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Eurockéennes de Belfort 2013

Live report

Eurockéennes de Belfort 2013 Red Fang + Neurosis + Kvelertak + Graveyard
Le 07 Juillet 2013 à Belfort, France
Après l'édition 2011 qui marquait ma première expérience en terme de concerts outdoor, il fallait une affiche alléchante pour me donner envie de revenir sur la presqu'île de Malsaucy. En effet, succéder à un enchaînement Kyuss Lives, Motörhead et Queens Of The Stone Age n'étant pas chose aisée, la journée du dimanche semblait programmée sur mesure pour moi. Dans le train navette allant de la gare de Belfort au site du festival, je croise entre autres un t-shirt Eyehategod ainsi qu'un sac Sleep, ce qui me fait dire qu'il y a quand même des gens de bon goût dans les festivals généralistes/grand public. Il faut dire que je l'incarnais parfaitement, ce très objectif bon goût, avec mon tank top This Gift Is A Curse, mais c'est un autre sujet.

GRAVEYARD (Suède)

C'est tout de même pas mal, profiter d'un concert les pieds dans le sable, au bord de l'eau. C'est sûr cette réflexion tout à fait philosophique qu'entrent sur scène les quatre Suédois de Graveyard, et devinez quoi ? Oui, ils sont tous blonds, portent les cheveux longs et la moustache. Avec leur dégaine de cowboys fringants, ils délivrent un heavy/blues rock très classique mais néanmoins classieux au possible, très propre sur lui. Le chant est assez haut et clair mais sait se faire plus profond durant les passages plus bluesy. La batterie alterne entre montées épileptiques et rythmiques lancinantes quand les titres ralentissent pour dévoiler l'atout cœur tendre du groupe. La Rickenbacker du bassiste est très audible, peut-être trop car les notes plus aiguës des guitares ont tendance à se perdre dans le mix, ce qui rend les solos difficilement compréhensibles sans tendre l'oreille. Une prestation plus que convaincante et c'est avec plaisir que je vais approfondir la discographie des Suédois qui ont trouvé un bon équilibre entre les influences psychés et blues qui viennent chatouiller les moustaches de leur rock déjà bien entraînant à la base. Un parfait complément à Witchcraft, Uncle Acid et consorts, en tout de même un peu plus terre à terre.

KVELERTAK (Norvège)

J'arrive un peu à l'avance en délaissant à regret les 10 dernières minutes du set de Graveyard car je veux profiter au maximum de l'énergie scénique des bûcherons en sucre de Kvelertak. Personne ou presque sur la barrière, tant mieux. Tant mieux oui, car le show des Norvégiens a été une démonstration de l'esprit punk qui habite le groupe derrière les gimmicks black metal. Le chanteur au torse tatoué arrive la brioche à l'air, les couilles remontées à bloc dans son jean slim et portant une une chouette ou un hibou (amis ornithologues ?) empaillé sur la tête en guise de masque. Le reste de la troupe suit, conséquente puisqu'ils sont au total 6 sur scène, et entame la montée en puissance par un titre que je ne reconnais pas (je n'ai toujours pas écouté le deuxième album). Le chanteur ôte son masque pour enfin prendre possession du micro et faire bouger son petit monde en enchaînant 3 gros titres de leur premier album que sont « Mjod », « Fossegrim » et « Ulvetid ». Ces trois là à peine passées que le brailleur se met déjà à slammer pendant que les guitaristes se relayent à escalader les caissons sur les côtés de la scène pour se percher, tels des volatiles en chasse d'une attitude toujours plus communicative avec leurs fans. Les sourires sont réciproques, d'autant plus quand un de leur compatriote monte sur les épaules d'un viking chauve bien trapu pour brandir au plus haut un drapeau norvégien. Et vas-y que ça envoie du « Blodtorst », « Sultans Of Satan » et autres pour faire chanter le public. Je ne sais pas si la patate est un mets apprécié au pays des fjords mais les six gaillards donnent l'impression d'en avoir été de corvée pendant un bon moment tant ils ne lâchent rien jusqu'au bout, avec un dernier titre ponctué de gestes acrobatiques synchronisés des guitares et de la basse. Avec trois guitares le gros son est au rendez-vous, même si les riffs les plus pêchus ne sont pas aussi poussés que sur album ce qui ne m'empêche pas de reconnaître les morceaux et leurs refrains souvent bien catchy. Quant au batteur, il passe d'un blast beat véloce à un pattern bien punk sans jamais que la force de sa frappe ne diminue. Le seul petit bémol que j'apporterais au set de Kvelertak, qui n'est au final pas si petit que je le voudrais, est le chant presque inaudible pour je ne sais quelle raison car le reste des instruments était bien balancé. Cependant, avec trois backing vocals pour le soutenir, le chanteur n'a pas démérité. Je me rendrai de toute façon compte que le chant manquait à tous les concerts auxquels j'assisterai, peut-être dû à ma position la plus avancée qui soit.

