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ÆTHĚRĬA CONSCĬENTĬA (1ère partie)

Interview

ÆTHĚRĬA CONSCĬENTĬA (1ère partie) Entretien avec Paul (chant et percussions) (2025)
Le collectif a été formé en 2016 par 5 Nantais tous fans de l’album « Phobos Monolith » de MARE COGNITUM qui ont décidé d’unir leurs forces afin de fonder ÆTHĚRĬA CONSCĬENTĬA. Une façon de faire évoluer le son de leurs précédents groupes vers un Black Metal atmosphérique & progressif et de proposer à leurs auditeurs de les rejoindre pour un nouveau voyage, celui d’une humanité en exode, errant au sein de la galaxie d’Astramovia.
De la planète d’Hydhradh à celle d’Haesperadh, Paul (chant et percussions) nous en dit plus sur le concept, la fable écologique et sociétale, ainsi que l’actualité de son équipage intergalactique.



1/ Traduit du latin, votre nom de groupe signifie la « conscience éthérée » et au sein de l’univers que vous développez, l'Ætheria est une entité énigmatique qui exerce une influence sur les habitants d’Hydhradh (cité créée à partir d’un vaisseau transportant les Hommes fuyant la Terre, qui s’est crashé sur un météore). Pourrais-tu nous dévoiler le type de religion dont il s’agit ? Les ex-Terriens doivent-ils craindre l’avènement de la conscience de l'Ætheria au sein de leur « nouvel » habitat ?

Exactement, c'est un 20/20, bravo !
Hydhradh est une cité-planète artificielle, recouverte d'une infinitude de temples construits anarchiquement les uns sur les autres. Chaque temple a son propre culte, ses propres codes, il n'y a pas d'organisation administrative sur cette planète, pas de gouvernement, pas de chef, pas d'ordre. Tous ces micros-cultes sont dirigés par des Zekhrams, les “grands prêtres” qui cherchent tous à imposer leur vision de la religion à leurs voisins, ce qui amène à de nombreux conflits alors que dans le fond, ils vénèrent tous l'Ætheria Conscientia, mais chacun à leur manière.
L'Ætheria Conscientia, sans trop en dévoiler, est une sorte de divinité technologique omnisciente dont le but est de permettre à l'Humanité de survivre et de prospérer à nouveau. Sa mission est de protéger l'Humanité en général, donc si des cultistes vont à l'encontre du bien de l'Humanité, peut-être qu'ils devraient en effet s'en méfier…

2/ Ce nom mystérieux de « Ætheria » vous avait-il été en partie inspiré par le titre de l’album « Luminiferous Aether » de MARE COGNITUM, paru au moment de votre formation (septembre 2016) ?

Bien tenté, mais non ! Avant d'avoir le nom, nous avions déjà écrit les concepts de l'histoire, avec cette divinité technologique éthérée qui régit dans l'ombre l'Humanité en faisant tout pour sa survie. Après quelques itérations nous nous sommes arrêtés sur ce nom, basé sur du latin qui nous rappelait à la fois la “grandeur” de la société romaine ainsi que le côté sérieux et mystérieux de la science (avec la dénomination des espèces animales et végétales en latin par exemple).

3/ On peut voir des carons (également appelés háček), qui sont des accents circonflexes « à l'envers », sur plusieurs lettres d’ÆTHĚRĬA CONSCĬENTĬA bien qu’aucun signe diacritique ne soit utilisé en latin. On retrouve plutôt les carons dans certaines langues slaves et finno-ougriennes, et c’est aussi la marque du 3ème accent en chinois. Comment ces carons sont-ils arrivés sur votre nom de groupe et quelle ambiance souhaitez-vous qu’ils apportent ?

Nous les avons utilisés aux débuts du projet pour ajouter une touche visuelle à l'écriture du nom du groupe, pour symboliser les brasiers brûlants qui servent à éclairer les temples hydhradhiens et qui se retrouvent dans le logo, dont la forme générale symbolise un temple.

4/ J’ai l’impression que les carons ont fini par disparaître de votre graphie ; trop de plaintes des imprimeurs et administrateurs de bases de données ;-) ?

Effectivement trop peu de typographies où ils étaient disponibles, trop compliqué à écrire, et nous avons souhaité simplifier pas mal de choses au fur et à mesure de l'avancée du projet. L'idée de départ était cool, mais trop compliquée pour tout le monde et très mauvais move pour le référencement.

