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Blitzkrieg 4

Live report

Blitzkrieg 4 Vader + God Dethroned + Severe Torture + Sardonic
Le 04 Octobre 2006 à Nancy, France (Azimut 854)
Mercredi 4 octobre 2006, un jour qui restera dans les mémoires car elle aura laissé des traces de sévices auditives et corporelles. Pensez-vous ! Une affiche d'un tel calibre en Lorraine c'est pas tous les jours que l'on peut en profiter. Le Blitzkrieg 4 est donc comme son nom l'indique, la quatrième édition de la tournée. Autant préciser que Vader a adopté un rythme de stakhanoviste : si on regarde bien les dates de la tournée, il y a quasiment des concerts tous les jours et quelques rares jours de repos. Les choses sont donc claires, Vader est là pour promouvoir son dernier méfait en date et entend bien propager la bonne parole dans l'Europe entière. Au menu de la tournée, Vader bien entendu, suivi de 3 autres formations qui ont pour dénominateur commun le death metal. Alléchant.

21 heures, c'est l'ouverture des portes et une poignée de minute plus tard c'est Sardonic qui ouvre les hostilités. Sardonic est un groupe inconnu pour ma part, et qui nous vient d'Allemagne. Le groupe est estampillé d'une étiquette black-thrash sur l'affiche mais je ne trouve pas qu'elle correspond tout à fait. En effet, pas mal de touches thrash se retrouvent dans la musique de Sardonic. De bons riffs entraînants et du binaire en veux-tu en voilà. Par contre pour le côté black on repassera. Je dirais plutôt que Sardonic intègre bons nombres d'éléments death, surtout la « mode » du moment c'est-à-dire des passages mosh groovy. Pas désagréable du tout, c'est bien exécuté et le groupe n'hésite pas à remuer la foule qui restait un peu à l'écart en début de set. Le groupe est bien énergique malgré un placement bizarre : le chanteur (qui avait des faux airs de Karl Sanders) était complètement excentré sur la gauche de la scène. Un set qui oscillait entre 20 et 30 minutes, très honnête et le groupe laisse sa place aux bouchers hollandais de Severe Torture.

Pas trop le temps de respirer que Severe Torture nous aplati les vertèbres. Au menu, du bon brutal death bien sanguinolent sur lequel plane une ombre cannibalistique. Le groupe pioche allégrement dans les titres de son dernier album, album qui passe bien mieux en live que sur cd. Les passages lourds prennent toute leur saveur en concert alors que je n'avais pas été tellement emballé à l'écoute de leur dernière livraison. N'oublions pas 2 titres de Misanthropic Carnage : « Mutilation Of The Flesh » et « Misanthropic Carnage » qui ont fait pas mal de dégâts dans la fosse et également un titre du premier opus dont le nom m'échappe. Le set a été perturbé par un problème de trigg, mais rien de bien méchant. La machine repart de plus belle avec des passages rouleaux compresseurs et de l'énergie à revendre. Severe Torture nous achève avec un « End Of Christ » monstrueux histoire de marquer définitivement son passage en Lorraine.

Et pour succéder à un groupe hollandais, rien de mieux… Qu'un autre groupe hollandais. Certes moins branché hémoglobine que son prédécesseur, mais aussi remuant. Le peu que j'ai écouté de God Dethroned ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable et je pensais donc rester 5 minutes pour confirmer ce que je pensais. Résultat je suis resté pendant tout le set. J'ai été agréablement surpris par la prestation du quatuor hollandais, piochant dans quasiment toute sa discographie. J'ai tout de même une nette préférence pour les titres plus anciens tels que : « Boiling Blood » (jouée dès le début donc autant dire que ça calme) ou encore ceux tirés d'Into The Lungs Of Hell (« The Warkult » & « Soul Sweeper »). God Dethroned est visiblement très content d'être là, joue avec ses trippes et fait vraiment plaisir à voir. Plaisir qui lui est rendu par la fosse, soudainement prise de folie. Le temps de jouer « Sigma Enigma », peu convaincante pour ma part que le groupe n'oublie pas de promouvoir son nouvel album. Le frontman Henri Sattler n'hésitera pas à dire haut et fort que cet album est album du mois dans un certain magazine qui finit en –tallian. Un titre bien efficace, rien à voir avec une quelconque soupe mélodique et ça headbangue dans tous les sens. La formation remercie chaudement le public pour son accueil avant de s'en aller pour laisser place à ZE tête d'affiche.