NEUROSIS (USA)

J'attendais la bande de vieux routiers avec impatience, plus de 30 minutes à trépigner contre la barrière en espérant autant vibrer qu'au Hellfest. Hélas, mes espérances n'ont pas été comblées cette fois-ci, pour plusieurs raisons. D'abord, l'écart scène-public encore plus important qu'à Clisson, malgré ma position idéale. Ensuite, le manque de voix toujours présent dès que tout le monde joue ensemble, ce qui fait pester à haute voix Steve Von Till pendant un morceau, lâchant une remarque cinglante et pleine d'agacement à un des ingénieurs sur le côté de la scène. Connaissant la puissance vocale des deux chanteurs du groupe, ce problème est dommageable pour les rares et pourtant très poignants passages chantés. On peut ajouter à ça une certaine mollesse de la part des 5 neurones dans leur attitude, mis à part Noah Landis toujours aussi possédé et Jason Roeder dont je ne me lasse jamais du style ample et lourd. Après leur prestation au Hellfest je m'étais dit qu'on m'avait menti, qu'ils n'étaient pas si ankylosés que ça, mais cette fois-ci l'énergie n'y était pas, du moins pas assez par rapport à ce qu'on peut attendre d'hommes jouant une musique si bouleversante intérieurement. Je note cependant que Scott Kelly répondra à la foule criant "Thank you Scott" sous les applaudissements entre deux morceaux, d'un regard touché et d'un timide, voire gêné, signe de remerciement avec sa guitare. Malgré une setlist similaire à celle du Hellfest, c'est à dire ciblée sur les deux derniers albums, et disposant du même temps de jeu (1h15), nous serons privés du magnifique rappel « Locust Star ». Voilà pourquoi ce concert m'a laissé sur ma faim, la décharge émotionnelle qui avait eu lieu trois semaines plus tôt n'ayant pas été à la hauteur, surtout à cause de l'amputation de ce foutu rappel qui, je l'admets sans honte, m'avait tiré les larmes pendant 3-4 minutes.

RED FANG (USA)

Je me place encore une fois contre la barrière au milieu, pour profiter du dernier groupe de la journée. Je n'avais vu les américains de Red Fang que du côté de la tente au Hellfest, en papotant avec mon collègue Thomas Johansson. J'espère donc m'abreuver plus goulûment du stoner rock des buveurs de bières en série, ce qui est le cas. Le public est déchaîné et ça saute dans tous les sens. Evidemment, il faut compter avec les quelques gros lourds profitant du dernier concert pour chercher la merde mais qu'importe, je me concentre sur le show et le moins que l'on puisse dire est que ça envoie. Mention spéciale au batteur, justement un show à lui tout seul, avec son look à la Freddy Mercury, petite coupe sur le côté, petite moustache et mini-short rose. La musique de Red Fang est incontestablement taillée pour la scène, alliant passages qui font trembler les reins à d'autres plutôt dans le genre brises-nuques au ralenti, lourdauds dans les moments plus rampants. La voix malheureusement toujours en retrait vient entacher une prestation tout de même largement à la hauteur de mes attentes. La foule s'en donne à cœur joie jusqu'à « Prehistoric Dog », le tube du groupe que tout le monde reprend à gorge déployée et qui scelle ainsi le set.

C'est fatigué mais une fois encore satisfait d'avoir foulé le site des Eurockéennes que je termine ma journée. Merci aux organisateurs de faire venir des groupes proposant une autre vision de la musique que celle connue du "grand public". Les gens ont le droit d'aimer Blur, mais s'ils écoutent Neurosis à côté, c'est encore mieux.

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