5/ Un de vos premiers posts sur les réseaux sociaux a été l’image de signaux avec la mention « Incoming transmissions from Hydhradh ». Cela m’a fait penser au roman « Le Problème à trois corps » de Liu Cixin, dans lequel une protagoniste reçoit aussi un message extra-terrestre. Cette trilogie fait-elle partie de vos références littéraires ?

« Le problème à trois corps » est l’une des œuvres de science-fiction préférée de Tristan (guitare/chant) qui écrit la majorité des concepts avec moi et la quasi-totalité des paroles. Il y a donc de fortes chances que cette série de livres l'ait influencé pour ÆTHĚRĬA CONSCĬENTĬA.

6/ En octobre 2020, on apprenait la fin de la collaboration avec votre précédent saxophoniste-chanteur, et vous précisiez 5 mois plus tard qu’il avait été renvoyé. Aurait-il été en fait emporté par des fanatiques Zekhrams pour le sacrifier en tant que « Connecté » à l'Ætheria (clin d’œil à la 2ème chanson de « Tales From Hydhradh ») ?

Nous l’avons en effet renvoyé du groupe il y a 4 ans pour des raisons que nous n'allons pas étaler ici, nous ne souhaitons plus que notre nom soit associé avec lui. Quelque part, le sacrifier à l'Ætheria aurait rendu service à l'Humanité donc niveau lore, c'est cohérent !

7/ Le début de la seconde partie de « Along the Uncertain Paths of the Maphoros » (dernier titre de votre 1er album « Tales From Hydhradh ») quitte le Metal pendant plusieurs minutes pour le psychédélisme d’une contrée chamanique avec chants de gorge du Tibet et rythmes tribaux. Est-ce pour mettre en musique une planète particulière sur laquelle les Maphoros (champions de l'Ætheria) seraient arrivés afin de convertir ses habitants ?

Le passage psychédélique de Maphoros est à interpréter comme une illustration des ambiances et des rites pratiqués sur Hydhradh. Dans ce cas précis, on imaginait plutôt le voyage à travers les étoiles des Maphoros, une odyssée sans destination précise, un pas dans l’inconnu.

8/ Toujours sur « Along the Uncertain Paths of the Maphoros » (mais également dans « Liturgy for the Ekzunreh » de votre 2ème album « Corrupted Pillars of Vanity »), on peut entendre des paroles en langue hydhradhienne. Pour se familiariser avec elles, faut-il chercher du côté du kobaïen de MAGMA ou plutôt se rapprocher des langages de « La Guerre des étoiles » ?

Nous adorons tous MAGMA et « Star Wars » mais l’hydhradhien sort de l'esprit malade de Tristan qui a fait des études linguistiques et ne puise pas vraiment ses influences de côté-là.
MAGMA l’a influencé pour les chants en langues inconnues dans la musique mais son influence principale en création de langue est Tolkien qui a imaginé plusieurs langues pour le « Seigneur Des Anneaux » ou le « Silmarillion », comme la langue des Elfes ou le Noir Parler. Je ne saurais pas vous en dire beaucoup plus sur sa manière de créer les langues, personnellement je viens plutôt du monde scientifique, je ne suis pas un grand linguiste !

9/ Les premiers morceaux de l’opus « Corrupted Pillars of Vanity » évoquent un rituel qui semble être celui d’Ekzunreh. À la lecture des textes, cela semble assez terrifiant et pessimiste. Peux-tu nous aider à déchiffrer la cérémonie qui y est décrite ?

Les rites concernant les Ekzunreh sont effectivement très sombres. Ce sont des colons terriens maintenus en stase depuis l’exode terrien, qui sont sortis d’hibernation. Cette mesure a été prise au début de l’histoire d’Hydhradh pour réguler la quantité de population qu’une colonie encore en formation peut abriter en ne sortant de stase les humains que petit à petit pour ne pas épuiser les ressources. Par la suite, ce rituel a continué pour apporter une diversité génétique à la population d’Hydhradh pendant les premiers siècles. Cet événement a été ensuite détourné par les chefs spirituels des différentes factions présentes sur Hydhradh, qui essayent de s’approprier le plus grand nombre de nouveaux arrivants possible, les réduisant en esclavage et au statut de simple ressource.

