rétablisse un semblant de vérité au sujet de ce premier album qui mérite tout de même plus qu’un tel dénigrement.

Formé en 1992 à Long Island, Vision Of Disorder va dans un premier temps s’atteler à la composition et à la sortie de quelques démos avant d’être invité en 1995 à participer à la compilation New York’s Hardest Volume I en compagnie d’autres locaux de renoms tels que Bulldoze, 25 Ta Life, Fahrenheit 451 et Skarhead. Une année chargée puisqu’en plus de sa participation au fameux documentaire N.Y.H.C. (dont la sortie officielle se fera néanmoins quatre ans plus tard), le groupe va également sortir sur le label Striving For Togetherness Records (25 Ta Life, Up Front, No Redeeming Social Value, District 9, Fahrenheit 451...) un chouette premier EP intitulé Still. Bref, un début de carrière prometteur qui n’aura pas manqué d’attirer l’attention de Roadrunner Records sur lequel seront rapidement signés les New-Yorkais via Supersoul Recordings, sous-division éphémère menée par monsieur Ray Cappo et qui verra entre autres la sortie de nombre de ses propres projets tels que Shelter, Better Than A Thousand et Youth Of Today.

C’est en octobre 1996 que sort ce premier album éponyme et je peux vous dire que la « hype » était grande parmi tout ceux qui avaient déjà posé leurs oreilles sur la musique de Vision Of Disorder auparavant. En effet, sans forcément parler de révolution, il y avait déjà chez les New-Yorkais quelque chose de différent et de particulièrement excitant dans cette manière de mêler l’agressivité et l’intensité du Hardcore à des sonorités à la fois très Metal et en même temps très mélodiques. De fait, il est juste de dire qu’une bonne partie de la scène Hardcore de l’époque était extrêmement fébrile à l’idée de pouvoir confirmer tout le bien déjà exprimé à l’égard de Vision Of Disorder.
Pourtant, on imagine bien que certains ont du rester quelque peu circonspect face à cet artwork pour le moins étrange et surprenant signé Dean Modino. Ce nom, s’il ne vous dit peut-être pas grand chose, fût pourtant un proche collaborateur du label Roadrunner Records dans les années 90 puisqu’il a également travaillé pour des groupes tels que Suffocation, Life Of Agony, Cynic, Madball, Type O Negative ou bien encore Black Train Jack. Pourtant, malgré ce pédigrée, il faut bien avouer que cette goutte verdâtre et cet arrière-plan indescriptible ne sont pas des plus encourageants, que ce soit pour le fin connaisseur qui sait où il met les pieds ou pour tous ceux qui débarquent ici pour la première fois…

Néanmoins et comme souvent, l’essentiel n’a jamais résidé dans cette oeuvre discutable (pourtant devenue d’une certaine manière l’un des artworks les plus emblématiques de la scène New York Hardcore) mais bel et bien dans les quelques titres qui composent ce premier album (dont certains comme "Through My Eyes", "Suffer" ou "D.T.O." n’avaient déjà rien de neuf à l’époque puisque présents sur de précédents enregistrements de VOD). Produit par Jamie Locke (Supertouch, Madball, Kickback, Deviate, Obituary, Fury Of Five...), ces quelques compositions n’ont encore aujourd’hui pas pris une seule ride même si on peut d’une certaine manière y déceler les signes d’une époque aujourd’hui révolue à commencer par le son sec et dépouillé de cette batterie sans artifice ou un dynamisme plus timoré que ce que l’on peut trouver dans les sorties actuelles. Quoi qu'il en soit et contrairement à ce qu’avançait mon cher collègue il y a quelques années, Vision Of Disorder n’a absolument rien d’un album "très moyen". À l’épreuve du temps, celui-ci à conservé vingt-sept après sa sortie toute sa pertinence et sa singularité grâce à cet habile mélange évoqué plus haut.
Pourtant, on ne peut pas dire que le groupe ait inventé quoi que ce soit puisque sa musique, essentiellement orientée mid-tempo (en dépit de quelques petites accélérations présentes ici et là), déroule ses riffs Metal à travers une approche au groove et à l’agressivité résolument Hardcore. Une formule qui déjà en 1996 n’était pas de première fraicheur mais qui dans le cas du groupe de Long Island ne manque certainement pas d’efficacité grâce à des riffs simples mais néanmoins ultra solides et à un groove peut-être pas aussi démonstratif que certains de ses contemporains (Merauder, Candiria...) mais ô combien redoutable (s’il ne paye pas de mine de prime abord, le jeu de batterie s’avère redoutable en la matière).
Là où par contre Vision Of Disorder tire notamment (et brillamment) son épingle du jeu c’est dans ces très nombreuses lignes de chant mélodiques loin d’être pénibles et/ou gênantes qui en plus de contribuer à l’identité très marquée des New Yorkais, apportent également à leur musique une atmosphère bien particulière, quelque part entre désarroi et désespoir. Aussi, on peut ne pas apprécier ce genre de vocalises et cela pour tout un tas de raisons différentes, force est néanmoins de reconnaître que Tim Williams (hurleur hors pair dont la prestation dans ce registre est également à saluer ici) a toujours habilement maitrisé cet exercice et cela sans jamais versé dans une quelconque mièvrerie pouvant vite rendre la chose futile et agaçante.