Comme toutes les « stars », les terroristes polonais de Vader savent se faire attendre. Le temps de mettre en place les ventilateurs pour chacun des membres du groupe mais aussi pour déballer le kit monstrueux de Daray, quasiment 180° de toms et de cymbales. La foule trépigne d'impatience, scande le nom du groupe et finalement les voilà après un bon quart d'heure d'attente (si ce n'est plus). L'intro se fait sur fond de clavier, donc on comprend très vite que les compos du dernier album vont être passées à la moulinette. Les 3 premières tueries d'Impressions In Blood sont exécutées avec la plus grande des maîtrise, implacable et sans aucun compromis. On aura aussi droit à « Warlords » ainsi qu'à « Predator », ce dernier était un titre plus lent qui nous a permis de reprendre notre souffle. La set-list a été merveilleuse, que des hits : « Carnal » (monstrueuse), « Wings » & « Silent Empire » (une vraie tornade) mais aussi « Epitaph » et son intro jouissive en live (j'en ai eu des frissons, c'est dire). Le son est énorme, caractéristique de Vader quoique la batterie était un poil trop présente. Autre fait un peu dérangeant, 4 interludes au clavier ça fait un peu beaucoup mais bon, vu le set de tueurs que les polonais nous auront sortis, on peut comprendre que ça leur permet de reprendre leur souffle. On aura également droit à la quasi intégralité de l'EP The Art Of War qui a justifié son nom cette soirée là : « This The War » & « Lead Us » auront laissé de profondes cicatrices dans le pit. Et pour couronner le tout, un petit « Out Of The Deep » de derrière les fagots ainsi qu'un titre du premier album aux accents thrash bien prononcés. Une prestation absolument ébouriffante de professionnalisme et de maîtrise, un set très bien dosé faisant la part belle au dernier massacre en date le tout en presque une heure de temps.

Il est aux alentours de minuit, un des meilleurs concerts de l'année vient de se terminer. Aucun groupe n'a fait défaut, chacune des formations a laissé une trace rouge sang dans la mémoire de tous les gens présents ce soir là. On repart le sourire aux lèvres, avec du merchandising pleins les poches (pour les riches bien sur) et des décibels pleins la tête (ça c'est normalement pour tout le monde). La tournée porte très bien son nom, chaque groupe a fait l'effet d'une guerre éclair avec un set très calibré mais qui ne laisse pas pour autant l'efficacité de côté. Donc un grand merci à Evolution Prod pour avoir organisé un tel évènement dans nos chères contrées. Vivement la prochaine !

2 COMMENTAIRE(S)

Christliar citer
Christliar
16/10/2006 23:49
Mais ils n'ont pas joué Serpent King et Soul Capture 1562... quoiqu'il en soit, exactement la même réaction que Scum pour le concert de la veille à Paris.
Evil_Nick citer
Evil_Nick
15/10/2006 12:31
Putain, God Dethroned a joué "Soul Sweeper", "Boiling Blood" et "Warcult" donc, en gros, mes titres préférés du groupe. T'as plus qu'à ajouter qu'ils ont aussi joué "Nocturnal" et je serai définitivement dégouté de pas avoir pu assister à leur date de Limoges.

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God Dethroned
God Dethroned
Death Mélodique - 1991 - Pays-Bas
  
Sardonic
Sardonic
2003 † 2012 - Allemagne
  
Severe Torture
Severe Torture
Brutal Death - 1997 - Pays-Bas
  
Vader
Vader
Death Metal - 1983 - Pologne
  

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