10/ Quant au dernier volet de cette œuvre, il est constitué de deux chapitres (« Absurd Crusade Part I & II ») consacrés à un renégat qui monte une secte pour mener sa propre croisière et aller chercher dans les profondeurs la vérité d’Hydhradh. Mais ce qu’il y trouve n’est pas rassurant. Peux-tu spoiler et aussi expliquer le rôle des personnages appelés Kholoss ?

Les Kholoss sont appelés ainsi par la population d’Hydhradh qui a oublié l’origine de ces êtres. Pendant les millénaires d’errance à bord de l’arche (donc avant la création d’Hydhradh), les Kholoss étaient des humains. Ils avaient pour tâche l’entretien du vaisseau et devaient aussi assurer la survie des humains en hibernation à bord. Les Kholoss ont subi des modifications génétiques et cybernétiques pour mieux s’adapter à la vie dans l’Espace et à la mission qui leur a été confiée. Au fil des générations, ces mutations se sont accentuées, ce qui nous donne les Kholoss tels qu’on peut les rencontrer sur Hydhradh. Ce sont les serviteurs originaux de l’Ætheria et ils répondent à ses commandements qu’ils perçoivent comme un appel dans leur conscience.

11/ Musicalement, les passages purement Black Metal sont beaucoup moins représentés sur ce 2ème disque et les moments aériens sont plus présents. Vous aviez largement ouvert vos horizons (j’ai même trouvé un moment funky sur « The Corrupted Sacrament ») et deux membres de WHITE WARD y avaient apporté leur touche. Aviez-vous identifié au préalable les registres que vous vouliez explorer ou bien vous étiez vous laissé guider par l’inspiration ?

ÆTHĚRĬA CONSCĬENTĬA est un projet dans lequel on ne souhaite se mettre aucune limite créative. On a envie d'expérimenter, sans barrière, sans devoir se plier à tel ou tel code. En général, on a une idée de ce qu'on veut raconter dans un album, du mood général qu'on veut donner à tout ça. Ensuite, on se laisse porter, on expérimente, et parfois une idée complètement saugrenue tel qu'un passage funky marche carrément, et termine dans la version finale du morceau. Pour « Corrupted Pillars of Vanity », on a voulu prendre les bases qu'on a posées dans le premier album, et pousser tous les boutons au maximum. On vient tous du Black Metal, mais entre le premier et le deuxième album on a beaucoup ouvert nos horizons musicaux, chacun dans des styles différents. C'est probablement pour cela que le deuxième album est plus varié, plus progressif, plus risqué au niveau de la proposition artistique aussi.

12/ Mis à part un message en avril 2023 pour les 2 ans du 2ème album, il n’y a eu aucun post sur votre page Facebook entre mi-mai 2022 et début mars 2024. Avez-vous vécu un moment de « flottement » ou bien étiez-vous « juste » occupés à la préparation du 3ème album ?

Après une période très chargée post Covid-19 où il a été difficile pour nous de se projeter sur beaucoup d’aspects, nous avons pu à partir de mi-2022 commencer à composer de nouveau, trouver de nouvelles idées pour écrire quelque chose de relativement différent du 2ème album. Ça nous a demandé beaucoup d’essais, de morceaux finalement jetés à la poubelle, ce qui nous a éloignés des réseaux sociaux un temps. Le line up ayant changé juste avant la sortie du deuxième album, on a préféré se concentrer sur l'écriture du troisième plutôt que d'essayer de faire vivre en live le deuxième.

13/ À propos de ce 3ème enregistrement nommé « The Blossoming », il relate l’aventure de missionnaires qui se retrouvent fortuitement sur la planète Haesperadh. Peut-on considérer que c’est la suite narrative donnée à « Along the Uncertain Paths of the Maphoros » qui clôturait le 1er album ?

Quelque part oui : les Maphoros de la fin du premier album disparaissent dans l'espace et ne donnent plus signe de vie. Le début de « The Blossoming » commence avec un vaisseau de Maphoros perdu dans l'espace qui va finalement atterrir sur Haesperadh.

14/ Cette nouvelle planète peut paraître accueillante avec sa végétation luxuriante mais si on regarde attentivement la pochette, on peut découvrir que des dangers se tapissent dans l’ombre. D’ailleurs, la nature va se défendre quand les nouveaux arrivants vont se mettre à l’exploiter. Que va-t-il arriver aux missionnaires ?