Disque absolument incontournable de la scène Hardcore des années 90, Vision Of Disorder n’a eu aucun mal à s’imposer comme un disque majeur de son époque (malgré les critiques reçues des deux bords puisque pas suffisamment Hardcore pour certains et pas suffisamment Metal pour d’autres). Car sans véritablement bouleverser la donne, les New Yorkais ont pourtant su apposer leur marque et ainsi prendre leur place au sein d’une scène déjà extrêmement chargée et particulièrement concurrentielle. Alors non, ce disque n’a rien de "très moyen" puisqu’en dépit d’une recette Metal / Hardcore plutôt classique, ces nombreuses lignes de chant mélodiques lui apportent une forte personnalité sans pour autant nuire à son efficacité ni à son agressivité. Bref, vingt-sept ans après sa sortie, ce premier longue durée demeure encore aujourd’hui l’un des fleurons qu’ait porté le genre. Un indispensable parmi les indispensables...

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

4 COMMENTAIRE(S)

Keyser citer
Keyser
21/03/2023 16:00
AxGxB a écrit : Non mais en vrai t'as tout à fait le droit de le trouver moyen, que tu saches de quoi tu parles ou pas haha. Mais bon, je voulais quand même rétablir la (ma) vérité ! Gros sourire

Faudrait que je le réécoute après toutes ces années ... Et puis bon c'était mes débuts de chroniqueur, j'étais encore jeune et innocent !
AxGxB citer
AxGxB
21/03/2023 13:41
note: 9/10
Non mais en vrai t'as tout à fait le droit de le trouver moyen, que tu saches de quoi tu parles ou pas haha. Mais bon, je voulais quand même rétablir la (ma) vérité ! Gros sourire
Keyser citer
Keyser
21/03/2023 08:38
C'est ce qui arrive quand on chronique des styles auxquels on ne connait rien haha !
Sosthène citer
Sosthène
20/03/2023 19:41
Quel putain de groupe ! Un peu sous côté peut-être mais "Imprint" est une super mandale de hardcore metal !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Vision Of Disorder
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (1)  8.5/10
Webzines : (2)  8.75/10

plus d'infos sur
Vision Of Disorder
Vision Of Disorder
Hardcore - 1992 - Etats-Unis
  

écoutez
vidéos
Suffer
Suffer
Vision Of Disorder

Extrait de "Vision Of Disorder"
  

tracklist
01.   Element  (03:12)
02.   Watering Disease  (02:34)
03.   Through My Eyes  (03:38)
04.   Viola  (04:18)
05.   Liberation  (03:36)
06.   Divide  (01:50)
07.   Ways To Destroy One's Ambition  (02:52)
08.   Suffer  (02:55)
09.   Zone Zero  (03:58)
10.   D.T.O.  (04:04)
11.   Excess  (03:10)
12.   Gloom  (02:57)

Durée : 39:04

line up
parution
22 Octobre 1996

voir aussi
Vision Of Disorder
Vision Of Disorder
Imprint

1998 - Roadrunner Records
  

Essayez aussi
Day Of Suffering
Day Of Suffering
The Eternal Jihad

1997 - Lifeforce Records
  
Converge
Converge
No Heroes

2006 - Epitaph Records
  
Dare
Dare
Against All Odds

2021 - Revelation Records
  
Bloodlet
Bloodlet
Entheogen

1996 - Victory Records
  
Turnstile
Turnstile
Step 2 Rhythm (EP)

2013 - Reaper Records
  

Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique
Worst Doubt
Immortal Pain (EP)
Lire la chronique
Acrid Death
Abominable Presence Of Blight
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Civerous
Maze Envy
Lire la chronique
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Corpus Offal
Demo 2024 (Démo)
Lire la chronique
Vitriol
Suffer & Become
Lire la chronique