Haesperadh peut avoir des airs de paradis perdu mais c'est aussi un piège mortel qui se referme sur les Maphoros, pour servir les objectifs de l’Haespiria (divinité mère d’Haesperadh). Au cours de leur séjour sur cette planète couverte de jungle luxuriante, les Maphoros se font capturer par les Virikoï, alors qu’ils établissent leur base. Le but de l’Haespiria étant de faire le tri parmi les colons. La plupart sont drogués et renvoyés d’où ils viennent après un rituel et certains, ceux considérés comme bons sont autorisés à rester pour communier avec l’Haespiria, pour quitter leur enveloppe charnelle et vivre dans le réseau micellaire qui recouvre la planète. Ceux qui sont renvoyés d’où ils viennent se réveillent sur leur vaisseau pensant que tout ceci n'était qu’un rêve et succombent les uns après les autres à un mal étrange, peu à peu ils deviennent les hôtes sur lesquels de nombreuses espèces végétales commencent à proliférer, se nourrissant des nutriments trouvés dans leur chair, tel un terreau fertile à l’expansion d’Haesperadh.

15/ On relève à plusieurs reprises une atmosphère très orientale dans la bande-son de cette nouvelle histoire. Haesperadh ressemblerait-elle à une oasis du Sahara ? Avez-vous pensé à « Dune » ou encore à Jim Morrison qui avait des hallucinations se déroulant dans le désert ?

Haesperadh est bien un lieu d’abondance perdu au milieu d’un désert spatial. L’analogie de l’oasis est appropriée car les Maphoros y sont attirés alors qu’il devenait impératif pour eux de trouver leur destination. Leur vaisseau les a portés jusque-là mais le système de survie était condamné, et les conditions à bord ne permettaient plus d'élever leur descendance, qui était affaiblie et malade.
« Dune » est bien sûr une influence dans notre univers, mais les thématiques de l'écologie, de la survie dans l’espace ou sur des mondes étrangers sont présentes dans de nombreuses œuvres.
Les influences orientales dans notre musique sont présentes parce que ce sont des sonorités vraiment intéressantes qui permettent d'aller chercher quelque chose de nouveau et différent dans le Black Metal, bien que nous ne soyons pas les premiers à y recourir.
L’idée derrière ÆTHĚRĬA CONSCĬENTĬA est de parler d’une civilisation humaine qui a quitté la Terre dans un lointain passé, et au cours de cet exode les différentes cultures et civilisations de la planète Terre se sont mélangées pour donner quelque chose de différent, un amalgame de toutes ces cultures, ce qui nous permet de mélanger de nombreuses influences de tous horizons pour mieux illustrer cet univers.

16/ Des chants féminins font leur apparition et apportent un côté éthéré, le 2ème titre comporte un passage Funeral Doom évidemment très lourd et avec growl bien grave, et j’ai l’impression de me retrouver dans un polar noir à la « Sin City » avec le saxophone jazzy au début de la dernière piste. En sachant que les accélérations Black Metal sont toujours présentes, qu’avez-vous cherché à retranscrire avec tous ces contrastes ?

Pour ce troisième album, on a vraiment cherché des ambiances différentes. « The Blossoming » fait référence au bourgeonnement, ce qui résonne autant à plusieurs niveaux avec les événements décrits dans l'album qu'avec l'histoire du groupe en elle-même : nouveau line up, nouveau départ, nouvelles influences, nouvelles envies. Notre musique évolue avec nos goûts et les événements qu'on traverse chacun dans nos vies. On aime écrire de la musique variée, surprenante mais cohérente, qui va tenir en haleine l'auditeur et le sortir un peu de sa zone de confort. On ne veut pas juste jouer du Black Metal, on se sert du Black Metal comme toile de fond à nos expérimentations.
Par exemple les chants clairs féminins : ils sont la voix d'Haesperadh qui parle aux Virikoï, les gardiens de la planète. C'était aussi pour nous l'occasion d'apporter pour la première fois du chant clair à notre musique et de faire participer des amies proches qu'on admire. Pour la partie Funeral Doom sur Haesperadh, elle est là pour symboliser la gravité de la situation dans laquelle se trouvent les personnages, la menace qui plane sur eux… c'était aussi une occasion de trancher avec le côté très Post-Rock / Blackgaze du reste de la chanson, avec quelque chose de lourd, gras et lent. Pour la partie Dark Jazz du début du dernier morceau, c'est le calme avant la tempête finale : un peu de douceur avant ces 8 minutes de double pédale, trémolos, screams qui se terminent sur cette fin psychédélique et chaotique. Cette intro est une dernière respiration dans l'album avant le sprint final.

17/ En plus des chanteuses Cindy et Dolorès, un autre invité de votre dernier album est Hugo du combo Neo-Folk LISIEUX, qui s’occupe également de la partie « électronique » du groupe de Metal avant-gardiste PLEBEIAN GRANDSTAND. Quelles ont été ses contributions ?

Il a arrangé et joué toutes les parties de synthé de l'album. En plus d'être un ami proche, c’est un petit génie des synthés analogiques et autres machines du démon auxquelles on ne comprend rien. Son projet solo s'appelle ASCENDING DIVERS, c'est de l'Ambient et c'est incroyable à quel point c'est intense et touchant pour une musique aussi peu démonstrative.
On lui a envoyé des trames de ce qu'on avait en tête et on l'a laissé prendre possession de l'album.

18/ Le mixage a été confié à Cyrille Gachet. Le saxophone étant indissociable d’ÆTHĚRĬA CONSCĬENTĬA, le fait qu’il soit lui-même joueur d’un instrument à vent (le trombone) a-t-il été considéré comme un atout ?

Pour être honnête, on avait complètement zappé qu'il était dans BAGARRE GENERALE quand on lui a demandé de travailler avec nous, pourtant c'est un projet qu'on adore !
On est allé vers lui car il a toujours fait des miracles avec les prods de nos amis de FANGE, il aussi façonné le son de beaucoup d'artistes qu'on aime (YEAR OF NO LIGHT, CHAOS ECHOES, PILORI, SORDIDE, SUBTERRAEN…). On savait qu'il n'avait pas peur des groupes avec une direction artistique qui sort du commun et on a vraiment apprécié travailler avec lui.

19/ Pour la partie visuelle, Ëmgalaï Grafik (« Ëmgalaï » signifiant Le dernier jour sur Terre en kobaïen) a pris le relai d’Amaury Pottier et a revu votre logo dessiné par Luka Noos. C’est un artiste qui a travaillé entre autres pour MAGMA, ALUK TODOLO et YOB (qui font partie de vos influences). Comment avez-vous été amenés à être en contact avec lui et quelles sont les consignes qui vous lui aviez transmises ?

Ëmgalaï est un ami proche de longue date. Dans cette idée de renouveau total avec « The Blossoming », on a également voulu changer d'illustrateur, donc notre choix s’est très rapidement porté sur lui car sa patte artistique très prononcée collait complètement avec l'ambiance qu'on voulait pour mettre en image l'album. On lui a dit quels éléments on voulait voir apparaître sur la pochette, pour le reste on a laissé son esprit malade décider !
On lui a aussi fait dessiner une illustration supplémentaire par chanson. Pour cela on lui a transmis un petit texte explicatif assez précis de ce qu'on voulait pour que ça colle bien avec l'histoire.

20/ Je ne sais pas si c’est dû au travail d’Ëmgalaï mais le joli collector de la version vinyle de « The Blossoming » a été sold out en une semaine. Avez-vous prévu de le rééditer ?

Si on le réédite, ça n'aurait plus rien de collector. Donc non, on ne rééditera pas cette version avec fourreau sérigraphié et herbier, nous sommes désolés pour celles et ceux qui n’ont pas pu l’avoir. Les versions standard de l'album sont encore disponibles et on est vraiment content du rendu : vinyle gatefold avec des jolis splatter, CD Digisleeve 3 volets avec les paroles, des illustrations supplémentaires par Ëmgalaï…


Fin de la première partie de cette interview. Retrouvez la suite ici dans laquelle Paul aborde notamment le volet sociétal de son œuvre, la partie live, les inspirations vidéoludiques ainsi que les aspects visuels et technologiques liés à son groupe.

1 COMMENTAIRE(S)

Sosthène citer
Sosthène
27/01/2025 17:45
L'entretien est hyper fouillé ! Je ne connaissais pas le groupe mais les descriptifs donnent très envie de partir à la découverte :-)

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Black Metal atmosphérique et progressif - 2016 - France
  

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